Fondation pour l’Innovation
en Cardiométabolisme et Nutrition

  • Prise en charge de l’obésité : quelles sont les recommandations actuelles ?

    Prise en charge de l’obésité : quelles sont les recommandations actuelles ?

    L’obésité constitue un enjeu majeur de santé publique, touchant 18,1 % de la population adulte en France*, soit près de 10 millions de personnes (source : Observatoire Français d’Épidémiologie de l’Obésité (OFÉO).

    Face à ce défi, la Haute Autorité de Santé (HAS) a produit des recommandations de bonnes pratiques cliniques médicales et chirurgicales ainsi que des guides de parcours de soin du surpoids. Elles ont pour objectif d’améliorer la prise en charge des patients atteints d’obésité, en favorisant une approche globale et personnalisée de cette pathologie chronique complexe et des complications associées (diabète, maladies cardiovasculaires, apnées du sommeil…).

    • Quelles sont les recommandations actuelles de l’HAS* sur la prise en charge de l’obésité ?
    • Comment l’IHU ICAN contribue à accélérer la recherche médicale sur l’obésité ?

    Découvrez le décryptage du Pr Judith Aron-Wisnewsky (Professeur des universités – Praticien Hospitalier – Service de Nutrition – pôle cardiométabolisme – Hôpital Pitié-Salpêtrière – INSERM UMRS 1269 NutriOmics – Sorbonne Université – IHU ICAN).

    Comprendre les niveaux de prise en charge de l’obésité

    Selon la dernière classification de l’HAS, le stade de sévérité de l’obésité s’établit non seulement sur l’IMC mais aussi sur 6 paramètres médicaux, incluant :

    • Le retentissement médical (sévérité des comorbidités),
    • Le retentissement fonctionnel et sur la qualité de vie,
    • La présence ou non de troubles psychologiques, psychopathologiques et/ou cognitifs (causes ou conséquence de l’obésité),
    • Les étiologies de l’obésité (génétiques, secondaires…),
    • La présence ou non de troubles du comportement alimentaire (dont l’hyperphagie boulimique),
    • La trajectoire pondérale, prenant en compte le nombre de prises en charge du patient (échec ou non des précédentes prises en charge).

    Il existe ainsi 5 stades de sévérité de l’obésité : 1a, 1b, 2, 3a et 3b.

    Les patients sont ensuite pris en charge selon leur stade de sévérité dans les 3 niveaux de recours :

    • Niveau 1 : prise en charge par le médecin généraliste (qui est le coordonnateur de la prise en charge de l’obésité) ou infirmière de pratiques avancées avec l’aide d’autres professionnels de la médecine de ville : pharmaciens, infirmiers, sage-femmes, psychologues, psychiatres, médecins du travail, enseignants en activité physique adaptée, masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes, éducateurs sportifs, travailleurs sociaux…
    • Niveau 2 : prise en charge par un médecin spécialiste de l’obésité, en libéral ou au sein des établissements de soins publics ou privés,
    • Niveau 3 : prise en charge par un médecin spécialiste de l’obésité dans des centres spécialisés de l’obésité (CSO) ou en hôpital universitaire, notamment pour les cas les plus complexes ou en échec des niveaux précédents.
    • Dans les niveaux 2 et 3, les spécialistes de l’obésité adressent également les patients vers les professionnels paramédicaux suscités.

    L’objectif de la prise en charge de l’obésité ne se résume pas à un objectif pondéral mais est aussi d’améliorer la santé du patient et la qualité de vie du patient, voire de revenir à un niveau de prise en charge inférieur.

    En cas d’échec de la prise en charge médicale bien conduite au bout de 6 à 12 mois, le patient doit être adressé vers le niveau supérieur de prise en charge jusqu’au niveau 3.

    Une prise en charge fondée sur une approche pluridisciplinaire

    La HAS (Haute Autorité de Santé) insiste sur la nécessité d’une prise en charge globale de l’obésité, associant des interventions nutritionnelles et d’activité physique, médicales,  et psychologiques (si nécessaire).

    Cette approche pluridisciplinaire repose sur plusieurs piliers :

    • Un bilan initial approfondi : il permet d’évaluer le profil du patient, incluant son indice de masse corporelle (IMC), ses comorbidités,
    • L’évaluation clinique médicale/biologique de l’impact de l’obésité et de la sévérité des pathologies associées : diabète, hypertension, pathologies respiratoires et du sommeil, stéatopathie métabolique (MAFLD / MASH), arthrose, atteinte rénale, dépistage des cancers, examen bucco-dentaire, qualité de vie et la recherche des troubles du comportement alimentaire,
    • Un accompagnement nutritionnel personnalisé : il est recommandé de travailler sur les signaux de faim et de rassasiement, et travailler l’alimentation émotionnelle. Les régimes restrictifs ne sont pas recommandés par la HAS.
    • L’activité physique comme levier essentiel : l’objectif est d’intégrer l’exercice de manière progressive et adaptée aux capacités du patient, en insistant sur ses bienfaits métaboliques et psychologiques.
    • Un soutien psychologique, si nécessaire après l’évaluation initiale : les troubles du comportement alimentaire et les impacts psychologiques de l’obésité nécessitent un accompagnement spécifique.
    • Recours aux soins de suite et réadaptation (SSR) : pour les patients présentant des complications sévères ou une perte d’autonomie, une prise en charge en SSR spécialisés peut être indiquée.
    • Recours aux soins de suite et réadaptation (SSR) : pour les patients présentant des complications sévères ou une perte d’autonomie, une prise en charge en SSR spécialisés peut être indiquée.
    • Une prise en charge médicamenteuse: en cas d’échec d’une prise en charge bien conduite (perte de poids insuffisante à 6 mois), les analogues du GLP-1 ayant l’AMM peuvent être envisagés, en 2eme intention après une prise en charge nutritionnelle bien conduite et sous conditions de primo prescription par un spécialiste.
    • La chirurgie bariatrique en dernier recours : la chirurgie (bypass gastrique en Y, sleeve gastrectomie, anneau gastrique ajustable) est réservée aux patients avec un IMC ≥ 40 kg/m² (ou ≥ 35 kg/m² avec comorbidités) et après échec d’une prise en charge médicale bien conduite d’au moins 6 mois. Une préparation rigoureuse et un suivi à vie sont essentiels pour optimiser les bénéfices et minimiser les complications.

    L’IHU ICAN, engagé pour une meilleure prise en charge de l’obésité

    À l’IHU ICAN, nous intégrons ces recommandations dans nos approches innovantes en combinant médecine de précision, suivi personnalisé avec des stratégies thérapeutiques adaptées et accès aux dernières avancées de la recherche.

    Nos chercheurs mettent en place des projets de recherche innovants autour de l’obésité, comme le projet OB-MAT mené par le Dr Elise Basle, qui vise à analyser l’impact de l’obésité maternelle sur le développement cardiaque post-natal.

    L’IHU ICAN renforce également ses actions de prévention auprès du grand public afin de mieux sensibiliser sur l’obésité, en associant des structures comme le Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO).

  • Que retenir du colloque dédié aux maladies cardiométaboliques à l’Académie de médecine ?

    Que retenir du colloque dédié aux maladies cardiométaboliques à l’Académie de médecine ?

    « Maladies cardiométaboliques, tous concernés » ; le colloque coorganisé par l’IHU ICAN à l’Académie nationale de médecine, avec la collaboration de l’Institut thématique Physiopathologie, métabolisme et nutrition de l’Inserm, a réuni pour la première fois tous les acteurs mobilisés contre les maladies cardiométaboliques ; chercheurs et cliniciens de plusieurs disciplines, agences de santé, industriels ou encore patients.

    Quels enseignements faut-il retenir ?

