Classement Clarivate 2023 : 2 chercheurs de l'IHU ICAN parmi les plus cités au monde !

Classement Clarivate 2023 : 2 chercheurs de l’IHU ICAN parmi les plus cités au monde !

Le classement “Highly Cited Researchers” de Clarivate met en avant les chercheurs avec une forte influence au niveau mondial, avec des publications scientifiques hautement citées au cours de la dernière décennie. Il regroupe les 1% des chercheurs les plus cités dans le monde.

Nous félicitations chaleureusement le Pr Vlad Ratziu et le Pr Alain Combes, membres de la communauté de l’IHU ICAN, qui figurent dans ce classement 2023 !

Voir le classement 2023

  • Le Pr Vlad Ratziu (Gastro-entérologie et hépatologie)

Les recherches du Pr Ratziu portent sur les maladies métaboliques du foie, principalement la stéatose hépatique métabolique (foie gras).

Il a participé à des essais thérapeutiques sur la stéatohépatite métabolique menés avec l’IHU ICAN et l’AP-HP, et a publié plus de 300 articles dans de nombreuses revues internationales.

Le Pr Ratziu a coordonné le consortium Fatty Liver Inhibition of Progression (FLIP), qui visait à étudier à la fois les mécanismes de progression de la maladie du foie dans la stéatose métabolique et les interventions thérapeutiques, en s’appuyant sur l’une des plus grandes cohorte de patients en Europe.

Il est co-Editeur du Journal of Hepatology, le Journal officiel de l’Association Européenne de l’Etude sur le Foie (EASL).

En savoir plus sur la stéatose du foie

  • Le Pr Alain Combes (Médecine intensive – réanimation)

Les recherches du Pr Alain Combes portent sur le soin aux patients cardiaques gravement malades, l’assistance circulatoire mécanique et oxygénation par membrane extracorporelle, les thérapies de sauvetage en cas d’insuffisance respiratoire grave, et les infections chez les patients en état critique.

Le Pr Combes est membre de de la Société européenne de médecine intensive (ESICM), la Société américaine de thoracologie (ATS), la Société européenne de cardiologie (ESC), l’Association pour les soins cardio-vasculaires aigus (ESC-ACVC) où il est membre du conseil d’administration, l’Organisation pour l’assistance respiratoire extracorporelle (ELSO) où il est l’ancien président de l’EURO-ELSO, le réseau international ECMO (ECMONet) et la Société de Réanimation de Langue Française (SRLF).

Le Pr Combes est Rédacteur en chef adjoint de la revue Intensive Care Medicine.


L’IHU ICAN lance son baromètre sur les maladies du cardiométabolisme avec l'IFOP

Maladies du cardiométabolisme, tous concernés !

Pour mieux informer et sensibiliser la population sur une des causes majeures de décès en France, l’IHU ICAN lance son baromètre du cardiométabolisme (étude IFOP / IHU ICAN – septembre 2023), en s’appuyant sur sa forte expertise dans la recherche et la lutte contre les maladies cardiométaboliques.

  • Quelles connaissances ont les Français du cardiométabolisme ?
  • Quel est leur regard sur ces pathologies ?
  • Sont-ils informés des causes et facteurs de risque ?

Véritable fléau de santé publique, les maladies cardiométaboliques (ou maladies du cardiométabolisme) sont en augmentation constante ces dernières années. Elles représentent aujourd’hui une cause majeure de décès en France et la 1ère cause de décès au niveau mondial (source : CépiDc/Inserm).

Elles regroupent de nombreuses maladies comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, thrombose, cardiomyopathies, AVC, insuffisance cardiaque), les maladies du foie (dont la stéatose métabolique hépatique ou maladie du foie gras), ou encore l’hypercholestérolémie.

Le fonctionnement de ces maladies chroniques reste encore trop méconnu du grand public, car le cardiométabolisme est une discipline émergente qui nécessite une recherche scientifique et médicale de pointe pour comprendre ces pathologies complexes et connectées entre elles, liées à un déséquilibre du métabolisme de l’individu et/ou à des facteurs génétiques. Elles sont très fréquentes et souvent diagnostiquées trop tardivement car elles se développent de façon silencieuse dans l’organisme.

Pourtant, les maladies cardiométaboliques nous concernent toutes et tous.

Quelques chiffres (en France) :

  • Maladies cardiovasculaires : 5,3 millions de malades, plus de 140 000 morts par an
  • Diabète : 4 millions de personnes traitées, 35 000 morts liées au diabète
  • Obésité: 17% des adultes concernés par l’obésité, 47% par le surpoids
  • Stéatose métabolique hépatique (NASH) : 18% de la population touchée, quasiment 24% en 2030 (estimation IHU ICAN)

Sources : ameli, Santé publique France

Les maladies cardiométaboliques, un fléau encore trop méconnu

Premier enseignement de cette étude, les maladies du cardiométabolisme sont assez mal identifiées par les Français : seulement 38% en ont entendu parler et 10% voient précisément de quoi il s’agit. Les jeunes femmes et les donateurs à la recherche médicale – deux publics traditionnellement plus au fait des questions de santé – sont un peu plus nombreux à déclarer connaitre les pathologies (45% et 55%).

Les 38% de Français qui indiquent connaitre ces maladies en ont en fait une connaissance partielle. S’ils identifient à juste titre l’insuffisance cardiaque (85%), l’hypertension artérielle (76%) ou encore l’accident vasculaire cérébrale (67%) comme étant des maladies du cardiométabolisme, ils sont moins d’1 sur 2 à savoir que l’obésité (49%), l’hypercholestérolémie (47%) ou encore le diabète (37%) appartiennent également à cette famille de maladies. La stéatose hépatique non alcoolique (20%) et la cirrhose (12%) sont encore moins rattachées à cette famille.

