Que retenir du colloque dédié aux maladies cardiométaboliques à l’Académie de médecine ?
Que retenir du colloque dédié aux maladies cardiométaboliques à l’Académie de médecine ?
« Maladies cardiométaboliques, tous concernés » ; le colloque coorganisé par l’IHU ICAN à l’Académie nationale de médecine, avec la collaboration de l’Institut thématique Physiopathologie, métabolisme et nutrition de l’Inserm, a réuni pour la première fois tous les acteurs mobilisés contre les maladies cardiométaboliques ; chercheurs et cliniciens de plusieurs disciplines, agences de santé, industriels ou encore patients.
Quels enseignements faut-il retenir ?
Les maladies cardiométaboliques : des maladies méconnues
Encore peu connu du grand public, le terme cardiométabolique désigne l’ensemble des maladies cardiovasculaires et du métabolisme (diabète, hypercholestérolémie, obésité, stéatohépatite liée à un dysfonctionnement métabolique, maladies cardiaques, vasculaire ou encore rénale) exposant au risque de morbidité ou mortalité cardiovasculaire.
Ces maladies sont liées au vieillissement, au mode de vie occidental, à l’alimentation, à la pollution, la sédentarité : on peut parler d’épidémie. Mais il n’y a pas de fatalité et des nouvelles thérapeutiques permettent aujourd’hui de lutter efficacement contre ces maladies. « Il y a une situation un peu paradoxale, rappelle le Pr Stéphane Hatem directeur de l’IHU ICAN ; d’un côté nous avons des maladies graves qui sont la seconde cause de mortalité en France, et de l’autre une certaine méconnaissance, ou minimisation des risques, par les patients ».
65% : c’est la proportion de Français qui n’avaient jamais entendu parler de la notion de maladie cardiométabolique lors du dernier baromètre de l’IHU ICAN datant de septembre 2024[1] « Le regard des Français sur les maladies cardiométaboliques ».
Un gigantesque enjeu de santé publique
Le défi est immense. Les maladies cardiovasculaires sont la seconde cause de mortalité en France et plus de 15 millions d’individus sont à haut ou très haut risque cardiovasculaire[2]. La prévalence de l’hypercholestérolémie en population générale est de 29,7%[3], celle du diabète 9,9%[4] et le nombre de personnes obèses a plus que doublé entre 1997 et 2024, avec désormais 18% de la population adulte concernée[5]. En outre, les Français sont inégalement exposés à ces risques, selon leur catégorie socioéconomique[6]. Mais surtout, ces maladies sont à considérer comme un tout car elles sont largement intriquées.
« Une personne atteinte de diabète de type 1 qui développera une complication rénale présentera un risque plus élevé de décès d’origine cardiaque, illustre le Pr Christian Boitard, secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de médecine ».
Le Pr Vlad Ratziu, Service de gastro-entérologie et hépatologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, chercheur à l’IHU ICAN parle même de « constellation » en évoquant le foie. « Il est au cœur d’un système interconnecté d’organes. L’insulino-résistance favorise l’apparition de la maladie stéatohépatique d’origine métabolique (MASH), qui elle-même favorise en retour le développement du diabète, de l’hypertension artérielle ou encore de l’athérosclérose », décrit-il. L’amélioration des connaissances permet une meilleure prise en compte de ces interconnexions.
Prévenir plutôt que guérir
Tous les acteurs s’accordent sur l’importance de la prévention primaire pour freiner cette épidémie. Les facteurs de risque modifiables sont bien connus ; tabagisme, alimentation grasse et sucrée, consommation excessive d’alcool ou encore sédentarité. Le baromètre IHU ICAN révèle d’ailleurs que deux tiers des Français connaissent l’importance d’une pratique régulière d’activité physique, ainsi que d’une alimentation équilibrée. Cette prise de conscience, ils la doivent entre autres aux campagnes de prévention des agences de santé.
À l’image des actions menées par Santé Publique France. Anne-Sophie Joly, Fondatrice du Collectif National des Associations d’Obèses rappelle toutefois qu’il ne s’agit pas que de responsabilités personnelles : « L’alimentation, la sédentarité, le stress… On ne peut pas reprocher tous ces maux à la population. L’obésité est aussi la conséquence de la transformation des aliments, de la publicité, des sucres cachés, de la pollution… Il faut s’attaquer tous ensemble à ces problèmes ». Peut-être aussi que promouvoir une éducation à la santé dès le plus jeune âge, à l’école, aurait un véritable impact en santé publique ?
Mais surtout, rien ne pourra se faire sans un engagement fort des professionnels de santé. Dans le dernier baromètre IHU ICAN, 71% des personnes interrogées plébiscitaient leur médecin comme source d’informations sur les maladies cardiométaboliques. À ce titre, les bilans de prévention proposés par la CNAM à différents âges sont l’occasion de faire un point sur les habitudes de vie et l’environnement des patients.
« Les facteurs de risque sont à rechercher systématiquement dans la population et il faut mobiliser autour des interventions non médicamenteuses, le sport, la nutrition ; c’est efficace, dénué d’effets indésirables, et peu couteux », insiste le Dr Catherine Grenier, Directrice des Assurés (CNAM).
Un meilleur dépistage de ces maladies est également indispensable pour des prises en charge plus précoces. D’après les chiffres de la CNAM rapportés par Catherine Grenier, 28% des diabétiques sont diagnostiqués à l’occasion d’une complication, 23% des insuffisants cardiaques le sont à cause d’une exacerbation aiguë ou encore 30% des dialyses sont démarrées en urgence chaque année faute d’un dépistage insuffisant de l’insuffisance rénale.
Le cas de l’hypercholestérolémie familiale
L’hypercholestérolémie familiale est un cas d’école en matière de dépistage. Cette maladie héréditaire touche environ un enfant sur 250 à la naissance[7]. Elle se caractérise par l’accumulation de LDLc dans le sang dès la naissance et tout au long de la vie, ce qui entraine des accidents cardiovasculaires précoces. « En l’absence de traitement, un premier accident survient en moyenne à 47 ans avec ensuite un risque de récidive doublé par rapport au reste de la population », explique Lionel Ribes, Président de l’Association Nationale des Hypercholestérolémies familiales et Lipoprotéines.
Se pose donc la question cruciale du dépistage de cette maladie. « Actuellement, il est théoriquement proposé à l’entourage d’une personne ayant fait un infarctus ou un AVC de façon précoce mais cela n’est pas satisfaisant, impliquant d’attendre un drame. Et cette stratégie permet de détecter seulement 20% des cas environ. Nous pouvons faire beaucoup mieux, à l’image de certains pays européens. C’est pourquoi nous recommandons un dépistage systématique de cette maladie ». Une demande a été déposée auprès de la HAS.
Une prise en charge optimale ?
À en croire les chiffres présentés au cours du colloque, non, la prise en charge ne semble pas optimale pour un grand nombre de patients. Plusieurs leviers à activer ont été identifiés et pourraient changer la donne.
Le premier levier est un meilleur respect des recommandations de prise en charge des patients à risque cardiovasculaire. Le terme « d’inertie » a été employé à plusieurs reprises pour qualifier le manque d’ambition de certains professionnels de santé face à l’absence d’atteinte des objectifs cardiométaboliques dans leur patientèle. Le Pr Bertrand Cariou, Directeur de l’Institut du thorax, a pris l’exemple du taux de LDLc dont la cible est fixée à 0,55g/L chez les sujets à haut risque cardiovasculaire[8].
Dans une étude européenne parue en 2023[9], près de 22% des patients à risque cardiovasculaire élevé à très élevé ne recevaient aucune thérapie hypolipémiante, et 80% des patients n’étaient pas aux objectifs de LDLc recommandés. La Fédération Française des Diabétiques contribue également à cet état des lieux. Sa dernière étude en date ADHÈRECO, pas encore publiée, a eu pour objectif d’évaluer chez des personnes atteintes de diabète de type 2, le respect des dernières recommandations de prise en charge de la HAS (2024). Parmi les 1517 patients interrogés, 20% ne connaissaient pas leur tension et 40% ignoraient s’ils présentaient une hypercholestérolémie. Chez les patients à haut risque cardiovasculaire, trois quarts n’étaient pas sous statine, et il manquait un agoniste de GLP-1 ou inhibiteur de SGLT-2 chez 66,5% d’entre eux. « Une majorité de patients est sous-traitée par rapport aux recommandations alors même que l’observance mesurée dans cette étude est bonne », clarifie le Dr Jean-François Thébaut, cardiologue et Vice-président en charge du plaidoyer de la Fédération Française des Diabétiques.