    Les maladies cardiométaboliques : des maladies méconnues

    Encore peu connu du grand public, le terme cardiométabolique désigne l’ensemble des maladies cardiovasculaires et du métabolisme (diabète, hypercholestérolémie, obésité, stéatohépatite liée à un dysfonctionnement métabolique, maladies cardiaques, vasculaire ou encore rénale) exposant au risque de morbidité ou mortalité cardiovasculaire.

    Ces maladies sont liées au vieillissement, au mode de vie occidental, à l’alimentation, à la pollution, la sédentarité : on peut parler d’épidémie. Mais il n’y a pas de fatalité et des nouvelles thérapeutiques permettent aujourd’hui de lutter efficacement contre ces maladies. « Il y a une situation un peu paradoxale, rappelle le Pr Stéphane Hatem directeur de l’IHU ICAN ; d’un côté nous avons des maladies graves qui sont la seconde cause de mortalité en France, et de l’autre une certaine méconnaissance, ou minimisation des risques, par les patients ».

    65% : c’est la proportion de Français qui n’avaient jamais entendu parler de la notion de maladie cardiométabolique lors du dernier baromètre de l’IHU ICAN datant de septembre 20241« Le regard des Français sur les maladies cardiométaboliques ».

    Un gigantesque enjeu de santé publique

    Le défi est immense. Les maladies cardiovasculaires sont la seconde cause de mortalité en France et plus de 15 millions d’individus sont à haut ou très haut risque cardiovasculaire2. La prévalence de l’hypercholestérolémie en population générale est de 29,7%3, celle du diabète 9,9%4 et le nombre de personnes obèses a plus que doublé entre 1997 et 2024, avec désormais 18% de la population adulte concernée5. En outre, les Français sont inégalement exposés à ces risques, selon leur catégorie socioéconomique6. Mais surtout, ces maladies sont à considérer comme un tout car elles sont largement intriquées.

    « Une personne atteinte de diabète de type 1 qui développera une complication rénale présentera un risque plus élevé de décès d’origine cardiaque, illustre le Pr Christian Boitard, secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de médecine ».

    Le Pr Vlad Ratziu, Service de gastro-entérologie et hépatologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, chercheur à l’IHU ICAN parle même de « constellation » en évoquant le foie. « Il est au cœur d’un système interconnecté d’organes. L’insulino-résistance favorise l’apparition de la maladie stéatohépatique d’origine métabolique (MASH), qui elle-même favorise en retour le développement du diabète, de l’hypertension artérielle ou encore de l’athérosclérose », décrit-il. L’amélioration des connaissances permet une meilleure prise en compte de ces interconnexions.

    Prévenir plutôt que guérir

    Tous les acteurs s’accordent sur l’importance de la prévention primaire pour freiner cette épidémie. Les facteurs de risque modifiables sont bien connus ; tabagisme, alimentation grasse et sucrée, consommation excessive d’alcool ou encore sédentarité. Le baromètre IHU ICAN révèle d’ailleurs que deux tiers des Français connaissent l’importance d’une pratique régulière d’activité physique, ainsi que d’une alimentation équilibrée. Cette prise de conscience, ils la doivent entre autres aux campagnes de prévention des agences de santé. 

    À l’image des actions menées par Santé Publique France. Anne-Sophie Joly, Fondatrice du Collectif National des Associations d’Obèses rappelle toutefois qu’il ne s’agit pas que de responsabilités personnelles : « L’alimentation, la sédentarité, le stress… On ne peut pas reprocher tous ces maux à la population. L’obésité est aussi la conséquence de la transformation des aliments, de la publicité, des sucres cachés, de la pollution… Il faut s’attaquer tous ensemble à ces problèmes »Peut-être aussi que promouvoir une éducation à la santé dès le plus jeune âge, à l’école, aurait un véritable impact en santé publique ?

    Mais surtout, rien ne pourra se faire sans un engagement fort des professionnels de santé. Dans le dernier baromètre IHU ICAN, 71% des personnes interrogées plébiscitaient leur médecin comme source d’informations sur les maladies cardiométaboliques. À ce titre, les bilans de prévention proposés par la CNAM à différents âges sont l’occasion de faire un point sur les habitudes de vie et l’environnement des patients.

    « Les facteurs de risque sont à rechercher systématiquement dans la population et il faut mobiliser autour des interventions non médicamenteuses, le sport, la nutrition ; c’est efficace, dénué d’effets indésirables, et peu couteux », insiste le Dr Catherine Grenier, Directrice des Assurés (CNAM).

    Un meilleur dépistage de ces maladies est également indispensable pour des prises en charge plus précoces. D’après les chiffres de la CNAM rapportés par Catherine Grenier, 28% des diabétiques sont diagnostiqués à l’occasion d’une complication, 23% des insuffisants cardiaques le sont à cause d’une exacerbation aiguë ou encore 30% des dialyses sont démarrées en urgence chaque année faute d’un dépistage insuffisant de l’insuffisance rénale.

    Le cas de l’hypercholestérolémie familiale

    L’hypercholestérolémie familiale est un cas d’école en matière de dépistage. Cette maladie héréditaire touche environ un enfant sur 250 à la naissance7. Elle se caractérise par l’accumulation de LDLc dans le sang dès la naissance et tout au long de la vie, ce qui entraine des accidents cardiovasculaires précoces. « En l’absence de traitement, un premier accident survient en moyenne à 47 ans avec ensuite un risque de récidive doublé par rapport au reste de la population », explique Lionel Ribes, Président de l’Association Nationale des Hypercholestérolémies familiales et Lipoprotéines.

    Se pose donc la question cruciale du dépistage de cette maladie. « Actuellement, il est théoriquement proposé à l’entourage d’une personne ayant fait un infarctus ou un AVC de façon précoce mais cela n’est pas satisfaisant, impliquant d’attendre un drame. Et cette stratégie permet de détecter seulement 20% des cas environ. Nous pouvons faire beaucoup mieux, à l’image de certains pays européens. C’est pourquoi nous recommandons un dépistage systématique de cette maladie ». Une demande a été déposée auprès de la HAS.

    Une prise en charge optimale ?

    À en croire les chiffres présentés au cours du colloque, non, la prise en charge ne semble pas optimale pour un grand nombre de patients. Plusieurs leviers à activer ont été identifiés et pourraient changer la donne.

    Le premier levier est un meilleur respect des recommandations de prise en charge des patients à risque cardiovasculaire. Le terme « d’inertie » a été employé à plusieurs reprises pour qualifier le manque d’ambition de certains professionnels de santé face à l’absence d’atteinte des objectifs cardiométaboliques dans leur patientèle. Le Pr Bertrand Cariou, Directeur de l’Institut du thorax, a pris l’exemple du taux de LDLc dont la cible est fixée à 0,55g/L chez les sujets à haut risque cardiovasculaire8.

    Dans une étude européenne parue en 20239près de 22% des patients à risque cardiovasculaire élevé à très élevé ne recevaient aucune thérapie hypolipémiante, et 80% des patients n’étaient pas aux objectifs de LDLc recommandés. La Fédération Française des Diabétiques contribue également à cet état des lieux. Sa dernière étude en date ADHÈRECO, pas encore publiée, a eu pour objectif d’évaluer chez des personnes atteintes de diabète de type 2, le respect des dernières recommandations de prise en charge de la HAS (2024). Parmi les 1517 patients interrogés, 20% ne connaissaient pas leur tension et 40% ignoraient s’ils présentaient une hypercholestérolémie. Chez les patients à haut risque cardiovasculaire, trois quarts n’étaient pas sous statine, et il manquait un agoniste de GLP-1 ou inhibiteur de SGLT-2 chez 66,5% d’entre eux. « Une majorité de patients est sous-traitée par rapport aux recommandations alors même que l’observance mesurée dans cette étude est bonne », clarifie le Dr Jean-François Thébaut, cardiologue et Vice-président en charge du plaidoyer de la Fédération Française des Diabétiques.

