Fondation pour l’Innovation
en Cardiométabolisme et Nutrition

  • La phosphatidylsérine améliore la fonction anti-inflammatoire des lipoprotéines de haute densité (HDL)

    La phosphatidylsérine améliore la fonction anti-inflammatoire des lipoprotéines de haute densité (HDL)

    Les maladies inflammatoires chroniques impactent la vie de nombreuses personnes et représentent aujourd’hui un coût non négligeable pour notre système de santé.

    Elles peuvent être traitées en utilisant des médicaments anti-inflammatoires d’origine naturelle ou synthétique. Dans le corps humain, une grande variété de molécules possède notamment des propriétés anti-inflammatoires pouvant aider à lutter contre ces maladies.

    De récents travaux de recherche réalisés au sein de l’IHU ICAN par les Dr Maryam Darabi et Dr Anatol Kontush ont démontré que l’inclusion de la phosphatidylsérine améliore considérablement la fonction anti-inflammatoire des lipoprotéines reconstituées de haute densité (rHDL).

    Comment cette approche peut-elle permettre de traiter certaines maladies inflammatoires chroniques ?

    Quels sont les objectifs de cette recherche ?

    La phosphatidylsérine (PS) est une substance produite par l’organisme et qui constitue l’essentiel de la membrane des cellules. La phosphatidylsérine est un phospholipide qui contribue à résoudre l’inflammation. En effet, il est l’un des principaux signaux « eat-me » participant à l’élimination des cellules apoptotiques par les cellules immunitaires.

    Présente dans le sang, la lipoprotéine humaine de haute densité ou HDL (high-density lipoprotein), est un complexe multimoléculaire possédant une forte capacité à réduire l’inflammation. Elle contient un ensemble de molécules lipidiques et protéiques, dont une minorité est constituée par la phosphatidylsérine (PS).

    À l’aide de leurs principaux composants lipidiques et protéiques, les particules HDL (lipoprotéine humaine de haute densité) peuvent être reconstituées de manière artificielle en utilisant l’apolipoprotéine A-I (la protéine principale d’HDL) et la phosphatidylcholine (le lipide principale d’HDL) et donc utilisées comme agents thérapeutiques.

    Figure 1 : Particules HDL reconstituées. En vert, l’apolipoprotéine A-I, la protéine principale d’HDL. En jaune, la phosphatidylcholine, le lipide principale d’HDL.

    Quels sont les résultats ?

    Les macrophages sont des cellules-clés du corps impliquées dans le développement des maladies inflammatoires chroniques.

    Les résultats ont été obtenus in vitro avec l’utilisation de la lignée cellulaire des macrophages humains THP-1, mais aussi avec les macrophages humains primaires préparés à partir de monocytes circulantes.

    • Les travaux de recherche menés ont permis d’observer que l’inclusion de phosphatidylsérine (PS) dans les HDL reconstituées améliore leur capacité à réduire l’inflammation, avec une fonction anti-inflammatoire supérieure aux HDL « standards » sans PS.
    • Les HDL avec PS aident notamment à réduire davantage la sécrétion et l’expression de l’interleukine-6 (une molécule inflammatoire) par les macrophages.
    • Enfin, ils présentent également des propriétés anti-inflammatoires supérieures in vivo dans un modèle murin de dyslipidémie et d’inflammation chronique.

    Des formulations HDL ont été administrées à des souris dyslipidémiques soumises à un régime riche en cholestérol pour induire l’athérosclérose et l’inflammation chronique.

    En conclusion, la phosphatidylsérine se révèle comme une composante anti-inflammatoire puissante, capable d’augmenter le potentiel thérapeutique du traitement fondé sur les HDL. Ces résultats constituent une nouvelle approche prometteuse dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques.

    Quels sont les acteurs impliqués ?

    Les travaux de recherche ont été principalement menés au sein de l’UMRS 1166 (AP-HP, Inserm, Sorbonne Université, IHU ICAN) :

    • Par la Dr Maryam Darabi (Chercheuse postdoctorale),
    • Sous la direction du Dr Anatol Kontush (Directeur de recherche),
    • En collaboration avec la plateforme ICAN Omics Lipidomics,
    • Et soutenus par la société SATT-Lutech, l’INSERM et Sorbonne Université.

    Les résultats de cette recherche ont été communiqué dans l’article scientifique « Phosphatidylserine Enhances Anti-inflammatory Effects of Reconstituted HDL in Macrophages via Distinct Intracellular Pathways », publié dans le 13 avril 2022 dans The Faseb Journal.

  • Lutte contre le cancer primitif du foie d’origine métabolique : le précieux soutien de la Fondation Constance et Andreï Rhoe

    Lutte contre le cancer primitif du foie d’origine métabolique : le précieux soutien de la Fondation Constance et Andreï Rhoe

    Le cancer primitif du foie est le 6e cancer le plus fréquent en termes d’incidence, et le 4e plus fréquent en termes de mortalité dans le monde.