Des parcours de soins à réinventer
Le second levier est la réorganisation des parcours de soins pour tenir compte des avancées médicales et thérapeutiques. Anne-Marie Armantéras, Présidente du Conseil d’administration de l’IHU ICAN, propose de changer de paradigme et de passer à une véritable offre de santé, qui ne soit plus axée uniquement sur les soins.
En effet, la prise en charge doit être globale pour prendre en compte l’ensemble des facteurs de risque et comorbidités. Prenons l’exemple de la maladie hépatique. « Pour un patient, consulter uniquement un hépatologue serait une perte de chance. Le foie est un organe hyperconnecté et il est nécessaire de reconnaitre cela sous réserve que d’autres maladies d’organes ne soient pas diagnostiquées et que la prévention primaire et secondaire soit insuffisante », explique le Pr Vlad Ratziu. C’est pourquoi l’IHU ICAN et l’AP-HP ont développé depuis 2019 un parcours spécifique et pluridisciplinaire pour les patients atteints de MASH, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Hépatologue, radiologue, cardiologue, diététicien, ou encore diabétologue sont mobilisés pour une évaluation globale du risque hépatique et cardiométabolique.
30% : c’est la proportion de patients pris en charge pour une coronaropathie évolutive qu’ils ignoraient alors qu’ils consultaient pour une stéatose hépatique avec fibrose à la clinique MASH de la Pitié Salpêtrière.
L’obésité bénéficie également d’une prise en charge pluridisciplinaire depuis la création des Centres Spécialisés Obésité en 2012. Et le bénéfice pour les patients est réel d’après le témoignage du Pr Judith Aron-Wisnewsky, Service de Nutrition – pôle cardiométabolisme de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière/IHU ICAN. « L’obésité touche plusieurs organes et tissus et s’accompagne de complications métaboliques (risque cardiovasculaire, diabète de type 2, stéatopathie, maladie rénale chronique, infertilité…), mécaniques (troubles respiratoires, ostéoarticulaires, reflux gastro-intestinal) mais aussi de problèmes bucco-dentaires, psychologiques… La prise en charge proposée dans ces centres intègre le retentissement médical de l’obésité et la qualité de vie, en prenant en compte l’étiologie de la maladie ou encore la trajectoire du patient. Et cette prise en charge doit être sur le long terme en raison du risque de reprise de poids par la suite », résume-t-elle.
Reste évidemment des points d’amélioration. Anne Sophie Joly pointe du doigt l’absence de reconnaissance de l’obésité comme maladie chronique faute d’ALD, ou encore l’absence de remboursement des analogues de GLP-1 disponibles en France qui, à raison d’environ 300€ par mois, représente une perte de chance pour de nombreux patients, en particulier les moins favorisés qui payent le plus lourd tribu à l’obésité.
S’appuyer sur le numérique
Un troisième levier est l’utilisation des outils numériques pour améliorer le suivi des patients mais aussi pour mieux prédire les risques et personnaliser les traitements. Le directeur général adjoint de l’AP-HP, le Pr Etienne Gayat, rappelle que les hôpitaux se saisissent de ces nouvelles opportunités numériques avec des propositions de téléconsultations, ou encore avec le déploiement de Direct AP-HP qui permet aux médecins libéraux de bénéficier de l’expertise des équipes de l’AP-HP. Le Pr Bertrand Cariou propose lui, de s’appuyer sur « Mon espace santé », l’espace numérique individuel de chaque assuré, pour améliorer le dialogue hôpital-ville. Après une hospitalisation pour événement cardiovasculaire, un protocole de prise en charge personnalisé rédigé par l’équipe hospitalière serait enregistré dans cet espace et partagé entre les professionnels de santé impliqués dans le suivi du patient. Cet espace serait ensuite alimenté par les données de remboursements de consultations et médicaments, les résultats d’examens, de bilans, etc. permettant de savoir si la prise en charge réelle est en adéquation avec les objectifs fixés pour ce patient.
La question de l’observance au long cours a évidemment été abordée. Comment faire en sorte que des patients, atteints de maladies d’évolution lente, le plus souvent silencieuses prennent un traitement à vie ? Le Dr Caroline Semaille, Directrice Générale de Santé publique France rappelle l’importance de la relation médecin-patient et l’enjeu de la compréhension des traitements de son bénéfice attendu par les patients. Toutefois, les déterminants psychologiques à l’observance ou au contraire à l’inobservance restent à étudier pour disposer d’autres leviers. En attendant, le bénéfice du programme SOPHIA proposé par l’assurance maladie a été évoqué. Il permet à des infirmier(e)s d’accompagner par téléphone des patients éloignés des soins pour améliorer l’adhésion aux traitements, avec l’assentiment de leur médecin traitant. Ce dispositif a reçu un bon accueil et devrait être étendu.
Des traitements innovants
Ces dernières années ont été marquées par l’arrivée de solutions thérapeutiques protégeant efficacement contre le risque cardiovasculaire. Et la recherche est en pleine effervescence.
En effet, les progrès technologiques ont permis de générer des données comme jamais auparavant. Transcriptomique, protéomique, métabolomique, imagerie, intelligence artificielle, etc. accélèrent la compréhension des liens entre les maladies cardiométaboliques, favorisent la découverte de biomarqueurs diagnostiques ou pronostiques, et de cibles thérapeutiques. Le rapprochement des équipes de recherche publiques et privées et des cliniciens, notamment au sein de l’IHI ICAN, est un véritable moteur pour ces avancées. Philip Janiak, Président directeur général de Corteria Pharmaceuticals, a calculé qu’environ 70 essais cliniques de phase 1 à 3 sont en cours dans l’obésité, pour perdre du poids mais aussi lutter contre les complications de l’obésité. Parmi les molécules évaluées, se trouvent des doubles, voire triples agonistes. Ils ciblent les voies GLP-1 et glucagon (mazdutide, survodutide), ou GLP-1 et amyline (cagrisema), ou encore GLP1-glucagon-GIP (retatrutide). « Les développements portent à la fois sur de nouvelles molécules et sur l’amélioration des formes galéniques, avec des traitements à prendre par voie orale ou des libérations prolongées à raison d’une prise par mois », précise Philip Janiak.
Dans l’obésité, l’efficacité des nouveaux traitements se rapproche de celle de la chirurgie bariatrique. Le retatrutide 12mg entraine par exemple une baisse de -24% du poids corporel à 48 semaines[10]. Mais surtout ces traitements réduisent le risque d’accident cardiovasculaire et la mortalité cardiovasculaire[11]. Récemment, les analogues du GLP-1 ont également apporté la preuve de leur bénéfice en cas d’insuffisance cardiaque et de fraction d’éjection préservée[12] ou encore contre l’apnée du sommeil[13]…
Des traitements efficaces sont également en développement contre la MASH pour réduire l’inflammation et prévenir l’apparition d’une fibrose. Plusieurs voies sont explorées avec deux molécules en phase 3 : le sémaglutide, agoniste de GLP-1, et le resmetirom, agoniste du THR-β. « Ces médicaments présentent une efficacité similaire mais ont des modes d’action très différents », constate le Pr Vlad Ratziu. Le premier a une action indirecte sur la stéatose hépatique via la perte de poids et la régulation du métabolisme, alors que le second cible directement un récepteur impliqué dans le métabolisme lipidique hépatique. Reste donc à progresser dans la connaissance de la MASH pour personnaliser ces traitements.
Entrainer les patients
Pour mener ces travaux, le Pr Stéphane Hatem rappelle l’importance de la participation des patients dans les cohortes et les essais cliniques, avec une collecte de données variées, de très haute résolution, et à long terme. Il s’agit d’un enjeu majeur afin de disposer de bases de données de dimension suffisante pour utiliser l’intelligence artificielle. Elle permettra d’identifier des sous-groupes de patients non répondeurs à des traitements, ou encore d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. « Il y a toutefois des verrous juridiques à lever pour faciliter la réutilisation secondaire des données de santé générées dans ces différentes études, prévient-il. C’est une question d’attractivité pour la recherche française dans le cadre de partenariats et de consortiums. L’IHU ICAN y travaille avec l’AP-HP ». La volonté d’intégrer de nouveaux types de données au SNDS a d’ailleurs été évoquée ; bilans biologiques provenant des hôpitaux ou laboratoires, données des entrepôts de santé des hôpitaux sur certains indicateurs… De même, l’assurance maladie travaille sur la possibilité juridique d’exploiter de façon anonyme les informations de « Mon espace santé ».