Corollaire de cette mauvaise connaissance des maladies du cardiométabolisme, leur contribution aux décès en France est sous-estimée : 15% des Français la déclarent comme principale cause de décès en France, alors qu’elle représente bien l’une des principales causes après le cancer, et la 1ère cause de décès dans le monde.

Les maladies du cardiométabolisme perçues comme graves et en augmentation

Après avoir expliqué aux répondants ce que sont les maladies du cardiométabolisme, 82% des sondés s’accordent très largement pour dire qu’il s’agit de pathologies graves, 73% pensent qu’elles sont en augmentation sur les dix dernières années, et 73% qu’elles sont répandues dans la population française. En revanche, le caractère chronique de ces pathologies semble être majoritairement méconnu, avec 57% des sondés qui expliquent qu’on peut en guérir aujourd’hui.

Relevons également qu’1 Français sur 2 estime que les maladies du cardiométabolisme sont principalement une affaire de responsabilité individuelle (50%), un résultat à mettre en lien avec le fait qu’elles sont perçues comme étant uniquement causées par le mode de vie.

Des mesures de prévention et des facteurs de risque bien identifiés

Autre enseignement de l’étude, les maladies du cardiométabolisme sont très largement perçues par les Français comme étant causées par le mode de vie, cette cause étant la première citée (51%), loin devant les prédispositions génétiques (13%) ou encore les facteurs environnementaux tels que la pollution (6%).

Corollaire à cela, les Français estiment que les pouvoirs publics doivent avant tout lutter contre les maladies du cardiométabolisme par le biais de campagnes de sensibilisation de la population aux modifications des modes de vie (36%). À l’inverse, ils ne sont que 15% à évoquer la recherche scientifique et 12% l’amélioration des outils diagnostics, qui sont pourtant des leviers essentiels dans la connaissance et la lutte contre ces maladies.

Les Français identifient assez bien les mesures hygiéno-diététiques de prévention : ils estiment ainsi qu’une alimentation équilibrée (94%), la pratique d’une activité physique régulière (93%), le fait de ne pas fumer (92%) ou encore de ne pas trop consommer d’alcool (88%) sont efficaces pour prévenir la survenue de maladies cardiométaboliques.

Ils s’accordent également largement sur les facteurs de risque, en citant le fait d’être en surpoids (87%), d’être fumeur (86%), d’avoir une alimentation riche en graisse, en sel et en sucre (85%) ou un mode de vie stressant (82%).

Une crainte plus forte des Français concernant les maladies cardiovasculaires

Les résultats de l’étude montrent également que les jugements à l’égard des différentes pathologies du cardiométabolisme sont ambivalents, probablement parce que les représentations divergent selon le type de maladies.

Les maladies cardiovasculaires sont ainsi mieux identifiées comme étant des maladies du cardiométabolisme et suscitent beaucoup de craintes. Ce type de maladies est ainsi de loin celui qui suscite le plus d’inquiétudes (50%), loin devant l’hypertension artérielle (14%), le diabète (16%), l’obésité (11%), la stéatose hépatique non alcoolique (6%) ou l’hypercholestérolémie (3%).

Corollaire à cela, les Français estiment que ce sont ces maladies qui devraient faire l’objet d’une attention prioritaire de la part des pouvoirs publics (46%), devant l’obésité (26%), le diabète (15%), les maladies rares métaboliques (7%), l’hypercholestérolémie (3%) ou la stéatose hépatique non alcoolique (3%).

Un déficit d’informations à l’égard des maladies du cardiométabolisme

Seulement un peu plus d’un tiers des Français indiquent avoir déjà été informés concernant les maladies du cardiométabolisme (37%). Dans le détail, les plus de 65 ans (42%), les catégories aisées (48%) et les donateurs à la recherche médicale (50%) sont un peu plus nombreux à indiquer avoir été informés.

Le médecin constitue le principal vecteur d’informations sur ces maladies (57%), devant l’entourage (37%), les médias (29%) ou les campagnes de communication émanant des autorités.

Qui sommes-nous ?

Créé en 2011, l’IHU ICAN est une fondation de coopération scientifique dont l’objectif principal est de développer la médecine de demain pour combattre les maladies du cardiométabolisme. Situé au cœur du plus grand hôpital public d’Europe, la Pitié-Salpêtrière, l’IHU ICAN s’appuie sur les expertises de sa communauté scientifique (168 médecins, 261 chercheurs) et de ses 3 fondateurs pour mener ses missions : l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et Sorbonne Université.

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Une question ? Contactez-nous :

  • Francine TROCME
  • Directrice Communication et Mécénat – IHU ICAN
  • 06 81 64 97 88
  • f.trocme@ihuican.org


Diabète de type 2 : découverte d’un lien entre le flux aortique et la graisse épicardique

Diabète de type 2 : découverte d’un lien entre le flux aortique et la graisse épicardique

Maladie chronique en forte augmentation, le diabète de type 2 (DT2) touche 3,5 millions de patients en France.

Nous savons aujourd’hui que cette pathologie est un facteur de risque cardiovasculaire, entrainant notamment une augmentation de la rigidité aortique (l’aorte, artère principale de l’organisme, ne possède alors plus les capacités suffisantes pour absorber la pulsation liée au flux sanguin porté par le cœur).

Pour améliorer le diagnostic précoce du DT2, les équipes de l’IHU ICAN ont mené un projet de recherche afin d’analyser le lien entre le flux aortique et la graisse épicardique dans une population de diabétiques de type 2 de l’étude clinique MetaCardis*.

Découvrez ci-dessous les conclusions de la publication scientifique « Associations of aortic stiffness and intra-aortic flow parameters with epicardial adipose tissue in patients with type-2 diabetes » parue le 26 mai 2023 dans Frontiers in Clinical Diabetes and Healthcare.

Lire la publication scientifique

Une étude du flux aortique des patients atteints de DT2

Avec environ 1 million de personnes non diagnostiquées en France, les facteurs de risque du DT2 constituent des biomarqueurs pertinents à prendre en compte pour déceler la gravité métabolique et prédire l’évolution défavorable de la maladie.