    La Fondation Constance et Andreï Rhoe a choisi de soutenir les actions de l’IHU ICAN, dont la vocation est de lutter contre les maladies du cardiométabolisme. Ce mécénat va permettre de soutenir la recherche sur les causes métaboliques responsables du cancer du foie, et la formation de jeunes chercheurs et médecins roumains dans ce domaine.

    Découvrez l’étude que va permettre de soutenir ce don précieux, pour mieux comprendre l’évolution de la NASH vers un cancer primitif du foie.

    L’engagement de la Fondation Constance et Andreï Rhoe

    Abritée par la Fondation de France, la Fondation Constance et Andreï Rhoe a pour vocation de soutenir des projets de recherche médicale en biologie et biochimie, en faveur de la lutte contre le cancer, ainsi que des projets dans l’éducation, la musique et la sensibilisation à la démocratie et au sens civique.

    Leurs fondateurs ont choisi de soutenir l’IHU ICAN à travers une bourse annuelle sur une période de 3 ans. Celle-ci va permettre à un doctorant roumain de réaliser des travaux de recherche autour du cancer primitif du foie, dans le cadre d’une étude multicentrique coordonnée par le Pr Vlad Ratziu à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

    Les principaux objectifs sont :

    • L’identification des facteurs de risque de cancer primitif du foie lié au syndrome métabolique,
    • L’estimation de la prévalence du cancer du foie métabolique dans la population française,
    • L’estimation des tendances temporelles (incidence) de cette affection sur les dix dernières années.

    Ce qu’il faut savoir sur le cancer primitif du foie

    Le cancer primitif du foie, aussi appelé carcinome hépatocellulaire, est l’un des rares cancers en augmentation croissante. Il survient essentiellement chez les personnes présentant déjà des maladies du foie.

    • 6e cancer le plus fréquent en termes d’incidence,
    • 4e plus fréquent en termes de mortalité dans le monde,
    • Une incidence en augmentation de 9% chaque année aux USA.

    Conséquence hépatique du syndrome métabolique, la stéatose métabolique est devenue la 1ère cause de maladie chronique du foie, touchant 25-30% de la population générale adulte dans sa forme la plus fréquente et la moins grave. Forme progressive de la stéatose, la stéatohépatite métabolique peut enclencher une fibrogenèse hépatique, et ainsi aboutir à une cirrhose du foie.

    Ceci explique pourquoi l’incidence du cancer primitif du foie métabolique est ainsi devenue l’indication de greffe hépatique ayant la plus forte augmentation.

    Malheureusement, les cancers primitifs du foie survenant chez les sujets atteints de stéatohépatite métabolique sont souvent dépistés à un stade plus tardif et donc plus avancé, ce qui limite les possibilités de thérapies curatives.

    Il est donc important aujourd’hui de mieux comprendre, d’identifier et de stratifier :

    • Les mécanismes de la carcinogenèse associée au syndrome métabolique,
    • Le rôle de facteurs métaboliques et inflammatoires dans la pathogenèse du cancer primitif du foie,
    • Le risque carcinologique chez les sujets atteints de syndrome métabolique,
    • Les circonstances de survenue du cancer primitif du foie sur un foie non cirrhotique,

    C’est l’objectif de notre étude qui va être menée sur une durée de 3 ans auprès de 300 patients présentant un cancer primitif du foie métabolique, à l’aide d’une cohorte multicentrique avec constitution de biobanque.

    nash recherche foie

    Toute l’équipe de l’IHU ICAN remercie chaleureusement la Fondation Constance et Andreï Rhoe pour sa confiance !

    Vos dons sont essentiels pour aider l’IHU ICAN à lutter contre les maladies du cardiométabolisme.

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  • L’IHU ICAN obtient une subvention d’1,5 M€ pour son Atlas Cœur Aorte !

    L’IHU ICAN obtient une subvention d’1,5 M€ pour son Atlas Cœur Aorte !

    Avec le projet Atlas Cœur Aorte, l’IHU ICAN a pour ambition de créer un Atlas de référence en imagerie cardiaque 4D humaine à forte attractivité industrielle, pour combler un déficit d’informations à l’échelle nationale.

    L’objectif de ce projet est d’aider les acteurs économiques de l’imagerie médicale, de l’industrie pharmaceutique, des dispositifs médicaux et de la simulation numérique à concevoir de nouvelles approches pour la santé cardiovasculaire.

    Promu par l’INSERM, le projet est soutenu par l’Etat et la Région Ile-de-France à travers une subvention de 1,5 million d’euros obtenue dans le cadre de l’appel à projets « SESAME Filières » France 2030.

    L’aide SESAME, un soutien à la compétitivité scientifique francilienne

    Pour renforcer les compétences de l’écosystème scientifique francilien, la région Île-de-France met en place le dispositif SESAME « Équipements et plateformes scientifiques et technologiques », qui s’inscrit dans le Programme d’Investissement Avenir régionalisé (SESAME filière PIA).