Forts de ces constats et perspectives, tous les acteurs réunis à cette occasion ont fait le vœu de travailler ensemble dans l’intérêt des patients. Une incitation à faire des maladies cardiométaboliques une grande cause nationale ?
Voir le replay du colloque
Rédaction : Aude Rambaud
[1] Enquête IFOP pour l’IHU ICAN, septembre 2024, « Le regard des Fançais sur les maladies cardiométaboliques », menée auprès de 1006 personnes de plus de 18 ans représentatives de la population française.
[2] Note d’information sur les maladies cardio neurovasculaires du Ministère de la santé et de l’accès aux soins. https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires-et-avc/article/maladies-cardiovasculaires#nb3-1
[3] De Peretti C et al. Cholestérol LDL moyen et prévalence de l’hypercholestérolémie LDL chez les adultes de 18 à 74 ans. Etude nationale nutrition santé (ENNS) 2006-2007, France métropolitaine. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2013, n°. 31, p. 378-85. https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/article/cholesterol-ldl-moyen-et-prevalence-de-l-hypercholesterolemie-ldl-chez-les-adultes-de-18-a-74-ans.-etude-nationale-nutrition-sante-enns-2006-2007#:~:text=La%20prévalence%20globale%20de%20l,cholestérol%20LDL%20en%20population%20générale.
[4] Prévalence du diabète. Santé Publique France, novembre 2021. https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/diabete/articles/prevalence-et-incidence-du-diabete
[5] Observatoire français d’épidémiologie de l’obésité (Oféo), étude 2024. La Ligue nationale Contre l’Obésité. https://liguecontrelobesite.org/actualite/lutte-contre-lobesite-la-ligue-nationale-contre-lobesite-devoile-une-nouvelle-etude-epidemiologique-ofeo/
[6] Camille Lecoffre et al. Hospitalisations pour maladies cardio-neuro-vasculaires et désavantage social en france en 2013. BEH 20-21 | 5 juillet 2016 | 359. http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2016/20-21/pdf/2016_20-21_2.pdf
[7] L’Hypercholestérolémie Familiale en chiffres. Association ANHET. https://www.anhet.fr/chiffres-cles
[8] Frank L J Visseren et al. 2021 ESC Guidelines on cardiovascular disease prevention in clinical practice. Eur Heart J 2021 Sep 7;42(34):3227-3337. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34458905/
[9] Kausik K Ray et al. Treatment gaps in the implementation of LDL cholesterol control among high- and very high-risk patients in Europe between 2020 and 2021: the multinational observational SANTORINI study. Lancet Reg Health Eur 2023 Apr 5:29:100624. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37090089/.
[10] Ania M. Jastreboff et al. Triple–Hormone-Receptor Agonist Retatrutide for Obesity — A Phase 2 Trial. N Engl J Med 2023;389:514-526. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2301972
[11] Matthew M Y Lee et al. Cardiovascular and mortality outcomes with GLP-1 receptor agonists in patients with type 2 diabetes: A meta-analysis with the FREEDOM cardiovascular outcomes trial. etes Metab Syndr 2022 Jan;16(1):102382. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35030451/
[12] Mikhail N. Kosiborod et al. Semaglutide in Patients with Obesity-Related Heart Failure and Type 2 Diabetes. N Engl J Med 2024;390:1394-1407. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2313917
[13] Khang Duy Ricky Le et al. The Impact of Glucagon-like Peptide 1 Receptor Agonists on Obstructive Sleep Apnoea: A Scoping Review. Pharmacy 2024 Jan 8;12(1):11. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38251405/
Baromètre 2024 : le regard des Français sur les maladies cardiométaboliques
Baromètre 2024 de l’IHU ICAN : le regard des Français sur les maladies cardiométaboliques
L’IHU ICAN dévoile les résultats de la 2ème édition de son baromètre annuel réalisé avec l’Ifop, sur la perception des Français concernant les maladies cardiométaboliques (MCM).
Cette étude dresse l’état des lieux des connaissances sur ces pathologies en France et souligne les enjeux grandissants de sensibilisation et de prévention.
- Quelles connaissances ont les Français du cardiométabolisme ?
- Quel est leur regard sur ces pathologies ?
- Sont-ils informés des causes et facteurs de risque ?
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Les maladies cardiométaboliques, un enjeu de santé publique
Les maladies cardiométaboliques regroupent des pathologies associant maladies cardiovasculaires et troubles métaboliques, comme le diabète, l’obésité et la stéatose hépatique. Leur progression, souvent liée à la sédentarité, une mauvaise alimentation et des facteurs génétiques, cause de nombreux décès en France.
Créé il y a 12 ans, l’IHU ICAN, situé à la Pitié-Salpêtrière, œuvre pour sensibiliser le public à ces maladies.
Pour cela, il publie un baromètre annuel réalisé en collaboration avec l’Ifop.
L’enquête 2024 révèle, pour la deuxième année consécutive, un manque d’information de la population sur ces pathologies.
Une connaissance des maladies cardiométaboliques encore incomplètes
- Selon les résultats du baromètre 2024, 65 % des personnes interrogées ne connaissent pas précisément les maladies cardiométaboliques.
- Seuls 35 % ont déjà entendu parler de ce terme, et parmi eux, une minorité de 9 % sait réellement de quoi il s’agit.
- Autre constant inquiétant, 62% des répondants pensent à tort que les MCM sont des maladies dont nous pouvons guérir. Or il s’agit de maladies chroniques évolutives souvent détectées à des stades avancés car elles progressent à bas bruit et sont révélées lors d’épisodes aigus entrainant des hospitalisations.
- Parmi les maladies qui inquiètent le plus, les maladies cardiovasculaires arrivent en tête avec 71 % des répondants citant cette catégorie, suivies par le diabète pour 41% et l’hypertension artérielle pour 40%.
- Ces chiffres montrent que les maladies cardiovasculaires sont bien identifiées dans la population mais que leurs causes le sont beaucoup moins : la stéatose métabolique (MASH) est citée comme étant une maladie cardiométabolique que par 35 % des répondants et seulement 13 % sont inquiets d’être un jour atteints d’une MASH alors qu’elle concerne 18 % de la population et est responsable de complications comme la cirrhose et le cancer du foie.
- Les principales causes perçues des maladies cardiométaboliques incluent une mauvaise alimentation (78 %) et un manque d’activité physique (68 %), ce qui démontre une prise de conscience des facteurs comportementaux à l’origine de ces pathologies.
Le grand public, disposé à une prévention et une sensibilisation accrue
- Afin de lutter efficacement contre ces pathologies, les Français placent en tête des priorités la sensibilisation aux modes de vie sains pour 55 % d’entre eux et la formation des professionnels de santé pour 48 %.
- De plus, 56 % des personnes interrogées expriment une inquiétude quant au risque d’être atteintes d’une MCM dans le futur, et 85 % des Français considèrent les MCM comme des maladies graves susceptibles d’entraîner un décès, mettant en lumière un besoin accru d’accompagnement et de prévention.
- Malgré ces perceptions, 57 % des répondants déclarent n’avoir jamais été informés sur ces maladies, ce qui souligne la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation.
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Il est urgent d’agir !
« Les maladies cardiométaboliques constituent un domaine médical en pleine émergence du fait de leur caractère épidémique mais aussi parce qu’une recherche très active est en train de révéler l’étendue et la complexité des liens entre les anomalies du métabolisme et la santé cardiovasculaire. D’ores et déjà on sait que ces maladies cardiométaboliques sont l’aboutissement de processus qui se déroulent tout au long de la vie, liés aux interactions entre des facteurs d’environnement, la nutrition le mode de vie et le génome d’un individu. L’enjeu est d’identifier très tôt ces processus et d’essayer d’agir sur eux en développant une médecine de précision, de la prévention au suivi des malades.