L’objectif du projet était d’évaluer les paramètres du flux aortique chez les patients atteints de DT2 par rapport aux individus sains, afin d’évaluer le lien avec l’accumulation de tissu adipeux épicardique (TAE) en tant qu’indice de sévérité cardiométabolique chez les patients diabétiques.

  • Inclusion de 36 patients atteints de DT2 et 29 volontaires sains
  • Réalisation d’un examen IRM cardiaque et aortique dans l’Institut de Cardiologie de la Pitié-Salpêtrière

Quels sont les résultats ?

Dans notre étude, la rigidité aortique, représentée par une augmentation du volume du flux arrière et une diminution de la distensibilité, semble être liée au volume du tissu adipeux épicardique (TAE) chez les patients atteints de diabète de type 2 (DT2).

Le tissu adipeux épicardique (TAE), biomarqueur de la sévérité métabolique, était plus élevé chez les patients atteints de DT2 que chez les témoins, et était négativement corrélé à la distensibilité de l’aorte ascendante et positivement au volume de flux de retour normalisé.

L’étude a permis de constater que le phénotype du ventricule gauche était caractérisé par un remodelage concentrique avec une diminution de l’indice de volume systolique malgré une masse globale du ventricule gauche dans une fourchette normale.

Légende : Illustration du tissu adipeux épicardique (en rouge) sur une image cine-SSFP de fin de diastole à axe court médio-ventriculaire d’un témoin sain (A) et d’un patient atteint de diabète de type 2 (B). L’épicarde et le péricarde sont respectivement mis en évidence par des lignes rouges et vertes.

Cette observation devrait être confirmée à l’avenir sur une population plus large en prenant en compte d’autres biomarqueurs spécifiques de l’inflammation et en utilisant un plan d’étude prospectif longitudinal.

Les acteurs de ce projet de recherche

  • Khaoula Bouazizi (ICAN Imaging – IHU ICAN, Laboratoire d’Imagerie Biomédicale – LIB, INSERM)
  • Mohamed Zarai, Mikaël Prigent (IHU ICAN)
  • Dr Abdallah Noufaily (Unité d’Imagerie Cardiovasculaire et Thoracique – ICT)
  • Thomas Dietenbeck, Emilie Bollache, Nadjia Kachenoura (Laboratoire d’Imagerie Biomédicale – LIB, INSERM)
  • Dr Toan Nguyen, Dr Valéria Della Valle, Pr Eléonore Blondiaux (AP-HP, Service de radiologie, Hôpital Armand-Trousseau)
  • Pr Karine Clément, Pr Judith Aron-Wisnewsky (Nutriomics – Nutrition et obésité : approches systémiques, Centre de Recherche en Nutrition Humaine – CRNH)
  • Pr Fabrizio Andreelli (IHU ICAN, AP-HP, Service de diabétologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière)
  • Pr Alban Redheuil (ICAN Imaging – IHU ICAN, AP-HP, Laboratoire d’Imagerie Biomédicale – LIB – INSERM, Unité d’Imagerie Cardiovasculaire et Thoracique – ICT)

*Financé par l’Union Européenne et coordonné par l’Inserm, MetaCardis (Metagenomics in Cardiometabolic Diseases) est un projet de recherche majeur et innovant sur l’impact des changements de la flore intestinale sur l’apparition et la progression des maladies cardiométaboliques et liées à la nutrition. Il a été déployé en 2012 dans 6 pays européens avec l’appui d’un consortium de 14 partenaires. En savoir plus.


Comment optimiser la prise de décision pour l'implantation de défibrillateur dans la cardiomyopathie hypertrophique ?

Comment optimiser la prise de décision pour l’implantation de défibrillateur dans la cardiomyopathie hypertrophique ?

La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est une maladie cardiaque génétique qui touche environ 120 000 personnes en France. Elle représente une cause majeure de mort subite cardiaque, notamment chez les athlètes de moins de 35 ans.

Aujourd’hui, la seule prévention efficace de la mort subite cardiaque, en dehors de la restriction d’exercice, est le défibrillateur automatique implantable (DAI) mais les indications de son implantation restent controversées.

Pour répondre à cette problématique, le Pr Philippe Charron lance le projet OPTIM-HCM. Il a pour objectif principal d’améliorer la prise de décision en matière de DAI en développant un nouveau modèle de prédiction de la mort cardiaque subite dans la cardiomyopathie hypertrophique tout en se basant sur des biomarqueurs d’imagerie et de génétique.

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Le contexte : comment améliorer la décision d’implanter un défibrillateur automatique ?

Qu’est-ce que la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) ? Cette maladie est caractérisée par un épaississement anormal du muscle cardiaque (myocarde), qui raidit le muscle ventriculaire gauche et empêche ainsi la fonction de pompage du cœur.

  • Symptômes : perte de connaissance, douleurs thoraciques, essoufflement, insuffisance cardiaque, etc.
  • Complications possibles : arythmie auriculaire (avec un risque d’accident vasculaire cérébral) ou arythmie ventriculaire (avec un risque de mort subite).

Compte tenu d’une possible évolution dramatique de la CMH, l’identification des patients qui devraient recevoir un défibrillateur automatique implantable (DAI) est d’une importance primordiale.

Cependant, les indications de l’implantation d’un DAI restent controversées. Provenant de la société américaine de cardiologie, de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de la société européenne de cardiologie, les différentes recommandations reposent sur des études rétrospectives qui présentent des limites importantes :

  • Manque de puissance prédictive des caractéristiques sur lesquelles elle est basée,
  • Non-prise en compte des marqueurs de risque d’IRM et de génétique récemment identifiés,
  • Seuil arbitraire pour l’implantation,
  • Non-prise en compte des effets indésirables des défibrillateurs,
  • Absence d’évaluation médico-économique.