    Des parcours de soins à réinventer

    Le second levier est la réorganisation des parcours de soins pour tenir compte des avancées médicales et thérapeutiques. Anne-Marie Armantéras, Présidente du Conseil d’administration de l’IHU ICAN, propose de changer de paradigme et de passer à une véritable offre de santé, qui ne soit plus axée uniquement sur les soins.

    En effet, la prise en charge doit être globale pour prendre en compte l’ensemble des facteurs de risque et comorbidités. Prenons l’exemple de la maladie hépatique. « Pour un patient, consulter uniquement un hépatologue serait une perte de chance. Le foie est un organe hyperconnecté et il est nécessaire de reconnaitre cela sous réserve que d’autres maladies d’organes ne soient pas diagnostiquées et que la prévention primaire et secondaire soit insuffisante », explique le Pr Vlad RatziuC’est pourquoi l’IHU ICAN et l’AP-HP ont développé depuis 2019 un parcours spécifique et pluridisciplinaire pour les patients atteints de MASH, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Hépatologue, radiologue, cardiologue, diététicien, ou encore diabétologue sont mobilisés pour une évaluation globale du risque hépatique et cardiométabolique.

    30% : c’est la proportion de patients pris en charge pour une coronaropathie évolutive qu’ils ignoraient alors qu’ils consultaient pour une stéatose hépatique avec fibrose à la clinique MASH de la Pitié Salpêtrière.

    L’obésité bénéficie également d’une prise en charge pluridisciplinaire depuis la création des Centres Spécialisés Obésité en 2012. Et le bénéfice pour les patients est réel d’après le témoignage du Pr Judith Aron-Wisnewsky, Service de Nutrition – pôle cardiométabolisme de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière/IHU ICAN. « L’obésité touche plusieurs organes et tissus et s’accompagne de complications métaboliques (risque cardiovasculaire, diabète de type 2, stéatopathie, maladie rénale chronique, infertilité…), mécaniques (troubles respiratoires, ostéoarticulaires, reflux gastro-intestinal) mais aussi de problèmes bucco-dentaires, psychologiques… La prise en charge proposée dans ces centres intègre le retentissement médical de l’obésité et la qualité de vie, en prenant en compte l’étiologie de la maladie ou encore la trajectoire du patient. Et cette prise en charge doit être sur le long terme en raison du risque de reprise de poids par la suite », résume-t-elle.

    Reste évidemment des points d’amélioration. Anne Sophie Joly pointe du doigt l’absence de reconnaissance de l’obésité comme maladie chronique faute d’ALD, ou encore l’absence de remboursement des analogues de GLP-1 disponibles en France qui, à raison d’environ 300€ par mois, représente une perte de chance pour de nombreux patients, en particulier les moins favorisés qui payent le plus lourd tribu à l’obésité.

    S’appuyer sur le numérique

    Un troisième levier est l’utilisation des outils numériques pour améliorer le suivi des patients mais aussi pour mieux prédire les risques et personnaliser les traitements. Le directeur général adjoint de l’AP-HP, le Pr Etienne Gayat, rappelle que les hôpitaux se saisissent de ces nouvelles opportunités numériques avec des propositions de téléconsultations, ou encore avec le déploiement de Direct AP-HP qui permet aux médecins libéraux de bénéficier de l’expertise des équipes de l’AP-HP. Le Pr Bertrand Cariou propose lui, de s’appuyer sur « Mon espace santé », l’espace numérique individuel de chaque assuré, pour améliorer le dialogue hôpital-ville. Après une hospitalisation pour événement cardiovasculaire, un protocole de prise en charge personnalisé rédigé par l’équipe hospitalière serait enregistré dans cet espace et partagé entre les professionnels de santé impliqués dans le suivi du patient. Cet espace serait ensuite alimenté par les données de remboursements de consultations et médicaments, les résultats d’examens, de bilans, etc. permettant de savoir si la prise en charge réelle est en adéquation avec les objectifs fixés pour ce patient.

    La question de l’observance au long cours a évidemment été abordée. Comment faire en sorte que des patients, atteints de maladies d’évolution lente, le plus souvent silencieuses prennent un traitement à vie ? Le Dr Caroline Semaille, Directrice Générale de Santé publique France rappelle l’importance de la relation médecin-patient et l’enjeu de la compréhension des traitements de son bénéfice attendu par les patients. Toutefois, les déterminants psychologiques à l’observance ou au contraire à l’inobservance restent à étudier pour disposer d’autres leviers. En attendant, le bénéfice du programme SOPHIA proposé par l’assurance maladie a été évoqué. Il permet à des infirmier(e)s d’accompagner par téléphone des patients éloignés des soins pour améliorer l’adhésion aux traitements, avec l’assentiment de leur médecin traitant. Ce dispositif a reçu un bon accueil et devrait être étendu.

    Des traitements innovants

    Ces dernières années ont été marquées par l’arrivée de solutions thérapeutiques protégeant efficacement contre le risque cardiovasculaire. Et la recherche est en pleine effervescence.

    En effet, les progrès technologiques ont permis de générer des données comme jamais auparavant. Transcriptomique, protéomique, métabolomique, imagerie, intelligence artificielle, etc. accélèrent la compréhension des liens entre les maladies cardiométaboliques, favorisent la découverte de biomarqueurs diagnostiques ou pronostiques, et de cibles thérapeutiques. Le rapprochement des équipes de recherche publiques et privées et des cliniciens, notamment au sein de l’IHI ICAN, est un véritable moteur pour ces avancées. 

    Philip Janiak, Président directeur général de Corteria Pharmaceuticals, a calculé qu’environ 70 essais cliniques de phase 1 à 3 sont en cours dans l’obésité, pour perdre du poids mais aussi lutter contre les complications de l’obésité. Parmi les molécules évaluées, se trouvent des doubles, voire triples agonistes. Ils ciblent les voies GLP-1 et glucagon (mazdutide, survodutide), ou GLP-1 et amyline (cagrisema), ou encore GLP1-glucagon-GIP (retatrutide). « Les développements portent à la fois sur de nouvelles molécules et sur l’amélioration des formes galéniques, avec des traitements à prendre par voie orale ou des libérations prolongées à raison d’une prise par mois », précise Philip Janiak.

    Dans l’obésité, l’efficacité des nouveaux traitements se rapproche de celle de la chirurgie bariatrique. Le retatrutide 12mg entraine par exemple une baisse de -24% du poids corporel à 48 semaines10.  Mais surtout ces traitements réduisent le risque d’accident cardiovasculaire et la mortalité cardiovasculaire11. Récemment, les analogues du GLP-1 ont également apporté la preuve de leur bénéfice en cas d’insuffisance cardiaque et de fraction d’éjection préservée12 ou encore contre l’apnée du sommeil13

    Des traitements efficaces sont également en développement contre la MASH pour réduire l’inflammation et prévenir l’apparition d’une fibrose. Plusieurs voies sont explorées avec deux molécules en phase 3 : le sémaglutide, agoniste de GLP-1, et le resmetirom, agoniste du THR-β. « Ces médicaments présentent une efficacité similaire mais ont des modes d’action très différents », constate le Pr Vlad Ratziu. Le premier a une action indirecte sur la stéatose hépatique via la perte de poids et la régulation du métabolisme, alors que le second cible directement un récepteur impliqué dans le métabolisme lipidique hépatique. Reste donc à progresser dans la connaissance de la MASH pour personnaliser ces traitements.