Il y a urgence : les maladies cardiométaboliques nous concernent tous et elles évoluent rapidement. »
Pr Stéphane HATEM, directeur général de l’IHU ICAN et directeur de l’UMR 1166 Maladies Cardiovasculaires et Métaboliques.
Face à l’urgence, le rôle de l’IHU ICAN
En conclusion, cette enquête démontre l’urgence d’agir face à la prévalence des maladies cardiométaboliques et leurs liens avec les maladies cardiovasculaires encore mal compris. Les efforts de sensibilisation et d’information semblent donc cruciaux pour l’avenir.
C’est pour toutes ces raisons que l’IHU ICAN a notamment mis en place, en 2024 :
- La semaine nationale des maladies cardiométaboliques afin d’améliorer la prévention de ces pathologies,
- Et un colloque intitulé « Maladies cardiométaboliques (MCM), un enjeu de santé publique majeur qui nous concerne tous » en collaboration avec l’Académie nationale de médecine et l’institut thématique de l’Inserm, le 28 novembre prochain.
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Qui sommes-nous ?
Créé en 2011, l’IHU ICAN est une fondation de coopération scientifique dont l’objectif principal est de développer la médecine de demain pour combattre les maladies du cardiométabolisme. Situé au cœur du plus grand hôpital public d’Europe, la Pitié-Salpêtrière, l’IHU ICAN s’appuie sur les expertises de sa communauté scientifique (168 médecins, 261 chercheurs) et de ses 3 fondateurs pour mener ses missions : l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et Sorbonne Université.
Une question ? Contactez-nous :
- Francine TROCME
- Directrice Communication et Mécénat – IHU ICAN
- 06 81 64 97 88
- f.trocme@ihuican.org
Colloque exceptionnel "Maladies cardiométaboliques, tous concernés" à l’Académie nationale de médecine le 28 novembre 2024
Colloque exceptionnel : Maladies cardiométaboliques, tous concernés !
L’Académie nationale de médecine, l’IHU ICAN et l’institut thématique Physiopathologie, métabolisme et nutrition de l’Inserm organisent ensemble, le jeudi 28 novembre 2024, un colloque intitulé : « Maladies cardiométaboliques (MCM), tous concernés ».
Véritable pandémie mondiale et première cause de maladies chroniques en France, les maladies cardiométaboliques sont encore largement méconnues en dehors d’une communauté médicale et scientifique investie dans la recherche ou la prise en charge de ces pathologies.
Participation sur inscription uniquement avant le 15 novembre 2024. Nombre de places limité.
Pourquoi ce colloque dédié aux maladies cardiométaboliques ?
Pour accélérer les progrès sur les maladies cardiométaboliques, il est indispensable de :
- Mobiliser des experts multi et interdisciplinaires et de construire des partenariats forts entre le monde académique et l’industrie pour développer de nouveaux outils,
- Identifier de nouvelles cibles pour créer la médecine personnalisée des MCM,
- Mener des politiques de santé publique dédiées à ces maladies,
- Sensibiliser le grand public à ce nouveau fléau.
En organisant un colloque sur les MCM, l’Académie nationale de Médecine, l’institut thématique de l’Inserm et l’IHU ICAN ont la volonté de faire dialoguer ensemble des acteurs impliqués dans le combat contre les maladies cardiométaboliques (chercheurs, médecins, industriels, associations de patients, biotech, institutions publiques…).
L’objectif étant de faire le point sur les avancées de la recherche et d’identifier les verrous et les actions à mener pour accélérer la recherche et améliorer la prise en charge des maladies cardiométaboliques.
Le replay
Le programme
Ce colloque donnera l’opportunité aux spécialistes du sujet de débattre de ces enjeux autour de 3 tables rondes thématiques, illustrées par des cas pratiques concrets, et animées par un expert :
Plénière d’ouverture
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- Anne-Marie Armantéras, Présidente du conseil d’administration de l’IHU ICAN
- Pr Christian Boitard, Secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de médecine
- Chantal Boulanger, Directrice de l’Institut thématique Physiopathologie, métabolisme et nutrition de l’Inserm
Table ronde n°1 : Les maladies cardiométaboliques, un enjeu de santé publique sous les radars
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- Modérateur : Pr Lionel Collet, Président de la Haute Autorité de Santé et membre titulaire de l’Académie nationale de médecine
- Dr Catherine Grenier, Directrice des Assurés – Direction Déléguée à la Gestion et à l’Organisation des Soins – Caisse nationale de l’Assurance Maladie
- Lionel Ribes, Président de l’Association Nationale des Hypercholestérolémies familiales et Lipoprotéines
- Dr Caroline Semaille, Directrice Générale de Santé publique France
Table ronde n°2 : La prise en charge des maladies cardiométaboliques est-elle optimale ?
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- Modérateur : Jean-Noël Fiessinger, Professeur émérite de médecine vasculaire à Paris Cité et Vice-président de l’Académie nationale de médecine
- Pr Judith Aron-Wisnewsky, Service de Nutrition – pôle cardiométabolisme – Hôpital Pitié-Salpétrière, UMRS 1269 NutriOmics – Sorbonne Université – IHU ICAN
- Pr Bertrand Cariou, Directeur de l’institut du Thorax – Nantes Université, CHU Nantes, CNRS, Inserm
- Dr Jean-François Thébaut, Cardiologue, Vice-président en charge du plaidoyer de la Fédération Française des Diabétiques
Table ronde n°3 : Quelles sont les avancées de la recherche sur les maladies cardiométaboliques ?
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- Modérateur : Pr Catherine Boileau, Professeure émérite de génétique, Université Paris Cité
- Philip Janiak, PDG de Corteria Pharmaceuticals
- Anne-Sophie Joly, Fondatrice du Collectif National des Associations
d’Obèses - Dr Isabelle Lonjon Domanec, VP Clinical, Medical & Regulatory Affairs France de NovoNordisk
- Pr Vlad Ratziu, Service de gastro-entérologie et hépatologie à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Inserm UMR 1138, Centre de Recherche des Cordeliers – Sorbonne Université – IHU ICAN
Plénière de clôture
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- Pr Stéphane Hatem, Directeur général de l’IHU ICAN
- Pr Michel Komajda, 1ère division de l’Académie de médecine – Maladies cardiovasculaires – Cardiologie
- Nicolas Revel, Directeur général de l’AP-HP
Informations pratiques
- Participation à l’évènement sur inscription uniquement avant le 15 novembre.
- Nombre de places limité.
- Date : jeudi 28 novembre 2024
- Horaires : colloque de 09h00 à 16h45, ouverture des portes à 08h30
- Lieu : Académie nationale de médecine, 16 rue Bonaparte 75006 Paris
Contacts presse
- Francine Trocmé : f.trocme@ihuican.org, 06 81 64 97 88
- Anastasia Gomard : a.gomard@ihuican.org
Participez à notre colloque dédié aux cellules iPS-CMs le 11 octobre 2024
11 octobre 2024 : participez à notre colloque dédié aux cellules iPS-CMs !
Vous êtes chercheurs, vous utilisez des iPS-CMs ou vous pensez en utiliser prochainement ? Cette conférence est pour vous !
Le Pr Onnik Agbulut et les Drs Elise Balse, Vincent Fontaine, Pierre Joanne et Eric Villard vous invitent à la conférence « PSC-based models for heart biology » le vendredi 11 octobre 2024.
Venez découvrir les dernières avancées et perspectives futures pour améliorer ce modèle cellulaire utilisé dans les domaines de la physiologie et de la physiopathologie cardiovasculaire, de l’ingénierie du tissu cardiaque et de la thérapie cellulaire cardiaque.
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Informations pratiques :
- Le 11 octobre 2024 – De 9h30 à 16h30
- Institut de Biologie Paris Seine – 7-9 Quai Saint-Bernard, 75005 Paris – Salle de conférence (C404)
- Conférence gratuite, mais inscription obligatoire
- Contact : communication@ihuican.org
Programme ;
09h30-09h45 : Accueil
09h45-10h00 : Introduction de la journée
10h00-10h30 : Pr. Jean-Sébastien Hulot (PARCC, Paris) Organoïdes cardiaque : de leur conception à leurs applications
10h30-10h45 : Shuai Luo (UMR-S 1180, Paris Saclay) Characterization of iPSC derived cardiomyocytes from patients with the CPVT RyR2C2277R mutation.