Par conséquent, et face à cette situation, il est nécessaire et urgent d’apporter des améliorations à la prise en charge de la CMH.

Le projet OPTIM-HCM : une étude prospective pour proposer de nouvelles recommandations

L’objectif principal du projet de recherche OPTIM-HCM est d’améliorer la prise de décision en matière de défibrillateur automatique implantable, en développant un nouveau modèle de prédiction de la mort subite cardiaque dans la cardiomyopathie hypertrophique. Cela permettra une diminution de la mortalité et une meilleure qualité de vie pour les patients.

  • La 1ère étude prospective à prendre en compte les marqueurs de risque récents tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la génétique dans un modèle multivarié, et à intégrer les effets indésirables potentiels du DAI dans la stratégie globale de prise de décision.
  • Conçue dans le but de proposer une révision des recommandations internationales pour l’implantation des défibrillateurs chez les patients atteints de CMH.

Le déroulé du projet de recherche OPTIM-HCM

Notre hypothèse est que les données disponibles et mesurables de façon non invasive in vivo en IRM, sont très sous-exploitées dans cette pathologie, malgré leur richesse et leur précision.

L’étude OPTIM-HCM vise donc à générer des données détaillées, innovantes et multimodales complémentaires grâce à l’utilisation des dernières techniques d’imagerie et de génétique, afin de faire évoluer le score de risque de mort subite actuellement utilisé pour la décision de poser un défibrillateur automatique implantable.

Le projet s’appuie sur l’expertise conjointe de notre Core Lab ICAN Imaging, de l’équipe d’imagerie cardiovasculaire de la Pitié Salpêtrière (ICT) et de l’équipe d’imagerie cardiovasculaire du Laboratoire d’Imagerie Biomédicale (LIB, Sorbonne Université, INSERM, CNRS), sous la direction du Pr Alban Redheuil, de Nadjia Kachenoura (DR INSERM) et Khaoula Bouazizi (IR INSERM).

À mi-2023, 600 examens d’IRM cardiaque provenant d’une trentaine de centres en France ont déjà été analysés afin d’étudier les biomarqueurs de la fonction, la structure et la morphologie cardiaque.

  • Données étudiées: données cliniques, IRM, échocardiographie, données génétiques, données biologiques
  • Durée totale de l’étude : 72 mois
  • Budget total: 1 063 698 €
  • Porteur du projet: Pr Philippe Charron, PU-PH, Chef de l’équipe de recherche génomique et physiopathologie des maladies du Myocarde (UMR 1166/IHU ICAN) et Coordonnateur du Centre de Référence pour les Maladies Cardiaques héréditaires ou rares (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP)

Pour aller plus loin, le rôle essentiel de nos mécènes

Le Triomphe du cœur, un fonds de dotation privé en faveur de la recherche sur la mort subite chez l’adulte, s’engage auprès des équipes de l’IHU ICAN pour soutenir le projet OPTIM-HCM.

Nous remercions chaleureusement ce nouveau mécène pour son engagement et sa confiance !

Ce projet a encore besoin de soutien !

Contactez Francine Trocmé (Directrice Mécénat et Communication IHU ICAN) pour en savoir plus sur notre activité de recherche contre la cardiomyopathie hypertrophique, et les modalités de soutien.

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Le score SINBAD, un outil utile pour prédire les événements indésirables majeurs du pied chez les patients diabétiques ?

Le score SINBAD, un outil utile pour prédire les événements indésirables majeurs du pied chez les patients diabétiques ?

Face à l’importante progression du diabète au niveau mondial, l’ulcère du pied chez les patients diabétiques est un problème majeur de santé publique. Aux Etats-Unis, le coût est estimé à 80 milliards de dollars chaque année.

Pour lutter contre la progression des plaies du pied diabétique, la médecine recommande une une approche multidisciplinaire, qui permet généralement de réduire le risque d’amputation de 45 à 55% : mise en décharge du pied, traitement de l’infection, chirurgie septique, revascularisation, soins topiques, optimisation du contrôle de la glycémie, prévention de la dénutrition…

Le score SINBAD est un système de notation facile à utiliser permettant le suivi des patients souffrant d’ulcère du pied diabétique. Cependant, son lien avec la survenue d’événements indésirables graves du pied (« major adverse foot events » ou « MAFE » en anglais) n’avait pas encore été étudié.

Les équipes de l’IHU ICAN ont donc mené un projet de recherche afin d’évaluer la relation entre le score SINBAD et les événements indésirables majeurs du pied chez les personnes diabétiques atteintes d’ulcères du pied. Publiées le 31 juillet dans Diabetes/Metabolism Research and Reviews, les conclusions sont résumées ci-dessous et consultables en version complète dans la publication « Use of the SINBAD score as a predicting tool for major adverse foot events in patients with diabetic foot ulcer : A French multicenter study ».

Lire la publication scientifique

L’objectif du projet de recherche

  • Une hypothèse scientifique à confirmer

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la relation entre le score SINBAD et le risque de survenue d’au moins un des 8 événements indésirables majeurs du pied définis :

  • Hospitalisation,
  • Chirurgie septique,
  • Revascularisation,
  • Amputation mineure,
  • Amputation majeure,
  • Décès,
  • Infection,
  • Et récidive de l’ulcère.

L’hypothèse de l’étude était qu’un score SINBAD élevé pouvait être un facteur prédictif d’événements indésirables majeurs du pied.

L’objectif secondaire était d’évaluer la relation entre le score SINBAD et la survenue de chacun des événements indésirables.

  • Qu’est-ce que le score SINBAD ? 