    Entrainer les patients

    Pour mener ces travaux, le Pr Stéphane Hatem rappelle l’importance de la participation des patients dans les cohortes et les essais cliniques, avec une collecte de données variées, de très haute résolution, et à long terme. Il s’agit d’un enjeu majeur afin de disposer de bases de données de dimension suffisante pour utiliser l’intelligence artificielle. Elle permettra d’identifier des sous-groupes de patients non répondeurs à des traitements, ou encore d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. « Il y a toutefois des verrous juridiques à lever pour faciliter la réutilisation secondaire des données de santé générées dans ces différentes études, prévient-il. C’est une question d’attractivité pour la recherche française dans le cadre de partenariats et de consortiums. L’IHU ICAN y travaille avec l’AP-HP ». La volonté d’intégrer de nouveaux types de données au SNDS a d’ailleurs été évoquée ; bilans biologiques provenant des hôpitaux ou laboratoires, données des entrepôts de santé des hôpitaux sur certains indicateurs… De même, l’assurance maladie travaille sur la possibilité juridique d’exploiter de façon anonyme les informations de « Mon espace santé ».

    Forts de ces constats et perspectives, tous les acteurs réunis à cette occasion ont fait le vœu de travailler ensemble dans l’intérêt des patients. Une incitation à faire des maladies cardiométaboliques une grande cause nationale ?

    Voir le replay du colloque

    Rédaction : Aude Rambaud

    1. Enquête IFOP pour l’IHU ICAN, septembre 2024, « Le regard des Fançais sur les maladies cardiométaboliques », menée auprès de 1006 personnes de plus de 18 ans représentatives de la population française. ↩︎
    2. Note d’information sur les maladies cardio neurovasculaires du Ministère de la santé et de l’accès aux soins. https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires-et-avc/article/maladies-cardiovasculaires#nb3-1 ↩︎
    3. De Peretti C et al. Cholestérol LDL moyen et prévalence de l’hypercholestérolémie LDL chez les adultes de 18 à 74 ans. Etude nationale nutrition santé (ENNS) 2006-2007, France métropolitaine. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2013, n°. 31, p. 378-85. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/article/cholesterol-ldl-moyen-et-prevalence-de-l-hypercholesterolemie-ldl-chez-les-adultes-de-18-a-74-ans.-etude-nationale-nutrition-sante-enns-2006-2007#:~:text=La%20prévalence%20globale%20de%20l,cholestérol%20LDL%20en%20population%20générale. ↩︎
    4. Prévalence du diabète. Santé Publique France, novembre 2021. https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/diabete/articles/prevalence-et-incidence-du-diabete ↩︎
    5. Observatoire français d’épidémiologie de l’obésité (Oféo), étude 2024. La Ligue nationale Contre l’Obésité. https://liguecontrelobesite.org/actualite/lutte-contre-lobesite-la-ligue-nationale-contre-lobesite-devoile-une-nouvelle-etude-epidemiologique-ofeo/ ↩︎
    6. Camille Lecoffre et al. Hospitalisations pour maladies cardio-neuro-vasculaires et désavantage social en france en 2013. BEH 20-21 | 5 juillet 2016 | 359. http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2016/20-21/pdf/2016_20-21_2.pdf ↩︎
    7. L’Hypercholestérolémie Familiale en chiffres. Association ANHET. https://www.anhet.fr/chiffres-cles ↩︎
    8. Frank L J Visseren et al. 2021 ESC Guidelines on cardiovascular disease prevention in clinical practice. Eur Heart J 2021 Sep 7;42(34):3227-3337. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34458905/ ↩︎
    9. Kausik K Ray et al. Treatment gaps in the implementation of LDL cholesterol control among high- and very high-risk patients in Europe between 2020 and 2021: the multinational observational SANTORINI study. Lancet Reg Health Eur 2023 Apr 5:29:100624. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37090089/. ↩︎
    10. Ania M. Jastreboff et al. Triple–Hormone-Receptor Agonist Retatrutide for Obesity — A Phase 2 Trial. N Engl J Med 2023;389:514-526. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2301972 ↩︎
    11. Matthew M Y Lee et al. Cardiovascular and mortality outcomes with GLP-1 receptor agonists in patients with type 2 diabetes: A meta-analysis with the FREEDOM cardiovascular outcomes trial. etes Metab Syndr 2022 Jan;16(1):102382. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35030451/ ↩︎
    12. Mikhail N. Kosiborod et al. Semaglutide in Patients with Obesity-Related Heart Failure and Type 2 Diabetes. N Engl J Med 2024;390:1394-1407. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2313917 ↩︎
    13. Khang Duy Ricky Le et al. The Impact of Glucagon-like Peptide 1 Receptor Agonists on Obstructive Sleep Apnoea: A Scoping Review. Pharmacy 2024 Jan 8;12(1):11. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38251405/ ↩︎
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  • Les actions phares de l’IHU ICAN en 2024 pour lutter contre les maladies cardiométaboliques

    Les actions phares de l’IHU ICAN en 2024 pour lutter contre les maladies cardiométaboliques

    L’IHU ICAN (Fondation pour l’Innovation dans le Cardiométabolisme et la Nutrition) est un centre de recherche translationnelle d’excellence sur les maladies cardiométaboliques. Diabète, obésité, stéatose hépatique métabolique (MASH ou maladie du foie gras), dyslipidémies sont des maladies métaboliques qui, associées à des pathologies du cœur, forment les maladies cardiométaboliques.

    Les maladies cardiométaboliques sont la 1ère cause évitable et modifiable des maladies cardiovasculaires (1ere cause de décès chez la femme et 2e cause de décès en population générale en France). Depuis 2011, notre mission est d’accélérer l’innovation et son transfert en application concrète directement aux soins des patients souffrant de ces pathologies.

    2024 fut une année majeure dans le développement de l’IHU ICAN, venant renforcer notre ambition d’être l’institut de référence pour les maladies cardiométaboliques et nutritionnelles en Europe. 

    170 médecins et 220 chercheurs actifs dans la communauté,

    70 études cliniques, académiques et industrielles menées en 2024,

    945 patients inclus dans des protocoles prospectifs et rétrospectifs en 2024.

    Que retenir des actions de l’IHU ICAN en 2024 ?

    Janvier 2024

    Succès de la 1ère transplantation cardiaque outre-Atlantique de l’étude PEGASE

    L’année 2024 a commencé par la réalisation d’une première mondiale : le Pr Guillaume Lebreton a opéré avec succès la 1ère transplantation d’un greffon cardiaque après un transport à travers l’océan Atlantique, avec une durée de conservation du cœur sur 12h au lieu des 4h maximum habituelles. La transplantation cardiaque a eu lieu à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).

    Cette première transplantation a fait l’objet d’une publication scientifique dans la revue scientifique The Lancet, publiée le 28 février 2024. Voir la publication.

    Renouvellement du label IBiSA de la plateforme ICAN Omics

    Suite à un nouvel audit fin 2023, la plateforme ICAN Omics de l’IHU ICAN obtient le renouvellement de son label IBiSA, accompagné d’un financement de 80 000€ pour l’acquisition d’un nouvel équipement de spectrométrie de masse.

    Le groupement d’intérêt scientifique IBiSA labellise la qualité de l’activité des plateformes et des Centres de Ressources Biologiques (CRB) d’intérêt régional ou national en biologie, santé et agronomie.

    Mars 2024

    Lancement du nouveau projet européen GRIPonMASH

    La MASLD est une maladie hépatique stéatosique qui touche 30% de la population mondiale. Alors que la MASLD est réversible, la MASH, et surtout la MASH fibrotique, entraîne des complications irréversibles et peut même conduire à une décompensation du foie ou à un cancer du foie.

    Pour répondre à cette problématique, un consortium composé de 27 partenaires européens travaillera sur les 4 prochaines années pour assurer le succès de la plateforme de diagnostic GRIPonMASH. L’IHU ICAN contribuera à la cohorte GRIPonMASH en recrutant 1000 patients à haut risque au sein de son parcours de soin dédié à la MASH.

    Resmetirom, 1er médicament autorisé pour le traitement de la MASH

    La FDA (Food and Drug Administration) autorise l’utilisation du resmetirom comme 1er médicament destiné à traiter la stéatohépatite métabolique (MASH) ! Ce traitement s’adresse à des adultes atteints de MASH avec une fibrose, en complément d’une alimentation équilibrée et d’activité physique régulière.