10h45-11h15 : Pause café
11h15-11h45 : Dr. Nathalie Gaborit (Université de Nantes) – Deciphering the developmental origin of Brugada syndrome
11h45-12h00 : Dr. Jean-Michel Peyrin (Institut Biologie Paris Seine, Paris) – Acoustic levitation as a tool to manipulate cellular spheroids in laboratory or microgravity environment.
12h00-12h15 : Dr. Loan Vaillant-Beuchot (IRCAN, Nice) Caractérisation des effets de la mutation (p.Ser59Leu) dans les cardiomyocytes dérivés d’IPSCs de patients atteints d’une forme familiale de la sclérose latérale amyotrophique
12h15-12h30 : Présentation Sponsor : Stem Cell Technologies
12h30-14h00 : Déjeuner
14h00-14h30 : Dr. Eric Villard (UMR 1166/IHU ICAN, Paris) – Atouts et limites des cellules dérivées des iPSc pour la modélisation des maladies cardiovasculaires : l’expérience d’ICAN BioCell
14h30-14h45 : Simon Lledo (AMU – INSERM 1263 – INRAE 1260, Marseille) – Caractérisation de la réponse inflammatoire associée à la myocardite immuno-médiée dans un modèle de cardiomyocytes dérivés d’hiPSC
14h45-15h00 : Dr. Gaëlle Boncompain (Institut NeuroMyoGene, Lyon) – Adaptation of the secretory routes upon cell differentiation
15h00-15h15 : Pause café
15h15-15h30 : Dr. A Meli (PhyMedExp, Montpellier) Patient-derived neurocardiac organ-on-chip to model cardiopathies
15h30-16h00 : Dr. Pierre Joanne (Sorbonne Université, Paris) – Stem cell-derived cardiomyocytes and spheroids to study desmin-related cardiomyopathy
16h00-16h30 : Conclusion et discussion ouverte
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Course des Héros 2024 : engagez-vous à nos côtés !
Course des héros 2024 : engagez-vous à nos côtés dans la lutte contre les maladies cardiométaboliques !
En 2024, l’IHU ICAN s’engage pour la 3e année consécutive dans la Course des Héros !
Notre objectif ? Récolter des fonds au profit de la lutte contre l’une des causes majeures de décès en France, et la 1ère cause de décès chez la femme : les maladies cardiométaboliques (maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, maladies du foie…).
Engagez-vous à nos côtés en participant à l’un des plus grands événements caritatifs de France !
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Envie de vous engager dans une belle cause à nos côtés ?
1. Participez à la course à nos côtés le 16 juin 2024 au Domaine National de Saint-Cloud (92). Parcours découverte de 2km (adapté aux jeunes enfants, PMR et poussettes), marche de 5km (tout public), ou course de 8km (à partir de 16 ans). Parcours non-chronométrés, sans certificat médical.
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2. Soutenez la collecte au profit de l’IHU ICAN
Faites un don sur les pages de collecte des participants, ou créez votre propre page de collecte (que vous participez à la course/marche ou non).
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3. Engagez votre entreprise dans l’aventure
Contactez Alexandra Chanrond, Chargée de communication et de collecte à l’IHU ICAN : a.chanrond@ihuican.org
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Comment participer à l’évènement ?
- Etape 1 : Inscription : Créez votre page de collecte en quelques minutes et réglez vos frais d’inscription.
- Etape 2 : Collecte de dons : Personnalisez votre page puis partagez-la autour de vous afin d’atteindre votre objectif de collecte de 250€ pour valider votre participation.
- Etape 3 : La Course : Rendez-vous le jour J pour rencontrer notre fondation, et partager un moment humain et convivial à nos côtés !
L’objectif 2024 : accélérer la recherche sur les maladies cardiométaboliques
En 2023, nos participants ont collecté la somme de 5 510 €, qui a permis de soutenir un projet très innovant sur la greffe cardiaque, dont la mise en place a été effectuée avec succès le 24 octobre 2023 par le Pr Guillaume Lebreton (Chirurgien cardiaque, IHU ICAN / AP-HP, Hôpital Pitié-Salpêtrière). Merci à nos généraux donateurs !
En 2024, nos équipes médicales espèrent collecter la somme de 10 000€ pour améliorer le diagnostic, la prise en charge et le traitement des femmes et des hommes atteints de maladies cardiométaboliques.
Maladies cardiométaboliques : qui sont-elles ?
Véritable fléau de santé publique, les maladies cardiométaboliques sont en augmentation constante ces dernières années. Elles représentent aujourd’hui une cause majeure de décès en France (la 1ère chez les femmes) et la 1ère cause de décès au niveau mondial (source : CépiDc/Inserm).
Elles regroupent de nombreuses maladies comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, thrombose, cardiomyopathies, AVC, insuffisance cardiaque), les maladies du foie (dont la stéatose métabolique hépatique ou maladie du foie gras), ou encore l’hypercholestérolémie.
Elles sont très fréquentes et souvent diagnostiquées trop tardivement car elles se développent de façon silencieuse dans l’organisme.
Le cardiométabolisme est une discipline qui arrive sur le devant de la scène avec l’augmentation du nombre de personnes concernées. Cette discipline nécessite une recherche scientifique et médicale de pointe et pluridisciplinaire pour comprendre des pathologies complexes et connectées entre elles, liées à un déséquilibre du métabolisme de l’individu et/ou à des facteurs génétiques.
C’est la mission des 230 chercheurs et 170 médecins de l’IHU ICAN.
Lancement de la 1ère Semaine nationale des maladies cardiométaboliques : tous concernés !
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Maladies cardiométaboliques, tous concernés !
Les maladies cardiométaboliques sont la 1ère cause de décès chez la femme et la 2ème cause de décès en population générale en France. Enjeu de santé publique majeur, elles restent malheureusement méconnues du grand public (enquête IFOP/IHU ICAN – novembre 2023). Pourtant, les maladies cardiométaboliques nous concernent tous.
En effet, 140 000 personnes décèdent chaque année d’une maladie cardiovasculaire, 47% des Français sont en surpoids, 17 millions de personnes souffrent d’hypertension artérielle et 4 millions de personnes sont traitées pour un diabète.
Face à ces chiffres alarmants, l’IHU ICAN lance la Semaine Nationale des Maladies Cardiométaboliques pour sensibiliser à la prévention sur ces pathologies.
Découvrez ci-dessous nos outils de prévention à votre disposition, ainsi qu’un questionnaire d’autoévaluation en ligne afin de mesurer votre risque cardiométabolique, en collaboration avec PREDIA (Innov Biotech).
Cette semaine de sensibilisation vise à mettre en lumière les maladies cardiométaboliques, car ces affections chroniques perturbent la qualité de vie de nombreuses personnes et conduisent à des pathologies très graves voire mortelles. Il est urgent d’agir pour mieux les prévenir mais aussi pour donner aux chercheurs les moyens de progresser dans ce domaine.
« Notre objectif est d’amorcer une prise de conscience pour conduire à des changements durables de comportements, et à des dépistages plus précoces des maladies cardiométaboliques pour une prise en charge anticipée et personnalisée des personnes touchées. Il faut également donner plus de moyens à la recherche pour accélérer les innovations dans le cardiométabolisme. » explique Stéphane Hatem, Directeur Général de l’IHU ICAN.
Qu'est-ce que le cardiométabolisme ?
Le diabète, l’obésité, la maladie du foie gras (MASH) ou l’hypercholestérolémie familiale sont des affections chroniques. Associées à des pathologies du cœur, elles sont appelées maladies cardiométaboliques.
Les maladies du cardiométabolisme sont les maladies d’une vie. Il s’agit de maladies chroniques, que les malades doivent apprendre à gérer pour éviter les épisodes aigus qui sont sources d’hospitalisations et d’aggravation de la maladie.
Il est donc absolument indispensable d’avoir une prise en charge globale des maladies cardiométabliques.
Diabète
Obésité
Hypercholestérolémie familiale
Depuis 1980, le nombre de cas a quadruplé dans le monde. 1 personne sur 20 à l’échelle de la planète est diabétique. C’est la 9e cause de décès dans le monde (1,5 million de décès par an) et le nombre de décès dus au diabète a augmenté de 70% depuis 2000. En France, près de 4 millions de personnes prennent un traitement contre le diabète. Il s’agit d’une maladie qui entraine de nombreuses complications : cécité, insuffisance rénale, amputations des membres inférieurs, insuffisance cardiaque…
Résultat d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques, l’obésité correspond à un excès de masse grasse ayant des conséquences néfastes pour la santé. À l’échelle mondiale, le nombre de personnes obèses a triplé depuis 1975 : 13% des adultes sont obèses et 39% en surpoids. En France, l’obésité concerne 17% des adultes. Cette pathologie touche également de plus en plus les enfants et les adolescents. Chez les moins de 18 ans, elle concerne 16% des garçons et 18% des filles.