Le système de score SINBAD est simple et rapide à utiliser, ne nécessitant pas d’équipement particulier en dehors du seul examen clinique et contenant les informations nécessaires pour permettre l’analyse par l’équipe médicale en charge du patient. Il permet de décrire les caractéristiques suivantes de la plaie et de son environnement local et général :

  • S(ite) : Localisation de la plaie
  • I(schemia) : Ischémie
  • N(europathy) : neuropathie
  • B(acterial infection) : infection
  • A(rea) : surface
  • D(epth) : profondeur de la plaie

La méthodologie du projet de recherche

  • Etude ancillaire rétrospective.
  • Inclusion de 537 patients âgés de plus de 18 ans fréquentant un service d’ulcère du pied diabétique depuis moins de 12 mois dans 6 hôpitaux français.
  • Dates d’inclusion: entre le 1er février 2019 et le 17 mars 2019, et entre le 1er février 2020 et le 17 mars 2020.
  • Evaluation du score SINBAD à l’inclusion, puis période de suivi de 5 à 6 mois avec une nouvelle évaluation de la fréquence des événements indésirables majeurs du pied.

Les résultats de l’étude

  • Un score SINBAD faible (de 0 à 3) a été observé chez 61 % des patients et un score élevé (de 4 à 6) chez 39 % des patients, avec l’observation d’un événement indésirable majeur du pied chez respectivement 24 % et 28 % des patients.
  • Les analyses multivariées ont montré une relation significative entre le score SINBAD et les événements indésirables majeurs du pied.
  • Le score SINBAD (continu ou dichotomique) à l’inclusion était également significativement associé à 6 des 8 événements indésirables majeurs du pied.

L’étude a prouvé que le score SINBAD pouvait être utilisé par le clinicien, en complément du simple pronostic de cicatrisation et d’amputation, pour évaluer le risque d’événements indésirables majeurs du pied : chaque unité de SINBAD et un score > 4 ont été associés à un risque accru de développer l’un des 8 événements indésirables majeurs du pied.

La conclusion de l’étude est que le score SINBAD est un outil utile pour améliorer la prise en charge de l’ulcère du pied et prédire les événements indésirables majeurs du pied (« major adverse foot events » ou « MAFE » en anglais).

Il peut être utilisé de la même manière que pour l’observation des événements cardiovasculaires indésirables majeurs (« major adverse cardiovascular events » ou « MACE » en anglais) chez les patients présentant un risque cardiovasculaire.

Lire la publication scientifique

Les acteurs de l’étude

  • Dr Georges Ha Van, Antoine Perrier, Service de diabétologie, AP-HP, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris
  • Dr Sophie Schuldiner, Service de Maladies Métaboliques et Endocriniennes, Centre Hospitalier Universitaire de Nimes
  • Pr Ariane Sultan, Service endocrinologie, nutrition et diabétologie, CHU de Montpellier, PhyMedExp, INSERM U1046, CNRS UMR 9214, Université de Montpellier
  • Dr Benjamin Bouillet, Service Endocrinologie et diabétologie, CHU Dijon Bourgogne / INSERM / Université de Bourgogne Franche-Comté, LNC UMR1231, Dijon
  • Dr Jacques Martini, Service d’endocrinologie, CHU de Toulouse
  • Dr Julien Vouillarmet, Service d’endocrinologie, CHU de Lyon
  • Mehdi Menai, Aurélie Foucher, IHU ICAN, Fondation pour l’Innovation en Cardiométabolisme et Nutrition, Paris
  • Pr Agnès Hartemann, Dr Olivier Bourron, Sorbonne Université, Service de diabétologie, IHU ICAN, AP-HP, Hôpital Pitié-Salpêtrière


Nouveau financement du Health Data Hub (Bpifrance) pour les projets ANNITIA et CardiHACK !

Nouveau financement du Health Data Hub (Bpifrance) pour les projets ANNITIA et CardI-HACK !

Dans le cadre de l’appel à projets « Data Challenges en santé » du plan France 2030, l’IHU ICAN obtient 2 financements pour ses projets ANNITIA et CardI-HACK !

Cette aide publique soutient les sociétés savantes et les établissements de santé qui souhaitent mettre en place des « data challenges », ou compétitions en science des données, autour de problématiques médicales et de santé.

La Délégation ministérielle au Numérique en Santé, Bpifrance et le Health Data Hub ont émis un avis favorable à la suite de l’audition par un jury d’experts indépendant pour 2 projets de l’IHU ICAN. Ces 2 projets pourront donc bénéficier d’un soutien financier de 200 000€, et d’un accompagnement opérationnel par le Health Data Hub.

Voir le communiqué de presse

L’IHU ICAN remercie chaleureusement le jury de cet appel à projets pour leur confiance et leur soutien dans la lutte contre les maladies du cardiométabolisme !

Quels sont les projets soutenus ?

Cet appel à projets soutient des data challenges autour de problématiques médicales précises relevant de la médecine personnalisée, en se basant sur l’analyse de données mises à disposition et en mobilisant l’Intelligence Artificielle (IA).

  • Le projet CardI-HACK

Mené par le Pr Philippe Charron, ce projet vise à combiner des données génétiques et cliniques détaillées et d’appliquer l’intelligence artificielle (IA) pour progresser vers une médecine de précision à travers l’identification de nouveaux scores biocliniques capables de mieux prédire le pronostic de la cardiomyopathie hypertrophique (CHM), une maladie rare héréditaire.

En savoir plus

  • Le projet ANNITIA

Mené par le Pr Vlad Ratziu, ce projet vise à stratifier le risque de progression de la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) par modélisation de l’évolution longitudinale simultanée de trois tests non invasifs (« Non Invasive Test » – NIT) à l’aide d’un jumeau numérique.

En savoir plus

Obésité sarcopénique : une nouvelle méthode de diagnostic à l’aide de l’intelligence artificielle

Obésité sarcopénique : une nouvelle méthode de diagnostic à l’aide de l’intelligence artificielle

Les équipes de recherche de l’IHU ICAN publient une nouvelle étude autour de l’obésité sarcopénique, une maladie musculaire où l’accumulation de graisse corporelle anormale ou excessive est combinée à une masse et une fonction musculaire réduites.