    Le Pr Vlad Ratziu (gastro-hépatologue, IHU ICAN, AP-HP, Sorbonne Université, Inserm) était co-investigateur principal de l’essai clinique de phase III portant sur l’efficacité de ce nouveau traitement. Les résultats ont été communiqués le 8 février 2024 dans la prestigieuse revue scientifique The New England Journal of Medicine.

    Avril 2024

    Premiers patients inclus dans la cohorte MAESTRIA-AFNET 10

    Les équipes du projet MAESTRIA ont ouvert 2 centres de recrutement parisiens (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière et Hôpital Saint-Antoine) pour constituer la cohorte européenne MAESTRIA-AFNET 10, avec l’inclusion de premiers patients !

    le projet MAESTRIA (Machine Learning and Artificial Intelligence for Early Detection of Stroke and Atrial Fibrillation) est un consortium de 18 partenaires d’Europe, des Etats-Unis et du Canada répondant à un appel à projet H2020 sur le diagnostic numérique. Il a pour objectif de mieux détecter la cardiomyopathie atriale, responsable de la survenue de la fibrillation auriculaire et d’accidents vasculaires emboliques.

    1ère édition de la Semaine Nationale des Maladies Cardiométaboliques

    En 2024, l’IHU ICAN, a renforcé ses actions de mobilisation pour sensibiliser le grand public avec le lancement de la première Semaine Nationale des Maladies Cardiométaboliques (MCM) du 8 au 12 avril 2024.

    Cette campagne a pris la forme d’une campagne digitale et radio avec de nombreuses vidéos et capsules audios pédagogiques.

    Elle a été relayée par des associations de patients comme la Fédération Française des Diabétiques et ANHET, ainsi que par 188 radios sur l’ensemble du territoire national.

    Mai 2024

    1ère rencontre exceptionnelle avec nos mécènes

    L’IHU ICAN a organisé la première rencontre mécénat pour remercier nos mécènes engagés auprès des équipes de médecins et de chercheurs depuis le lancement de la politique de mécénat en 2021.

    Les mécènes ont été conviés à une visite privée pour découvrir l’histoire exceptionnelle du site de la Pitié-Salpêtrière et à une présentation des axes stratégiques scientifiques et des grands projets structurants par le Pr Stéphane Hatem, directeur général de l’IHU ICAN. La rencontre a été clôturée par un cocktail dinatoire.

    L’engagement des mécènes et donateurs est essentiel pour accélérer les innovations de la recherche.

    Mesure de la satisfaction de nos investigateurs

    Dans le cadre de sa démarche d’amélioration continue, l’IHU ICAN a réalisé une enquête de satisfaction auprès de sa communauté ainsi qu’auprès des utilisateurs externes de ses services.

    Cette enquête a également permis d’identifier des axes d’amélioration qui seront examinés en vue de leur résolution, afin de mieux répondre aux attentes de nos utilisateurs.

    L’équipe de l’IHU ICAN se réjouit de ces résultats qui montrent une très bonne satisfaction des utilisateurs des plateformes et investigateurs académiques, et qui confirment la qualité des services proposés.

    Juin 2024

    Nomination d’Anne-Marie Armanteras en tant que nouvelle Présidente du Conseil d’Administration de l’IHU ICAN

    Jeudi 20 juin, le Conseil d’Administration de l’IHU ICAN a nommé à l’unanimité, Madame Anne-Marie Armanteras, ancienne conseillère santé du Président Emmanuel Macron, à sa présidence.

    Avec une carrière exemplaire au service de la santé publique, Madame Anne-Marie Armanteras apporte son expérience et son réseau pour renforcer la place de l’IHU ICAN en tant que tête de pont de la recherche sur les maladies cardiométaboliques, un enjeu majeur de santé publique.

    Projet ICONIC : succès pour la simulation du parcours participant

    Le projet ICONIC vise à inclure 2 400 volontaires asymptomatiques sur une durée de 5 ans, avec la réalisation d’examens d’imagerie en IRM et en échographie afin d’analyser la structure et la fonction du cœur, des vaisseaux et du foie.

    Mené à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le parcours des volontaires sains est un défi à mettre en place afin de respecter au mieux les contraintes de temps, d’espace et de confort pour le participant.

    Grâce à l’aide de 3 volontaires « naïfs », l’IHU ICAN a pu tester ce parcours afin de l’optimiser en amont de l’inclusion réelle des participants.

    Camp d’été des jeunes chercheurs

    Du 10 au 14 juin 2024, l’IHU ICAN a eu le plaisir d’accueillir des jeunes chercheurs français et québécoislors du camp d’été de l’IHU ICAN pour une semaine de formation sur le site de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en partenariat avec le réseau de recherche sur la santé cardiométabolique, le diabète et l’obésité (CMDO).

    Durant toute la semaine, les étudiants ont pu participer à des ateliers « carrière » autour des métiers de la recherche, des ateliers sur le cardiométabolisme, des visites des plateformes technologiques de l’ICAN, des ateliers thématiques scientifiques et sur l’utilisation des données de santé…

    Ce camp d’été est complété tous les ans par un camp d’hiver organisé par le CMDO à Sherbrooke au Québec, qui a eu lieu du 31 janvier au 7 février 2024.

    À cette occasion, l’IHU ICAN et le réseau CMDO ont signé un protocole d’accord pour accélérer les programmes communs de recherche et de formation autour du cardiométabolisme, et développer de nouvelles collaborations scientifiques.

    Course des Héros 2024

    Pour la 3e année consécutive, l’IHU ICAN a participé le 16 juin 2024 à la Course des héros, au domaine national de Saint-Cloud, avec une équipe de collaborateurs mobilisés pour collecter des fonds pour la recherche sur les maladies cardiométaboliques.

    Une équipe de Novo Nordisk s’est associée à ce projet aux cotés de l’IHU ICAN.

    L’ensemble des collecteurs et donateurs ont permis de collecter 4 375€ au profit de la lutte contre les maladies cardiométaboliques.

    Juillet 2024

    Obtention de la certification ISO9001 v2015

    L’IHU ICAN, est le premier IHU a obtenir la certification ISO 9001 v2015, ce qui souligne l’engagement des équipes de l’IHU ICAN pour offrir un soutien à la recherche d’excellence intégrant une démarche qualité et une approche rigoureuse dans ses processus de gestion et sa gouvernance.

    Septembre 2024

    Développement d’un partenariat international avec l’Indian Institut of Technology (IIT) New Delhi

    La plateforme ICAN I/O Data Sciences est partenaire  du prestigieux Indian Institute of Technology New Delhi (IITD), dans le cadre d’une collaboration établie entre Sorbonne Université et l’IITD.

    En s’appuyant sur l’expertise de l’équipe dirigée par le Dr Ishaan Gupta, expert en intelligence artificielle et génomique computationnelle, cette collaboration permettra d’apporter des avancées significatives dans le domaine de la recherche en santé, en s’appuyant sur une technologie de pointe et une expertise interdisciplinaire.

    Au cours des prochaines années, ce partenariat prévoit la mise en place d’appels à doctorat conjoints et de bourses franco-indiennes, annoncées par le président Emmanuel Macron lors de ses récentes visites en Inde, favorisant ainsi une collaboration renforcée entre les deux pays.

    Lancement de la 1ère formation sur les maladies cardiométaboliques en France !

    Comment former les professionnels de santé pour mieux comprendre et prévenir les maladies cardiométaboliques, enjeu majeur de santé publique d’aujourd’hui et de demain ?

    Afin de soutenir la formation sur le cardiométabolisme, l’IHU ICAN est partenaire du nouveau Diplôme d’Université (DU) Santé et maladies cardiométaboliques de Sorbonne Université. Cette formation professionnelle continue est sous la responsabilité pédagogique du Pr Vlad Ratziu (Hépatologue IHU ICAN / APHP) et du Pr Stéphane Hatem (Directeur de l’IHU ICAN et Cardiologue APHP).