Une des maladies génétiques la plus fréquente au monde et en France, elle peut provoquer des complications neuro-cardiovasculaires (Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), syndromes coronariens aigus…) chez des jeunes adultes, voire des enfants. Malheureusement trop souvent sous-diagnostiquée, cette maladie est pourtant un réel enjeu de santé publique : 225 000 à 270 000 personnes seraient atteintes en France, avec seulement 10% des adultes et 5% des enfants diagnostiqués.
Maladies du coeur et des vaisseaux
Les maladies cardiovasculaires sont une des principales causes de mortalité en Europe et la 1ère cause de mortalité dans le monde avant 65 ans. Elles sont responsables d’arythmies cardiaques, d’hypertension artérielle, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque ou encore d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). La pathologie la plus répandue est l’athérosclérose, un phénomène de vieillissement accéléré et de rigidification des artères, pouvant être bouchées par des plaques d’athérome, et devenant ainsi la 1ère cause d’infarctus du myocarde. Cette maladie est favorisée par les maladies métaboliques, l’alimentation riche en graisse animale, la sédentarité, le tabac ou encore l’hérédité.
Maladie du foie gras (MASH)
Aussi appelée « maladie du foie gras », la stéatohépatite métabolique ou « MASH » est une maladie chronique due à l’accumulation de graisse dans le foie (stéatose), associée à des facteurs de risque métaboliques (obésité, diabète de type 2…), mais non liée à une consommation excessive d’alcool. La MASH (anciennement appelée NASH) est une maladie en évolution constante dans le monde. Le nombre d’individus atteints de stéatose métabolique est en forte progression et continuera d’augmenter dans les années à venir, notamment en raison de la recrudescence des cas de diabète de type 2 et d’obésité à travers le monde : 18% de la population adulte en France sont concernés (25% dans le monde, 32% aux Etats-Unis).
Comment agir face aux maladies cardiométaboliques ?
1. S'informer : les experts de l'IHU ICAN vous parlent des maladies cardiométaboliques
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Ecoutez dès maintenant notre podcast « Au cœur de la santé : le flash info des maladies cardiométaboliques », disponible sur SoundCloud, Spotify, Deezer et YouTube.
Au sommaire, 10 chroniques d’information illustrées par des entretiens de médecins et chercheurs sur les maladies cardiométaboliques et les avancées en matière de recherche.
Bonne écoute !
Les thématiques traitées par nos experts
- Nutrition/alimentation et maladies cardiométaboliques
- Comment la recherche peut-elle aider à faire reculer les maladies cardiométaboliques ?
- Comment les progrès technologiques révolutionnent-ils la recherche ?
- L’activité physique, efficace dans la prise en charge des maladies cardiométaboliques
- Qu’est-ce que la maladie du foie gras (MASH) ?
- Le parcours de soins innovant pour les patients atteints de la maladie du foie gras (MASH).
- Les données de santé au service de la recherche.
- L’importance des dons pour accélérer les innovations.
- L’IHU ICAN : un centre de recherche d’excellence sur les maladies cardiométaboliques.
2. Communiquer
Face à cet enjeu majeur de santé publique, il est essentiel d’informer et de sensibiliser le plus grand nombre sur les facteurs de risque de développer une maladie cardiométabolique.
Si vous souhaitez porter ce message à nos côtés, téléchargez le kit de communication à votre disposition pour relayer ce message de sensibilisation.
3. Soutenir la recherche
En parallèle des facteurs de risque hygiéno-diététiques, d’autres facteurs doivent également être pris en compte comme les prédispositions génétiques. Dans ce cas, seule la recherche médicale et scientifique pourra apporter des éléments de réponse. Il est donc essentiel de donner les moyens aux chercheurs de mener des programmes de recherche innovants.
C’est la mission des 230 chercheurs et 170 médecins de l’IHU ICAN. Grâce à leur engagement, il sera possible de changer la vie de millions de personnes.
Le soutien des mécènes et des donateurs est essentiel pour accélérer ce combat. Donnons les moyens aux chercheurs d’accélérer les innovations sur les maladies cardiométaboliques. Faites un don à l’IHU ICAN pour soutenir l’excellence de la recherche française contre les maladies cardiométaboliques.
Découvrez notre rétrospective 2023 en vidéo
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L’IHU ICAN vous souhaite ses meilleurs vœux
En 2023, nos équipes sont restées 100% mobilisées dans la lutte contre les maladies cardiométaboliques, 1ère cause de décès dans le monde et cause majeure de décès en France.
Découvrez en vidéo la rétrospective de nos actions marquantes de l’année.
Merci à nos 53 collaborateurs, 168 médecins, 221 chercheurs, ainsi qu’à nos fondateurs, nos partenaires, nos mécènes et nos donateurs pour leur précieux soutien tout au long de l’année.
En 2024, poursuivons ensemble les innovations pour accélérer les progrès contre les maladies cardiométaboliques. Très bonne année 2024 !
L’IHU ICAN lance son baromètre sur les maladies du cardiométabolisme avec l'IFOP
Maladies cardiométaboliques, tous concernés !
Pour mieux informer et sensibiliser la population sur une des causes majeures de décès en France, l’IHU ICAN lance son baromètre du cardiométabolisme (étude IFOP / IHU ICAN – septembre 2023), en s’appuyant sur sa forte expertise dans la recherche et la lutte contre les maladies cardiométaboliques.
- Quelles connaissances ont les Français du cardiométabolisme ?
- Quel est leur regard sur ces pathologies ?
- Sont-ils informés des causes et facteurs de risque ?
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Véritable fléau de santé publique, les maladies cardiométaboliques (ou maladies du cardiométabolisme) sont en augmentation constante ces dernières années. Elles représentent aujourd’hui une cause majeure de décès en France et la 1ère cause de décès au niveau mondial (source : CépiDc/Inserm).
Elles regroupent de nombreuses maladies comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, thrombose, cardiomyopathies, AVC, insuffisance cardiaque), les maladies du foie (dont la stéatose métabolique hépatique ou maladie du foie gras), ou encore l’hypercholestérolémie.
Le fonctionnement de ces maladies chroniques reste encore trop méconnu du grand public, car le cardiométabolisme est une discipline émergente qui nécessite une recherche scientifique et médicale de pointe pour comprendre ces pathologies complexes et connectées entre elles, liées à un déséquilibre du métabolisme de l’individu et/ou à des facteurs génétiques. Elles sont très fréquentes et souvent diagnostiquées trop tardivement car elles se développent de façon silencieuse dans l’organisme.
Pourtant, les maladies cardiométaboliques nous concernent toutes et tous.
Quelques chiffres (en France) :
- Maladies cardiovasculaires : 5,3 millions de malades, plus de 140 000 morts par an
- Diabète : 4 millions de personnes traitées, 35 000 morts liées au diabète
- Obésité: 17% des adultes concernés par l’obésité, 47% par le surpoids
- Stéatose métabolique hépatique (NASH) : 18% de la population touchée, quasiment 24% en 2030 (estimation IHU ICAN)
Sources : ameli, Santé publique France
Les maladies cardiométaboliques, un fléau encore trop méconnu
Premier enseignement de cette étude, les maladies du cardiométabolisme sont assez mal identifiées par les Français : seulement 38% en ont entendu parler et 10% voient précisément de quoi il s’agit. Les jeunes femmes et les donateurs à la recherche médicale – deux publics traditionnellement plus au fait des questions de santé – sont un peu plus nombreux à déclarer connaitre les pathologies (45% et 55%).
Les 38% de Français qui indiquent connaitre ces maladies en ont en fait une connaissance partielle. S’ils identifient à juste titre l’insuffisance cardiaque (85%), l’hypertension artérielle (76%) ou encore l’accident vasculaire cérébrale (67%) comme étant des maladies du cardiométabolisme, ils sont moins d’1 sur 2 à savoir que l’obésité (49%), l’hypercholestérolémie (47%) ou encore le diabète (37%) appartiennent également à cette famille de maladies. La stéatose hépatique non alcoolique (20%) et la cirrhose (12%) sont encore moins rattachées à cette famille.