    • L’objectif : soutenir le développement des laboratoires de rechercher à travers des projets innovants et des dispositifs expérimentaux originaux, afin de structurer des pôles d’excellence scientifique en Île-de-France,
    • Les bénéficiaires : établissement de recherche ou d’enseignement supérieur (public ou privé) à but non lucratif, situé en Île-de-France.

    Dans le cadre de cet appel à projets « SESAME Filières », l’IHU ICAN a obtenu une subvention de 1,5 million d’euros pour la création d’une infrastructure inter-opérable et pluridisciplinaire en imagerie cardiovasculaire hémodynamique à forte attractivité industrielle : l’Atlas Cœur Aorte.

    Le projet Atlas Cœur Aorte, une réponse à un besoin urgent de connaissances

    De nombreuses données convergent aujourd’hui pour nous faire prendre conscience que les mécanismes de vieillissement, physiopathologiques, cardiovasculaires et métaboliques débutent plus tôt dans la vie qu’auparavant anticipé. À partir de 40 ans, certains processus dégénératifs, d’oncogenèse et inflammatoires se manifestent.

    L’imagerie médicale a un rôle clé dans la détection, l’évaluation et la prise en charge des patients, mais l’étude de ces altérations infracliniques multi-organes est très peu disponible. En effet, la plupart des grandes cohortes internationales recrutant des sujets au-delà de cet âge.

    Pour faire face à ce constat urgent, l’IHU ICAN a pour projet de créer une large base de données d’imagerie biomédicale adossée à la cohorte nationale CONSTANCES (INSERM).

    Quels sont les objectifs du projet Atlas Cœur Aorte ?

    Les données d’imagerie recueillies seront uniques car elles combineront l’analyse de la structure et de la fonction du cœur, des vaisseaux et du foie à une échelle actuellement inexistante et grâce à des examens non invasifs.

    Les principaux objectifs sont de :

    Comprendre l’origine des maladies et leur détection précoce à un stade infra clinique, la détermination de nouveaux profils de risque cardiovasculaires et métaboliques individuels, la constitution d’une cohorte d’imagerie multimodale de référence pour la recherche sur les maladies fréquentes et les maladies rares.

    Établir les valeurs de nouveaux biomarqueurs d’imagerie dans une population française asymptomatique en fonction du sexe, de l’âge et du profil de risque basé sur les données existantes dans la cohorte CONSTANCES,

    Quels atouts pour l’écosystème industriel ?

    Grâce à ce travail, le projet Atlas Cœur Aorte aura une forte valeur ajoutée pour l’écosystème industriel, en proposant :

    • La création d’un pôle d’excellence partenariale unique en Ile-de-France, autour d’une banque structurée et interopérable d’images labélisées, de logiciels et de biomarqueurs cardiovasculaires validés,
    • La mise à disposition d’une imagerie avancée incluant une évaluation anatomique, fonctionnelle mais également hémodynamique du cœur et de l’aorte en population.

    Ce catalogue de données d’imagerie expertisées intègrera des images brutes, des images post-traitées, des mesures quantitatives et des lectures médicales, complétées par des logiciels d’analyse.

    L’offre de services (validation clinique, bancs d’essais logiciels, aide-conception aux dispositifs médicaux, jumeaux digitaux…) s’adresse à des industriels des secteurs économiques suivants :

    • Secteur pharmaceutique,
    • Secteur de l’imagerie médicale,
    • Secteur des dispositifs médicaux,
    • Secteur de la simulation numérique.

    Les acteurs impliqués dans le projet Atlas Coeur Aorte

    Grâce à ses liens avec des pôles de compétitivité comme Medicen et Cap Digital, le projet Atlas Cœur Aorte est porteur d’une empreinte territoriale forte.

    Au niveau de l’expertise scientifique, il implique l’excellence des acteurs suivants :

    • Pr Alban REDHEUIL, porteur du projet, Professeur des Universités – Praticien des Hôpitaux. Cardioradiologue, Responsable de l’imagerie cardiovasculaire et thoracique ICT Hôpital Pitié-Salpêtrière, APHP.SU, Responsable médical du plateau de recherche imagerie de la Fondation pour l’Innovation en Cardiométabolisme et Nutrition (IHU ICAN)
    • Mme Nadjia KACHENOURA, DR Laboratoire d’Imagerie Biomédicale INSERM/CNRS/SU/IHU ICAN
    • Mme Khaoula BOUAZIZI, IR LIB Imaging IHU ICAN
    • Mme Louise MEYFROIT, Chef de projet dédié Imagerie IHU ICAN
    • Pr Ariel COHEN, Service de Cardiologie, Hôpital Saint Antoine, APHP, Sorbonne Université IHU ICAN
    • Dr Laurie SOULAT-DUFOUR, Service de Cardiologie, Hôpital Saint Antoine, APHP, Sorbonne Université IHU ICAN