    Les cours d’enseignements dirigés et pratiques auront lieu dans les locaux de l’IHU ICAN et dans les services cliniques affiliés (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris 13e).

    Octobre 2024

    2e édition du baromètre sur les maladies cardiométaboliques

    L’IHU ICAN a dévoilé les résultats de la 2ème édition de son baromètre annuel réalisé en collaboration avec l’Ifop, sur la perception des Français concernant les maladies cardiométaboliques (MCM).

    Cette étude souligne la faible connaissance des Français sur ces pathologies qui sont pourtant la 1ère cause modifiable des maladies cardiovasculaires.

    Selon les résultats du baromètre 2024, 65 % des personnes interrogées ne connaissent pas les maladies cardiométaboliques. Seuls 35 % en ont déjà entendu parler et parmi eux 9 % savent réellement de quoi il s’agit.

    Visite de l’Institute of Liver and Biliary Sciences New Delhi

    L’IHU ICAN a eu le plaisir d’accueillir la visite de la délégation de l’Institute of Liver and Biliary Sciences (ILBS), le 1er hôpital indien spécialisé dans les maladies hépatiques et biliaires, situé à New Delhi !

    Cette visite était organisée par le Pr Dominique Thabut, cheffe du service d’hépato-gastro-entérologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (APHP). La rencontre s’inscrit dans le cadre du réseau franco-indien « Liver and Metabolic Disease Network » (#InFLiMeN) : une initiative de collaboration axée sur la recherche et le développement dans le domaine des maladies hépatiques et métaboliques, dans laquelle sont impliqués l’Inserm et Sorbonne Université.

    Cette visite a permis à la délégation de l’ILBS de découvrir le parcours de soin dédié à la MASH (stéatose métabolique) mis en place par l’APHP et l’IHU ICAN, ainsi que l’étendue de nos projets de recherche sur les maladies métaboliques du foie, en vue de futures collaborations scientifiques au service des patients.

    Visite du jury d’évaluation Hcéres pour 2025-2030

    Les 8 et 9 octobre 2024, l’IHU ICAN a reçu la visite du comité d’experts de l’Hcéres en charge de l’évaluation de la stratégie 2025-2030 de la fondation.

    Cette visite est l’aboutissement d’un important travail pour répondre aux exigences de l’évaluation, et a permis de dégager des éléments de stratégie pour 2025-2030 avec l’investissement de la communauté scientifique et médicale de l’IHU ICAN. Ces éléments constituent une étape importante dans l’élaboration du plan stratégique qui sera établi en concertation avec nos fondateurs, et déclinera notre vision, nos objectifs pour 2030, et notre stratégie détaillée pour les atteindre.

    Nous remercions l’ensemble des personnes impliquées pour leur investissement dans le bon déroulé de cette visite ! Le compte-rendu d’évaluation est prévu pour début 2025.

    Colloque dédié aux iPS-CMs

    Le 11 octobre 2024, le colloque « PSC-based models for cardiac biology » s’est déroulé à l’Institut de Biologie Paris Seine, coorganisé en partenariat avec l’IHU ICAN et Sorbonne Université, sous la direction scientifique du Pr. Onnik Agbulut et des Drs Elise Balse, Vincent Fontaine, Pierre Joanne et Eric Villard.

    Cet événement a permis de faire découvrir aux participants les dernières avancées et perspectives futures pour améliorer ce modèle cellulaire utilisé dans les domaines de la physiologie et de la physiopathologie cardiovasculaire, de l’ingénierie du tissu cardiaque et de la thérapie cellulaire cardiaque. Des jeunes chercheurs de la communauté ont également pu présenter leurs travaux de recherche autour des iPS.

    Novembre 2024

    Colloque « Maladies cardiométaboliques, tous concernés » à l’Académie nationale de médecine

    Le 28 novembre 2024, l’IHU ICAN a organisé en collaboration avec l’Académie nationale de médecine et l’institut thématique Physiopathologie, métabolisme et nutrition de l’Inserm, un colloque exceptionnel intitulé : « Maladies cardiométaboliques, un enjeu de santé publique majeur qui nous concerne tous ».

    Cet événement a permis de faire dialoguer ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre les maladies cardiométaboliques (chercheurs, médecins, industriels, associations de patients, biotech, institutions publiques…).

    L’objectif : faire le point sur les avancées de la recherche et d’identifier les verrous à lever et les actions à mener pour améliorer la prise en charge des patients et mieux prévenir ces maladies.

    Merci à tous les acteurs impliqués dans ces réussites actuelles, et à venir !

    En 2025, l’IHU ICAN a l’ambition de renforcer son rôle central dans la recherche, les soins et la prévention autour des maladies cardiométaboliques.

    Votre soutien est précieux pour accélérer la lutte contre les maladies cardiométaboliques.

  • Classement Clarivate 2024 : 2 chercheurs de l’IHU ICAN parmi les plus cités au monde !

    Classement Clarivate 2024 : 2 chercheurs de l’IHU ICAN parmi les plus cités au monde !

    Le classement “Highly Cited Researchers” de Clarivate met en avant les chercheurs avec une forte influence au niveau mondial, avec des publications scientifiques hautement citées au cours de la dernière décennie. Il regroupe les 1% des chercheurs les plus cités dans le monde.

    Nous félicitations chaleureusement le Pr Vlad Ratziu et le Pr Alain Combes, membres de la communauté de l’IHU ICAN, qui figurent dans ce classement 2024 !

    Le Pr Vlad Ratziu (Gastro-entérologie et hépatologie)

    Les recherches du Pr Ratziu portent sur les maladies métaboliques du foie, principalement la stéatose hépatique métabolique (foie gras).

    Il a participé à des essais thérapeutiques sur la stéatohépatite métabolique menés avec l’IHU ICAN et l’AP-HP, et a publié plus de 300 articles dans de nombreuses revues internationales.

    Le Pr Ratziu a coordonné le consortium Fatty Liver Inhibition of Progression (FLIP), qui visait à étudier à la fois les mécanismes de progression de la maladie du foie dans la stéatose métabolique et les interventions thérapeutiques, en s’appuyant sur l’une des plus grandes cohorte de patients en Europe.

    Il est co-Editeur du Journal of Hepatology, le Journal officiel de l’Association Européenne de l’Etude sur le Foie (EASL).

    Le Pr Alain Combes (Médecine intensive – réanimation)

    Les recherches du Pr Alain Combes portent sur le soin aux patients cardiaques gravement malades, l’assistance circulatoire mécanique et oxygénation par membrane extracorporelle, les thérapies de sauvetage en cas d’insuffisance respiratoire grave, et les infections chez les patients en état critique.

    Le Pr Combes est membre de de la Société européenne de médecine intensive (ESICM), la Société américaine de thoracologie (ATS), la Société européenne de cardiologie (ESC), l’Association pour les soins cardio-vasculaires aigus (ESC-ACVC) où il est membre du conseil d’administration, l’Organisation pour l’assistance respiratoire extracorporelle (ELSO) où il est l’ancien président de l’EURO-ELSO, le réseau international ECMO (ECMONet) et la Société de Réanimation de Langue Française (SRLF).

    Le Pr Combes est Rédacteur en chef adjoint de la revue Intensive Care Medicine.

  • Baromètre 2024 : le regard des Français sur les maladies cardiométaboliques

    Baromètre 2024 : le regard des Français sur les maladies cardiométaboliques

    L’IHU ICAN dévoile les résultats de la 2ème édition de son baromètre annuel réalisé avec l’Ifop, sur la perception des Français concernant les maladies cardiométaboliques (MCM).

    Cette étude dresse l’état des lieux des connaissances sur ces pathologies en France et souligne les enjeux grandissants de sensibilisation et de prévention.