Corollaire de cette mauvaise connaissance des maladies du cardiométabolisme, leur contribution aux décès en France est sous-estimée : 15% des Français la déclarent comme principale cause de décès en France, alors qu’elle représente bien l’une des principales causes après le cancer, et la 1ère cause de décès dans le monde.
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Les maladies du cardiométabolisme perçues comme graves et en augmentation
Après avoir expliqué aux répondants ce que sont les maladies du cardiométabolisme, 82% des sondés s’accordent très largement pour dire qu’il s’agit de pathologies graves, 73% pensent qu’elles sont en augmentation sur les dix dernières années, et 73% qu’elles sont répandues dans la population française. En revanche, le caractère chronique de ces pathologies semble être majoritairement méconnu, avec 57% des sondés qui expliquent qu’on peut en guérir aujourd’hui.
Relevons également qu’1 Français sur 2 estime que les maladies du cardiométabolisme sont principalement une affaire de responsabilité individuelle (50%), un résultat à mettre en lien avec le fait qu’elles sont perçues comme étant uniquement causées par le mode de vie.
Des mesures de prévention et des facteurs de risque bien identifiés
Autre enseignement de l’étude, les maladies du cardiométabolisme sont très largement perçues par les Français comme étant causées par le mode de vie, cette cause étant la première citée (51%), loin devant les prédispositions génétiques (13%) ou encore les facteurs environnementaux tels que la pollution (6%).
Corollaire à cela, les Français estiment que les pouvoirs publics doivent avant tout lutter contre les maladies du cardiométabolisme par le biais de campagnes de sensibilisation de la population aux modifications des modes de vie (36%). À l’inverse, ils ne sont que 15% à évoquer la recherche scientifique et 12% l’amélioration des outils diagnostics, qui sont pourtant des leviers essentiels dans la connaissance et la lutte contre ces maladies.
Les Français identifient assez bien les mesures hygiéno-diététiques de prévention : ils estiment ainsi qu’une alimentation équilibrée (94%), la pratique d’une activité physique régulière (93%), le fait de ne pas fumer (92%) ou encore de ne pas trop consommer d’alcool (88%) sont efficaces pour prévenir la survenue de maladies cardiométaboliques.
Ils s’accordent également largement sur les facteurs de risque, en citant le fait d’être en surpoids (87%), d’être fumeur (86%), d’avoir une alimentation riche en graisse, en sel et en sucre (85%) ou un mode de vie stressant (82%).
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Une crainte plus forte des Français concernant les maladies cardiovasculaires
Les résultats de l’étude montrent également que les jugements à l’égard des différentes pathologies du cardiométabolisme sont ambivalents, probablement parce que les représentations divergent selon le type de maladies.
Les maladies cardiovasculaires sont ainsi mieux identifiées comme étant des maladies du cardiométabolisme et suscitent beaucoup de craintes. Ce type de maladies est ainsi de loin celui qui suscite le plus d’inquiétudes (50%), loin devant l’hypertension artérielle (14%), le diabète (16%), l’obésité (11%), la stéatose hépatique non alcoolique (6%) ou l’hypercholestérolémie (3%).
Corollaire à cela, les Français estiment que ce sont ces maladies qui devraient faire l’objet d’une attention prioritaire de la part des pouvoirs publics (46%), devant l’obésité (26%), le diabète (15%), les maladies rares métaboliques (7%), l’hypercholestérolémie (3%) ou la stéatose hépatique non alcoolique (3%).
Un déficit d’informations à l’égard des maladies du cardiométabolisme
Seulement un peu plus d’un tiers des Français indiquent avoir déjà été informés concernant les maladies du cardiométabolisme (37%). Dans le détail, les plus de 65 ans (42%), les catégories aisées (48%) et les donateurs à la recherche médicale (50%) sont un peu plus nombreux à indiquer avoir été informés.
Le médecin constitue le principal vecteur d’informations sur ces maladies (57%), devant l’entourage (37%), les médias (29%) ou les campagnes de communication émanant des autorités.
Qui sommes-nous ?
Créé en 2011, l’IHU ICAN est une fondation de coopération scientifique dont l’objectif principal est de développer la médecine de demain pour combattre les maladies du cardiométabolisme. Situé au cœur du plus grand hôpital public d’Europe, la Pitié-Salpêtrière, l’IHU ICAN s’appuie sur les expertises de sa communauté scientifique (168 médecins, 261 chercheurs) et de ses 3 fondateurs pour mener ses missions : l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et Sorbonne Université.
Une question ? Contactez-nous :
- Francine TROCME
- Directrice Communication et Mécénat – IHU ICAN
- 06 81 64 97 88
- f.trocme@ihuican.org
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Réunion du Conseil Scientifique International de l’IHU ICAN : quelles orientations scientifiques majeures ?
Réunion du Conseil Scientifique International de l’IHU ICAN :
quelles orientations scientifiques majeures ?
Les 25 et 26 septembre 2023, l’IHU ICAN a eu le plaisir de recevoir les membres de son Conseil scientifique international afin d’échanger sur les grandes orientations scientifiques de la fondation pour lutter contre les maladies du cardiométabolisme (obésité, diabète, maladies du foie, maladies du cœur et des vaisseaux…).
La visite a été ponctuée d’un cocktail au cœur d’un lieu unique : la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, construite en 1670 au sein de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
L’IHU ICAN remercie l’ensemble des participants pour leur mobilisation et la qualité des échanges, ainsi que l’AP-HP pour avoir permis la tenue de ce bel événement !
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Les axes stratégiques de l’IHU ICAN, fondation scientifique de référence sur le cardiométabolisme
Stéphane Hatem, Directeur de l’IHU ICAN, est revenu sur les grands axes stratégiques de l’IHU ICAN pour lutter contre les maladies cardiométaboliques, 1ère cause de maladies chroniques et de décès en France.
- Comment mieux comprendre et décrypter le dialogue entre les organes, notamment entre le cœur et le foie ?
- Quel lien existe-t-il entre les facteurs environnementaux et les facteurs génomiques ? Des maladies cardiométaboliques monogéniques rares aux polymorphismes
- Comment développer une médecine de précision au bénéfice des patients grâce aux nouveaux biomarqueurs ?
- Comment relever le défi de générer et structurer des données de santé de qualité pour accélérer la recherche médicale et scientifique ?
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« L’IHU ICAN doit accomplir son rôle de partenaire et de levier pour une communauté scientifique et médicale élargie dans le domaine du cardiométabolisme. Notre fondation (créée par l’AP-HP, l’Inserm et Sorbonne Université) apporte toute une offre de services et d’expertises très pointues qui positionnent les membres de sa communauté aux avant-postes pour participer à de grands projets académiques comme industriels.
L’intégration des données de santé en recherche, les nouvelles interfaces des maladies métaboliques, la découverte de nouveaux biomarqueurs notamment d’imagerie sont des challenges qui illustrent parfaitement les orientations et les ambitions 2025/2030 pour développer la médecine de précision des maladies du cardiométabolisme. »
Les projets majeurs de recherche scientifique et médicale présentés
Les chercheurs et médecins de la communauté de l’IHU ont ensuite présenté les projets de recherche majeurs en cours, qui constituent des avancées encourageantes dans la compréhension des maladies du cardiométabolisme et dans la médecine de demain, au service des patients.
Cette réunion du SAB a été également l’occasion d’accueillir des personnalités qualifiées de très haut niveau qui ont pu apporter un regard d’expert sur les présentations de l’IHU ICAN et faire part de précieuses recommandations :
- Le Pr Catherine Boileau, Pharmacienne biologiste spécialisée dans la génétique, Directrice de plusieurs unités de recherche, Membre du Comité Administratif de l’IHU ICAN,
- Le Pr Michel Komajda, Membre de l’académie de médecine, Ancien directeur de l’Institut de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière, Ancien président de la Société Européenne de Cardiologie et Président de la Fondation Cœur & Recherche,
- Philip Janiak, Directeur de la biotech Corteria Pharmaceuticals, Ancien directeur R&D du département Cardiométabolique de Sanofi, et membre Comité Administratif de l’IHU ICAN.