Parue dans Clinical Nutrition ESPEN, la publication A diagnostic proposal for sarcopenic obesity in adults based on body composition phenotypes” étudie une nouvelle méthode innovante de diagnostic de l’obésité sarcopénique à l’aide de l’intelligence artificielle (IA).

Découvrez ci-dessous les enseignements de cette étude menée par Vittoria Zambon Azevedo (Doctorante en nutrition, IHU ICAN), sous la Direction du Pr Vlad Ratziu (Hépato-gastro-entérologue, IHU ICAN, AP-HP) et du Pr Jean-Michel Oppert (Chef du service de nutrition de l’institut E3M et du centre de recherche en nutrition humaine – CRNH) à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Lire la publication scientifique

Qu’est-ce que l’obésité sarcopénique ?

L’Obésité Sarcopénique (OS) est une maladie musculaire caractérisée par une réduction de la masse et de la fonction musculaire chez des patients présentant une obésité.

Il n’existe malheureusement pas de critère de diagnostic standardisé pour évaluer l’obésité sarcopénique. Les estimations de sa prévalence sont donc très divergentes, et cela entraine un sous-diagnostic de cette maladie chez les patients atteints.

Par ailleurs, la sarcopénie est un facteur important de progression de nombreuses maladies cardiométaboliques (diabète, maladies du cœur et des vaisseaux…).

Une nouvelle méthode de diagnostic à l’aide de l’IA

Les chercheurs de l’ICAN ont développé une méthode de diagnostic innovante pour l’obésité sarcopénique à l’aide du traitement par intelligence artificielle (IA) d’un grand nombre de données de composition corporelle, dans une cohorte de 1427 sujets.

Ce travail a permis d’identifier un groupe de sujets présentant des niveaux élevés d’adiposité et de faibles niveaux de masse musculaire.

Le phénotype identifié est corrélé avec de nombreux traits cardiométaboliques. L’index diagnostic ainsi élaboré, tenant compte du sexe, est proposé comme un critère diagnostic performant de l’obésité sarcopénique. Sa corrélation clinique avec d’autres paramètres (hépatologiques, cardiologiques, métaboliques) fait actuellement l’objet d’études supplémentaires.

Soutenez ce projet de recherche

Le nombre de personnes en situation d’obésité a triplé dans les 50 dernières années.

Les équipes de recherche de l’IHU ICAN travaillent sur de nombreux axes de recherche (rôle du microbiote, développement de nouveaux traitements…) dans la lutte contre cette pathologie, avec pour objectif de développer une prise en charge pluridisciplinaire et personnalisée pour chaque patient.

Votre soutien est précieux pour aller plus loin dans la connaissance de cette maladie, enjeu majeur de santé publique d’aujourd’hui et de demain.


Comment l’IA peut-elle permettre de stratifier le risque de maladies héréditaires rares ?

Comment l’IA peut-elle permettre de stratifier le risque de maladies héréditaires rares ? (projet CardI-HACK)

À l’occasion de l’obtention d’un financement France 2030 « Data challenges en santé » de Bpifrance, l’IHU ICAN présente un projet de recherche autour de la cardiomyopathie hypertrophique (CHM), une maladie héréditaire rare.

Mené par le Pr Philippe Charron (Professeur des Universités – Praticien Hospitalier) à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le projet CardI-HACK vise à combiner des données génétiques et cliniques détaillées et d’appliquer l’intelligence artificielle (IA) pour progresser vers une médecine de précision à travers l’identification de nouveaux scores biocliniques capables de mieux prédire le pronostic des cardiomyopathies hypertrophiques.

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Qu’est-ce que la cardiomyopathie hypertrophique ?

La Cardiomyopathie hypertrophique (CHM) est une maladie cardiaque héréditaire qui représente une cause majeure de mort subite et/ou d’insuffisance cardiaque chez les jeunes (< 40 ans).

  • Cette maladie relativement rare touche 1 personne sur 500 dans la population générale.
  • Elle est définie par une augmentation d’épaisseur de la paroi du ventricule gauche du cœur non expliquée par les conditions de charge.
  • Jusqu’ici considérée comme monogénique, les chercheurs et médecins ont longtemps pensé que cette maladie était liée à une mutation affectant un seul gène chez le malade.
  • Malgré l’amélioration des connaissances et de la prise en charge de la cardiomyopathie hypertrophique, cette maladie reste inexpliquée dans plus d’1 cas sur 3.

La maladie est en effet caractérisée par un risque de décès de 20% à 20 ans et des progrès importants ont été réalisés afin de prévenir les complications. Par exemple, lorsqu’un patient est estimé à haut risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire (environ 20% des patients), un défibrillateur automatique est implanté préventivement.

Les cliniciens manquent cependant d’outils performants pour proposer ces interventions au moment le plus opportun pour les patients.

Une difficulté actuelle à établir un suivi personnalisé des malades

Du fait de sa rareté, les différents recueils de données cliniques et génétiques réalisés pour cette maladie sont hétérogènes et collectés sur des cohortes de patients souvent distinctes.

À l’heure actuelle, les cardiogénéticiens des centres de maladies rares se retrouvent encore trop souvent démunis face aux résultats qui leur sont communiqués à la suite des examens génétiques et cardiologiques prescrits dans l’évaluation du bilan de la maladie. L’évolution de la maladie est en réalité éminemment variable et reste difficile à prévoir.

Ceci est particulièrement illustré chez les apparentés de leurs patients qui, avec une mutation génétique pourtant similaire, ont parfois un tableau clinique et/ou une évolution complètement différents.

En effet, ils utilisent actuellement un calcul de risque de mort subite proposé par l’European Society of Cardiology (ESC) en 2014. La pertinence de ces scores de risque est modeste et la distinction des patients à haut risque et bas risque est insuffisante et reste controversée.