    • Sont-ils informés des causes et facteurs de risque ?
    • Quelles connaissances ont les Français du cardiométabolisme ?
    • Quel est leur regard sur ces pathologies ?

    Les maladies cardiométaboliques, un enjeu de santé publique

    Les maladies cardiométaboliques regroupent des pathologies associant maladies cardiovasculaires et troubles métaboliques, comme le diabète, l’obésité et la stéatose hépatique. Leur progression, souvent liée à la sédentarité, une mauvaise alimentation et des facteurs génétiques, cause de nombreux décès en France.

    Créé il y a 12 ans, l’IHU ICAN, situé à la Pitié-Salpêtrière, œuvre pour sensibiliser le public à ces maladies.

    Pour cela, il publie un baromètre annuel réalisé en collaboration avec l’Ifop.

    L’enquête 2024 révèle, pour la deuxième année consécutive, un manque d’information de la population sur ces pathologies.

    Une connaissance des maladies cardiométaboliques encore incomplètes

    • Selon les résultats du baromètre 2024, 65 % des personnes interrogées ne connaissent pas précisément les maladies cardiométaboliques.
    • Seuls 35 % ont déjà entendu parler de ce terme, et parmi eux, une minorité de 9 % sait réellement de quoi il s’agit.
    • Autre constant inquiétant, 62% des répondants pensent à tort que les MCM sont des maladies dont nous pouvons guérir. Or il s’agit de maladies chroniques évolutives souvent détectées à des stades avancés car elles progressent à bas bruit et sont révélées lors d’épisodes aigus entrainant des hospitalisations.
    • Parmi les maladies qui inquiètent le plus, les maladies cardiovasculaires arrivent en tête avec 71 % des répondants citant cette catégorie, suivies par le diabète pour 41% et l’hypertension artérielle pour 40%.
    • Ces chiffres montrent que les maladies cardiovasculaires sont bien identifiées dans la population mais que leurs causes le sont beaucoup moins : la stéatose métabolique (MASH) est citée comme étant une maladie cardiométabolique que par 35 % des répondants et seulement 13 % sont inquiets d’être un jour atteints d’une MASH alors qu’elle concerne 18 % de la population et est responsable de complications comme la cirrhose et le cancer du foie.
    • Les principales causes perçues des maladies cardiométaboliques incluent une mauvaise alimentation (78 %) et un manque d’activité physique (68 %), ce qui démontre une prise de conscience des facteurs comportementaux à l’origine de ces pathologies.

    Le grand public, disposé à une prévention et une sensibilisation accrue

    • Afin de lutter efficacement contre ces pathologies, les Français placent en tête des priorités la sensibilisation aux modes de vie sains pour 55 % d’entre eux et la formation des professionnels de santé pour 48 %.
    • De plus, 56 % des personnes interrogées expriment une inquiétude quant au risque d’être atteintes d’une MCM dans le futur, et 85 % des Français considèrent les MCM comme des maladies graves susceptibles d’entraîner un décès, mettant en lumière un besoin accru d’accompagnement et de prévention.
    • Malgré ces perceptions, 57 % des répondants déclarent n’avoir jamais été informés sur ces maladies, ce qui souligne la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation.

    Il est urgent d’agir !

    « Les maladies cardiométaboliques constituent un domaine médical en pleine émergence du fait de leur caractère épidémique mais aussi parce qu’une recherche très active est en train de révéler l’étendue et la complexité des liens entre les anomalies du métabolisme et la santé cardiovasculaire. D’ores et déjà on sait que ces maladies cardiométaboliques sont l’aboutissement de processus qui se déroulent tout au long de la vie, liés aux interactions entre des facteurs d’environnement, la nutrition le mode de vie et le génome d’un individu. L’enjeu est d’identifier très tôt ces processus et d’essayer d’agir sur eux en développant une médecine de précision, de la prévention au suivi des malades.

    Il y a urgence : les maladies cardiométaboliques nous concernent tous et elles évoluent rapidement. »

    Pr Stéphane HATEM, directeur général de l’IHU ICAN et directeur de l’UMR 1166 Maladies Cardiovasculaires et Métaboliques.

    Face à l’urgence, le rôle de l’IHU ICAN

    En conclusion, cette enquête démontre l’urgence d’agir face à la prévalence des maladies cardiométaboliques et leurs liens avec les maladies cardiovasculaires encore mal compris. Les efforts de sensibilisation et d’information semblent donc cruciaux pour l’avenir.

    C’est pour toutes ces raisons que l’IHU ICAN a notamment mis en place, en 2024 :

    • La semaine nationale des maladies cardiométaboliques afin d’améliorer la prévention de ces pathologies,
    • Et un colloque intitulé « Maladies cardiométaboliques (MCM), un enjeu de santé publique majeur qui nous concerne tous » en collaboration avec l’Académie nationale de médecine et l’institut thématique de l’Inserm, le 28 novembre prochain.

    Qui sommes-nous ?

    Créé en 2011, l’IHU ICAN est une fondation de coopération scientifique dont l’objectif principal est de développer la médecine de demain pour combattre les maladies du cardiométabolisme. Situé au cœur du plus grand hôpital public d’Europe, la Pitié-Salpêtrière, l’IHU ICAN s’appuie sur les expertises de sa communauté scientifique (168 médecins, 261 chercheurs) et de ses 3 fondateurs pour mener ses missions : l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et Sorbonne Université.

    Une question ? Contactez-nous :

    • Francine TROCME
    • Directrice Communication et Mécénat – IHU ICAN
    • 06 81 64 97 88
    • f.trocme@ihuican.org
  • Colloque exceptionnel : Maladies cardiométaboliques, tous concernés !

    Colloque exceptionnel : Maladies cardiométaboliques, tous concernés !

    L’Académie nationale de médecine, l’IHU ICAN et l’institut thématique Physiopathologie, métabolisme et nutrition de l’Inserm organisent ensemble, le jeudi 28 novembre 2024, un colloque intitulé : « Maladies cardiométaboliques (MCM), tous concernés ».

    Véritable pandémie mondiale et première cause de maladies chroniques en France, les maladies cardiométaboliques sont encore largement méconnues en dehors d’une communauté médicale et scientifique investie dans la recherche ou la prise en charge de ces pathologies.

    Participation sur inscription uniquement avant le 15 novembre 2024. Nombre de places limité.

    Pourquoi ce colloque dédié aux maladies cardiométaboliques ?

    Pour accélérer les progrès sur les maladies cardiométaboliques, il est indispensable de :

    • Mobiliser des experts multi et interdisciplinaires et de construire des partenariats forts entre le monde académique et l’industrie pour développer de nouveaux outils,
    • Identifier de nouvelles cibles pour créer la médecine personnalisée des MCM,
    • Mener des politiques de santé publique dédiées à ces maladies,
    • Sensibiliser le grand public à ce nouveau fléau.

    En organisant un colloque sur les MCM, l’Académie nationale de Médecine, l’institut thématique de l’Inserm et l’IHU ICAN ont la volonté de faire dialoguer ensemble des acteurs impliqués dans le combat contre les maladies cardiométaboliques (chercheurs, médecins, industriels, associations de patients, biotech, institutions publiques…).

    L’objectif étant de faire le point sur les avancées de la recherche et d’identifier les verrous et les actions à mener pour accélérer la recherche et améliorer la prise en charge des maladies cardiométaboliques.