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Au programme
L’interface cœur-foie, un axe de recherche prometteur
- Liver, the metabolic hub for cardiometabolic diseases – Pr Vlad Ratziu
- New mediators released by diseased liver – Pascal Ferré
- Necroptosis and MLD – Jérémie Gautheron
Le tissu adipeux, interface centrale des maladies cardiométaboliques
- Adipose tissue and heart : EAT and AF – Pr Stéphane Hatem
- Lipodystrophy from patient cohort to adipose tissue biology – Pr Corinne Vigouroux
Microbiote et maladies cardiométaboliques
- Metabolic dysbiosis associated with obesity and CMD and interventionalstrategies : FMT to improve T2D control – Pr Judith Aron-Wisnewsky
Des mutations rares aux facteurs de risque des maladies cardiométaboliques
- Twin technology and the prediction of CV risk – Dr Antonio Gallo
- From rare familial forms of cardiomyopathy to common heart failure – Pr Philippe Charron
- Imprinting disease – Pr Irène Netchine
Accélérer le transfert de la recherche vers les soins aux patients
- New care pathways – Dr Raluca Pais
- Making the best out of patient cohorts (structuring a cohort strategy as atool for research and partnerships) – Stéphane Commans
Talents émergents, jeunes chercheurs
- The biology of fatty atria – Nadine Suffee
- Metabolic biomarker and heart transplantation – Khaoula Bouazizi-Verdier
Créer du lien entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, et accélérer le transfert de la recherche vers les soins aux patients
- Maestria Demonstrator : AI tools for research – Maharajah Ponnaiah
- What can we expect form the reprogramming of Ips to study cardiometabolicdisease – Eric Villard
- Tools to promote emerging Scientific approaches – Pr Stéphane Hatem
Application au patient : nouveaux biomarqueurs d’imagerie pour les maladies cardiométaboliques
- Cardio metabolic and liver imaging in the general population – Pr Alban Redheuil
- Technical developments in Cardiovascular MRI – Nadjia Kachenoura
- The new frontiers of the echocardiography – Dr Laurie Soulat Dufour
Composition et rôle du Conseil Scientifique International
Notre Conseil Scientifique International ou « Scientific Advisory Board » (SAB) est un organe stratégique de gouvernance composé de personnalités extérieures hautement reconnues par la communauté scientifique internationale dans le domaine du cardiométabolisme et de la nutrition.
Il a pour rôle d’évaluer la stratégie scientifique de l’IHU ICAN et de faire des recommandations sur les orientations scientifiques et les équipes scientifiques et médicales œuvrant dans le périmètre de l’IHU ICAN.
Les membres du Comité Scientifique de l’IHU ICAN :
- Pr André CARPENTIER, Director of the “Diabetes, obesity and cardiovascular complications” key research area, Faculty of Medicine and Health Sciences at the Université de Sherbrooke, Canada
- Pr Michaël RODEN, Professor of Endocrinology and Metabolic Diseases, University Hospital of Düsseldorf, Germany
- Pr Karin SIPIDO, Chair of the SAB, Professor of Medicine and Head of Experimental Cardiology, University of Louvain, Belgium
- Pr Rozemarijn VLIEGENTHART, Radiologist and Professor of Cardiothoracic Imaging, University Medical Center Groningen, Netherlands
- Pr Arnold VON ECKARDSTEIN, Professor of Clinical Biochemistry, Laboratory Medicine and Pathology, University Centre for Laboratory, Medicine and Pathology (UZL), Switzerland
Courses des Héros 2023 : participez à un projet novateur et sauvez des vies avec le projet PEGASE !
Courses des Héros 2023 : participez à un projet novateur et sauvez des vies avec le projet PEGASE !
La greffe du cœur (ou transplantation cardiaque) permet de sauver des vies dans les cas les plus graves d’insuffisance cardiaque, où le traitement médical est insuffisant. Malheureusement, il n’y a pas assez de donneurs par rapport aux receveurs en attente de greffe du cœur : on compte 1 greffon cardiaque pour 2 receveurs.
Dans ce contexte, il est donc essentiel de chercher et d’évaluer tous les greffons potentiels existants, aujourd’hui inutilisés, mais qui pourraient sauver la vie de patients. C’est l’objectif du projet de recherche PEGASE mené par l’IHU ICAN !
Cette étude pilote innovante vise à démontrer la faisabilité du transport sur une longue distance, et donc une longue durée, de cœurs prélevés sur des donneurs éligibles, grâce à un dispositif de perfusion ex-vivo innovant qui permet de préserver l’organe et de maintenir son bon fonctionnement jusqu’à la greffe.
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Participez à la Course des Héros 2023 à nos côtés pour soutenir la greffe cardiaque et sauver des vies !
Le 18 juin 2023, l’équipe de l’IHU ICAN participera à nouveau à cette course solidaire pour récolter des fonds au profit du projet PEGASE.
Donnez, collectez ou participez : retrouvez ci-dessous les 3 manières de nous soutenir !
Comment se déroule le projet PEGASE ?
Le projet PEGASE s’adresse à des patients en insuffisance cardiaque terminale irréversible pour lesquels il existe une indication médicale de transplantation mais qui ne peuvent l’être en raison de la politique restrictive d’allocation des greffons. Ces patients souffrent d’insuffisance cardiaque terminale et sont en situation d’impasse thérapeutique. Leur pronostic vital est directement engagé faute de transplantation.
Le déroulé du projet
- Le cœur est prélevé sur un donneur éligible au prélèvement cardiaque, conformément aux recommandations et aux pratiques actuelles,
- Le greffon cardiaque est transféré à Paris sur vol régulier commercial selon les dispositifs habituels,
- Arrivé à l’un des aéroports franciliens, le greffon est ensuite transféré dans le centre de transplantation cardiaque de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris 13e) pour être transplanté chez le bénéficiaire.
Centre expert dans la greffe cardiaque, le groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière pourra faire bénéficier de cette étude des patients en attente de greffe. Le projet PEGASE est porté par le Pr Pascal Leprince (Chef du service de Chirurgie cardiaque et thoracique) et son adjoint le Pr Guillaume Lebreton (Chirurgien cardiaque).
L’agence de la biomédecine (ABM) est impliquée dans le projet afin de veiller au bon respect des règles de sécurité sanitaire, d’éthique et d’équité.
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Quel est l’importance du projet pour les patients ?
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Dans un contexte de pénurie d’organes, le projet PEGASE est une solide opportunité d’accroitre le nombre de greffons cardiaques utilisables pour les patients en attente de greffe du cœur.
Il permettrait d’accroitre le nombre de cœurs supplémentaires chaque année, qui ne sont actuellement pas prélevés par manque d’une solution de préservation adaptée.
De plus, la démonstration de faisabilité ouvrira d’autres perspectives liées à la préservation prolongée d’organes et aux transplantations complexes.
Comment soutenir le projet PEGASE ?
Si cette cause vous tient à cœur, vous pouvez soutenir l’équipe du projet PEGASE et les participants à la Course des Héros de l’IHU ICAN de plusieurs manières.
Tous les membres de la communauté de l’IHU ICAN sont les bienvenus à nous rejoindre lors de cette course solidaire (médecins, mécènes, donateurs, partenaires, anciens salariés…).
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Créer votre page de collecte pour la diffuser dans votre réseau, que vous participiez ou non à la course.
Faire un don sur les pages de collectes des participants, qui doivent récolter 250€ chacun(e) pour prendre le départ.
Engager votre entreprise à soutenir ce projet en montant une équipe ou en faisant un don.
À quoi vont servir vos dons ?
Vos dons permettront de soutenir l’étude pilote d’une durée de 3 ans, qui vise à faire bénéficier de cette greffe cardiaque à 7 malades ayant une indication de greffe, mais ne pouvant pas actuellement être inscrits sur les listes d’attente car ne remplissant pas les critères en vigueur pour entrer dans le circuit classique.
Grâce à la Course des héros 2023, nos équipes médicales espèrent collecter la somme de 10 000€ qui permettra de soutenir la prise en charge de la transplantation de l’un de ces 7 patients.
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Rejoignez la course pour soutenir la greffe du cœur !
Vous avez une question concernant le projet PEGASE ou la Course des Héros ? Contactez Francine Trocmé, Directrice du mécénat et de la communication, f.trocme@ihuican.org.