L’objectif du projet de recherche innovant CardI-HACK

Grâce aux données de plus de 500 patients souffrant de cardiomyopathies hypertrophiques (CMH), l’objectif général de ce projet est de combiner des données génétiques et cliniques détaillées et d’appliquer l’Intelligence Artificielle (IA) pour progresser vers une médecine de précision à travers l’identification de nouveaux scores biocliniques capables de mieux prédire le pronostic de ces pathologies.

Il vise à établir, au plus juste et pour chaque patient, un score de risque polygénique (SRP), c’est-à-dire une combinaison de variants génétiques à risque, et l’intégrer aux données cardiologiques afin de mieux identifier les patients qui vont bénéficier d’une prise en charge thérapeutique pro-active, notamment via l’implantation d’un dispositif médical (défibrillateur automatique endocavitaire ou sous-cutané, par exemple).

L’Intelligence Artificielle (IA) fournira une nouvelle stratification du risque avec une application translationnelle directe visant à guider la prise de décision thérapeutique. En effet, nous souhaitons qu’il permette au clinicien de connaitre le risque auquel son patient est exposé afin d’adapter la prise de décision et la fréquence de son suivi.

Le déroulé du projet

La gestion du projet CardI-HACK sera assurée par le Pr. Philippe Charron, Responsable du Centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires ou rares, soutenu par Aurélie Foucher, Chef de projet dans l’équipe du pôle Innovation et Valorisation de la Recherche l’IHU ICAN.

L’anonymisation des données génomiques est une question essentielle pour la réalisation du projet CardI-HACK. Combinant l’analyse de spécialistes des méthodes d’intelligence artificielle du Sorbonne Center for Artificial Intelligence (SCAI) avec l’expertise réglementaire de l’IHU ICAN et de sa déléguée à la protection des données, avec l’aide des équipes réglementaires et juridiques du Health Data Hub, une méthodologie d’anonymisation des données génomiques sera définie pour répondre aux exigences réglementaires du RGPD et à l’exigence scientifique du projet CardI-HACK et soumise à l’approbation de la CNIL.

Ce projet a obtenu un financement de Bpifrance dans le cadre de l’appel à projets « Data Challenges en santé » du plan France 2030.

Financement obtenu : 199 934€

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Le soutien des mécènes et des donateurs est essentiel pour accélérer ce projet de recherche de l’IHU ICAN, et améliorer la connaissance et la prise en charge de la cardiomyopathie hypertrophique.

Vous souhaitez en savoir plus sur le mécénat à l’IHU ICAN ? Contactez Francine Trocmé à f.trocme@ihuican.org ou au 01 88 40 64 05.


L’IHU ICAN et MSDAVENIR signent un partenariat stratégique en imagerie médicale (projet ICONIC)

L’IHU ICAN et MSDAVENIR signent un partenariat pour un projet d’imagerie coeur/foie unique : ICONIC

Le fonds de dotation à la recherche en santé MSDAVENIR, du laboratoire pharmaceutique MSD France, s’engage auprès de l’IHU ICAN pour soutenir le projet ICONIC qui vise à constituer un atlas d’imagerie coeur/foie en population générale de 20 à 80 ans.

Avec la signature d’une convention de mécénat de 1,2 million d’euros, MSDAVENIR apporte un soutien majeur à la phase pilote de ce projet pour contribuer à la constitution d’un référentiel unique au monde d’imagerie cardiovasculaire et hépatique chez les jeunes adultes de 20 à 40 ans.

Cette rencontre entre imagerie médicale et épidémiologie produira des données de population uniques au monde incluant les jeunes adultes.

Projet ICONIC : le 1er atlas d’imagerie cardiaque et hépatique en population générale (< 40 ans)

Le projet ICONIC, porté par le Pr Alban Redheuil (Responsable de l’unité d’imagerie cardiovasculaire et thoracique de l’institut de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière) sera réalisé sur la plateforme d’imagerie ICAN Imaging de l’IHU ICAN, en association avec la cohorte CONSTANCES de l’INSERM, portée par le Pr Marie Zins de l’Université Paris Cité.

Au-delà de l’importance de disposer de données de santé en population, ces données permettront une compréhension nouvelle de l’origine des maladies et du vieillissement, leur détection très précoce, la détermination de nouveaux profils de risque cardiovasculaires et métaboliques individuels et la constitution d’une cohorte d’imagerie multimodale de référence pour la recherche sur les maladies fréquentes et les maladies rares.

En savoir plus sur le projet ICONIC

« ICONIC va permettre de construire la première cohorte d’imagerie française en multimodalité à la fois échographie et IRM du coeur, des vaisseaux, du foie, et du tissu adipeux en utilisant les dernières technologies et en intégrant les sujets jeunes de moins de 40 ans de la cohorte Constances. Le soutien de MSDAVENIR est absolument déterminant pour réaliser la phase pilote du projet. »

Pr Alban Redheuil, responsable de l’unité d’imagerie cardiovasculaire et thoracique de l’institut de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière et responsable scientifique de la plateforme d’imagerie de l’IHU ICAN

« ICONIC est la rencontre de deux grandes infrastructures de recherche, la plateforme d’imagerie de l’IHU ICAN et CONSTANCES. Grâce au soutien de MSDAVENIR, nous pourrons ensemble apporter des données cruciales inédites qui permettront d’améliorer la prévention et le traitement de nombreuses maladies cardiométaboliques ».