    Le replay

    Le programme

    Plénière d’ouverture
    • Anne-Marie Armantéras, Présidente du conseil d’administration de l’IHU ICAN
      • Pr Christian Boitard, Secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de médecine
      • Chantal Boulanger, Directrice de l’Institut thématique Physiopathologie, métabolisme et nutrition de l’Inserm
    Table ronde n°1 : Les maladies cardiométaboliques, un enjeu de santé publique sous les radars
    • Modérateur : Pr Lionel Collet, Président de la Haute Autorité de Santé et membre titulaire de l’Académie nationale de médecine
      • Dr Catherine Grenier, Directrice des Assurés – Direction Déléguée à la Gestion et à l’Organisation des Soins – Caisse nationale de l’Assurance Maladie
      • Lionel Ribes, Président de l’Association Nationale des Hypercholestérolémies familiales et Lipoprotéines
      • Dr Caroline Semaille, Directrice Générale de Santé publique France
    Table ronde n°2 : La prise en charge des maladies cardiométaboliques est-elle optimale ?
    • Modérateur : Jean-Noël Fiessinger, Professeur émérite de médecine vasculaire à Paris Cité et Vice-président de l’Académie nationale de médecine
      • Pr Judith Aron-Wisnewsky, Service de Nutrition – pôle cardiométabolisme – Hôpital Pitié-Salpétrière, UMRS 1269 NutriOmics – Sorbonne Université – IHU ICAN
      • Pr Bertrand Cariou, Directeur de l’institut du Thorax – Nantes Université, CHU Nantes, CNRS, Inserm
      • Dr Jean-François Thébaut, Cardiologue, Vice-président en charge du plaidoyer de la Fédération Française des Diabétiques
    Table ronde n°3 : Quelles sont les avancées de la recherche sur les maladies cardiométaboliques ?
    • Modérateur : Pr Catherine Boileau, Professeure émérite de génétique, Université Paris Cité
      • Philip Janiak, PDG de Corteria Pharmaceuticals
      • Anne-Sophie Joly, Fondatrice du Collectif National des Associations
        d’Obèses
      • Dr Isabelle Lonjon Domanec, VP Clinical, Medical & Regulatory Affairs France de NovoNordisk
      • Pr Vlad Ratziu, Service de gastro-entérologie et hépatologie à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Inserm UMR 1138, Centre de Recherche des Cordeliers – Sorbonne Université – IHU ICAN
    Plénière de clôture
    • Pr Stéphane Hatem, Directeur général de l’IHU ICAN
      • Pr Michel Komajda, 1ère division de l’Académie de médecine – Maladies cardiovasculaires – Cardiologie
      • Nicolas Revel, Directeur général de l’AP-HP

      Informations pratiques

      • Participation à l’évènement sur inscription uniquement avant le 15 novembre.
      • Nombre de places limité.
      • Date : jeudi 28 novembre 2024
      • Horaires : colloque de 09h00 à 16h45, ouverture des portes à 08h30
      • Lieu : Académie nationale de médecine, 16 rue Bonaparte 75006 Paris

      Contacts presse

    • Découvrez notre livret destiné aux patients atteints d’hypercholestérolémie familiale

      Découvrez notre livret destiné aux patients atteints d’hypercholestérolémie familiale

      L’IHU ICAN publie un livret destiné aux patients atteints d’hypercholestérolémie familiale !

      Cet outil de suivi et d’éducation thérapeutique est le fruit d’un groupe de travail pluridisciplinaire de l’IHU ICAN, en lien avec le service de Lipidologie et Prévention cardiovasculaire de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière et sous la supervision du Dr Antonio Gallo (AP-HP / IHU ICAN).

      Son objectif est de devenir un outil de référence sur lequel le patient peut s’appuyer lors de ses visites chez les médecins et autres professionnels de santé, que ce soit à l’hôpital ou en ville.

      Le message de l’équipe à l’attention des patients

      « Comment vivre avec cette maladie chronique ? Nous sommes là pour vous aider à répondre à cette question ! Ce carnet est le vôtre. Il a été conçu spécialement pour vous, afin de vous accompagner et de faciliter la gestion de votre Hypercholestérolémie Familiale. Nous souhaitons que ce carnet devienne un compagnon précieux dans votre quotidien, vous offrant un espace personnel et confidentiel pour suivre votre parcours de santé.

      Prenez le temps de le remplir avec vos attentes, vos questions, et vos réflexions. Il sera un outil de référence sur lequel vous appuyer lors de vos visites chez les médecins et autres professionnels de santé, que ce soit à l’hôpital ou en ville. N’hésitez pas à l’utiliser aussi comme un support pour partager des informations importantes avec votre entourage. »

      L’équipe de Lipidologie et Prévention cardiovasculaire – Hôpital de la Pitié-Salpêtrière

      Au programme du livret

      1. Comprendre sa maladie : causes et symptômes de l’Hypercholestérolémie Familiale, chiffres clés, dépistage et prise en charge, parcours de soins et suivi
      2. Adapter son mode de vie : conseils généraux sur l’alimentation, l’activité physique, la consommation de tabac et d’alcool
      3. La prise en charge médicamenteuse : traitements médicamenteux, effets secondaires des traitements (statines, ézétimibe, et inhibiteurs de PCSK9)
      4. Avancées et perspectives de la recherche : REgistre Français de l’hypERCHOLestérolémie Familiale (REFERCHOL), registre FHSC, registre HICC, Centre d’Expertise de Dyslipidemies Rares (CEDRA) et projets de recherche à l’IHU ICAN
      5. Mon suivi personnalisé : mes contacts, mes rendez-vous, mon bilan lipidique et mon traitement, annuaire et contacts utiles (en cas d’urgence, les centres de référence en France, les associations de patients)

      Qu’est-ce que l’Hypercholestérolémie Familiale (HF) ?

      L’Hypercholestérolémie Familiale (ou HF) est une maladie caractérisée par une élévation du LDL-Cholestérol ou « mauvais » cholestérol dès la naissance.

      Dans ce cas, l’hypercholestérolémie n’est pas le résultat d’une mauvaise hygiène de vie ou d’une mauvaise alimentation, c’est une maladie familiale héréditaire dont l’origine est génétique. La transmission de cette maladie se fait de façon « dominante », c’est-à dire que des deux copies de chaque gène (une copie héritée par le père, une par la mère), il suffira d’une copie défectueuse pour que la maladie se manifeste.

      En fonction du nombre de copies de gènes mutés, il existe 2 formes d’Hypercholestérolémie Familiale :

      Une forme homozygote (rare) associée à une concentration de LDL-Cholestérol 6 à 8 fois supérieure à la normale (entre 6 et 12 g/l). Cette forme rare affecterait 1 personne sur 300 000 soit environ 100 personnes en France.

      Une forme hétérozygote (commune) associée à un taux de LDL-Cholestérol au moins 2 fois supérieur à la normale (entre 1,9 g/l et 4 g/l). 1 personne sur 300 serait atteinte de cette forme soit jusqu’à presque 300 000 personnes en France.

      + de 90% des personnes atteintes seraient non diagnostiquées

      L’Hypercholestérolémie Familiale reste trop souvent ignorée : seules 10% des personnes atteintes seraient diagnostiquées. Or, un diagnostic précoce est important pour traiter la maladie le plus tôt possible afin de prévenir les complications cardiovasculaires.

      L’Hypercholestérolémie Familiale hétérozygote (commune) est une maladie grave pouvant entraîner des accidents cardiovasculaires chez environ 50% des hommes avant l’âge de 50 ans et 30% des femmes avant l’âge de 60 ans, si elle n’est pas traitée. Plus grave encore, l’Hypercholestérolémie Familiale homozygote (rare) peut entraîner de très graves complications cardiovasculaires telles qu’un infarctus du myocarde ou encore une mort subite précoce avant l’âge de 30 ans voire dès l’enfance, en l’absence de traitement.

      En l’absence de traitement, l’état des artères des patients atteints d’Hypercholestérolémie Familiale à l’âge de 40 ans serait équivalent à celui de personnes âgées de 80 ans.

      Pourtant, une simple de prise de sang suffit pour dépister l’Hypercholestérolémie Familiale.

      Consultez notre livret dédié pour en apprendre plus !Lire en ligneTélécharger