Pr Marie Zins, médecin épidémiologiste, enseignant-chercheur à l’Université Paris Cité, directrice de l’Unité Mixte de Service 011 « Cohortes épidémiologiques en population »

« Nous sommes heureux que le fonds de dotation MSDAVENIR puisse soutenir le projet ICONIC qui ambitionne de créer un atlas unique au monde. Grâce à son approche partenariale avec la Cohorte Constances, ce programme de recherche illustre parfaitement l’ambition de notre fonds, qui est de soutenir les équipes de recherche les plus innovantes en France. » 

Dominique BLAZY, Président du conseil scientifique de MSDAVENIR

CONTACTS PRESSE
IHU ICAN – Francine Trocmé – Directrice communication et mécénat – f.trocme@ihuican.org
MSDAVENIR – Emmanuelle Klein (LauMa communication) – emmanuelle.klein@lauma-communication.com


Le projet ICONIC : création du 1er atlas d’imagerie cardiaque et hépatique en population générale incluant des personnes de moins de 40 ans

Le projet ICONIC : création d’un atlas unique d’imagerie cardiaque et hépatique

Avec le projet IMAGERIE CŒUR FOIE France (ICONIC), l’IHU ICAN a pour ambition de constituer une base de données d’imagerie cardiaque et hépatique avancée en population de référence en France, adossée à la cohorte nationale Constances (INSERM).

À partir d’examens non invasifs, ces données d’imagerie uniques permettront l’analyse de la structure et de la fonction du cœur, des vaisseaux et du foie à une échelle actuellement inexistante en France.

Notre partenariat avec MSDAVENIRTélécharger le communiqué de presse

Le projet ICONIC, né d’un constat de manque de données

Les progrès des techniques d’imagerie permettent aujourd’hui d’explorer de nouvelles voies de recherche très innovantes. L’imagerie joue désormais un rôle central dans la compréhension in vivo des mécanismes physiopathologiques permettant une détection plus précoce des maladies, l’évaluation du risque individuel de développer une maladie et de faire une forme grave et ainsi d’améliorer la prise en charge des patients en développant une médecine personnalisée.

Pourtant, il existe une absence de données d’imagerie cardiovasculaire et hépatique en population générale et encore plus chez les 20-40 ans. Les personnes de moins de 45 ans sont très peu représentés dans les études de population comparables au niveau international.

Pour répondre à ce constat, l’IHU ICAN met en place le projet ICONIC. Ce projet permettra la validation de nouveaux biomarqueurs d’imagerie non invasifs, en créant une base de données accessible à l’ensemble de la communauté de chercheurs spécialisés.

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IMAGERIE CŒUR FOIE France : une base de données ouverte, qualitative, pérenne et longitudinale

Le premier objectif du projet ICONIC sera de générer des données normatives par catégorie d’âge et de sexe issues de l’analyse des images IRM et échocardiographiques dans la population française. Ces données normatives pourront constituer une base de validation de nouveaux biomarqueurs d’imagerie et servir de contrôle pour des études fondamentales ou cliniques sur données humaines.

Les nouveaux outils diagnostiques et pronostiques ont vocation à devenir multiparamétriques en intégrant des données cliniques, biologiques et d’imagerie.

Cette base participera au décloisonnement de la médecine et sera ouverte aux médecins et chercheurs permettant aux équipes françaises de collaborer aux projets d’imagerie de population internationaux en cours et à venir.

La phase pilote du projet portera sur 2 400 participants issus de la cohorte Constances (Inserm), avec une représentation équilibrée en termes d’âge et de sexe (200 femmes et 200 hommes pour chaque décade).

Les volontaires inclus dans l’étude suivront une série d’examens biologiques et d’imagerie notamment sur la plateforme ICAN Imaging de l’IHU ICAN, située dans l’Institut de Cardiologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, pour la réalisation des explorations comme l’IRM myocardique et l’échocardiographie transthoracique.

Véritable outil pour la recherche épidémiologique, la cohorte épidémiologique « généraliste » Constances est constituée d’un échantillon représentatif de 200 000 volontaires âgés de 18 à 69 ans inclus entre 2012 et 2019 et consultants des Centres d’examens de santé (CES) de la Sécurité sociale.

Objectifs du projet

  • Identifier de nouveaux biomarqueurs d’inflammation chez les patients atteints de la cardiomyopathie arythmogène, ou porteurs de mutation(s) responsable(s),
  • Déterminer la valeur diagnostique des nouveaux biomarqueurs (circulants et d’imagerie) identifiés vis-à-vis des critères diagnostiques actuels
  • Améliorer le diagnostic de la cardiomyopathie arythmogène pour accélérer la prise en charge des patients.

Bénéfices patients

  • Le bénéfice est principalement sociétal car la constitution de cet Atlas de référence d’imagerie cardiométabolique de population va permettre une meilleure compréhension des maladies métaboliques et de leur développement.

Durée de l'étude

  • Durée totale de la phase pilote de l’étude : 5 ans
  • L’étude se déroulera en 2 phases : une première phase pilote monocentrique sur les volontaires jeunes entre 20 et 40 ans et une seconde phase sera nationale.

Porteurs du projet

  • Investigateur principal : Alban REDHEUIL, ICT Imagerie Cardiovasculaire et Thoracique, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, APHP, Sorbonne Université
  • Comité scientifique
  • Marie ZINS, Responsable de la cohorte CONSTANCES INSERM UMS-11
  • Nadjia KACHENOURA, DR Laboratoire d’Imagerie Biomédicale INSERM/CNRS/SU
  • Vlad RATZIU, Service d’Hépatologie CHU Pitié-Salpêtrière APHP.SU, Hôpital La Pitié Salpêtrière, APHP, Sorbonne Université
  • Olivier LUCIDARME, Service d’Imageries Spécialisées et d’Urgence, Hôpital La Pitié Salpêtrière, APHP, Sorbonne Université
  • Aron Ariel COHEN, Service de Cardiologie, Hôpital Saint Antoine, APHP, Sorbonne Université

Budget global

6,8 millions d'euros


Le projet a obtenu le soutien majeur du Fonds de Dotation MSDAVENIR ainsi qu’un financement de la région Île-de-France avec le dispositif SESAME « Équipements et plateformes scientifiques et technologiques », qui s’inscrit dans le Programme d’Investissement Avenir régionalisé (SESAME filière PIA).

Photos ©Pierre Kitmacher.