Fondation pour l’Innovation
en Cardiométabolisme et Nutrition

  • VRAI ou FAUX : comment votre alimentation peut réduire les risques de maladies du cardiométabolisme ?

    VRAI ou FAUX : comment votre alimentation peut réduire les risques de maladies du cardiométabolisme ?

    À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation 2023, l’IHU ICAN (Fondation pour l’Innovation en Cardiométabolisme et Nutrition) vous propose de tester vos connaissances sur l’impact de votre alimentation sur votre santé, et les conséquences dans le développement de maladies du cardiométabolisme (diabète, obésité, maladies du foie, maladies du cœur et des vaisseaux…).

    Répondez ci-dessous aux 5 questions proposées par Vittoria Zambon, Nutritionniste à l’IHU ICAN.

    Testez vos connaissances et découvrez la réponse scientifique ci-dessous !

    1. Le fructose est un sucre à éviter dans l’alimentation car il présente des effets néfastes pour la santé, notamment sur le foie. VRAI ou FAUX ?
    2. La consommation de café est recommandée aux patients atteints de stéatose métabolique du foie ou « maladie du foie gras ». VRAI ou FAUX ?
    3. Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui peuvent être utilisés dans le traitement de nombreuses maladies cardiométaboliques. VRAI ou FAUX ?
    4. Les différents types de cuisson et de degrés de transformation de la viande n’ont aucune incidence sur la santé. VRAI ou FAUX ?
    5. L’oméga 3 et la vitamine E sont des nutriments particulièrement bénéfiques pour le métabolisme cardiovasculaire et hépatique. VRAI ou FAUX ?

    1. La consommation de fructose : à éviter pour le foie ?

    « Le fructose est un sucre à éviter dans l’alimentation car il présente des effets néfastes pour la santé, notamment sur le foie. » Réponse : FAUX.

    Le fructose est un sucre présent naturellement dans certains aliments (fruits, miel, certains légumes…) ou ajouté dans les aliments transformés par l’industrie alimentaire (additifs, sirop de maïs, édulcorants artificiels…).

    On estime qu’environ 90% du fructose est métabolisé par le foie, ce qui rend cet organe particulièrement vulnérable à un apport excessif de ce sucre, pouvant mener aux signes précurseurs d’une accumulation excessive de graisse dans le foie.

    Cependant, l’origine du fructose consommé (naturelle ou transformée) est décisive dans son apport nutritionnel pour la santé : le fructose naturel apporte une diversité de micronutriments combinés à des fibres alimentaires, tandis que le fructose transformé apporte une haute densité énergétique associée à des quantités accrues de sucre et de graisses saturées.

    Par conséquent, l’effet de la consommation de fructose sur le fonctionnement du foie serait donc davantage lié à l’excès de graisse fourni par des habitudes alimentaires non saines, entrainant des anomalies métaboliques, qu’au fructose lui-même.

    À ce jour, les équipes de l’IHU ICAN souhaitent poursuivre les recherches pour comparer l’impact de la consommation de fructose d’origine naturel et d’origine transformée dans le développement et la progression de la stéatose métabolique du foie.

    À savoir : l’OMS recommande une consommation maximale de 50 grammes de sucre par jour (10 cuillères à café), avec un seuil idéal de 25 g/j (valeurs pour un régime de 2 000 kcal/j).

    2. Consommer 3 tasses de café par jour contre la stéatose métabolique du foie ?

    « La consommation de café est recommandée aux patients atteints de la NASH (stéatose hépatique métabolique ou « maladie du foie gras ») ». Réponse : VRAI.

    Une consommation régulière de café, sans sucre ajouté, est associée à une réduction significative du risque et de la progression de la stéatose métabolique fu foie.

    Ainsi, le café peut être considéré comme un moyen de prévention des patients atteints de stéatose métabolique du foie, s’il est combiné à une alimentation saine et à une activité physique régulière.

    La dose de café recommandée reste encore à définir par la recherche scientifique à l’aide d’essais prospectifs, mais des études suggèrent que la consommation de 3 tasses par jour permettrait de diminuer la progression de la stéatose métabolique du foie grâce à des effets hépato-protecteurs (protection du foie).

    Effets bénéfiques notamment observés par la consommation du café filtre et non du café espresso, vu que selon les méthodes d’extraction du café, des différences dans leur composition finale sont observées. La préparation du café filtre semble préserver mieux les acides chlorogéniques (des antioxydants naturels trouvés dans les grains de café) en comparaison au café espresso.

    À savoir : Une consommation trop élevée de café est généralement associée au tabagisme. Pour limiter votre consommation et prendre soin de votre foie, ne fumez pas !

    3. Les probiotiques, des alliés pour le microbiote intestinal ?

    « Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui peuvent être utilisés dans le traitement de nombreuses maladies cardiométaboliques. » Réponse : VRAI.

    Les probiotiques jouent un rôle thérapeutique dans certaines maladies du cardiométabolisme (l’hypercholestérolémie, l’obésité, la stéatose métabolique du foie, d’autres maladies gastro-intestinales…), grâce à ses interactions positives avec le microbiote intestinal.

    Les probiotiques aident à réduire les problèmes de perméabilité intestinale, les dégâts oxydatifs (stress oxydatif) et les conséquences inflammatoires provenant de ces déséquilibres métaboliques.

    Cela met en évidence l’importance d’avoir une alimentation équilibrée et diversifiée pour préserver un microbiote sain et un organisme en bonne santé.

    À savoir : l’OMS recommande une consommation maximale de 50 grammes de sucre par jour (10 cuillères à café), avec un seuil idéal de 25 g/j (valeurs pour un régime de 2 000 kcal/j).

    4. La viande rouge : sans incidence pour la santé ?

    « Les différents types de cuisson et de degrés de transformation de la viande n’ont aucune incidence sur la santé. » Réponse : FAUX.

    La cuisson des viandes à haute température (plus de 100 – 130°C) associée à une durée prolongée (friture, grill, rôtissage…) induit la formation d’amines hétérocycliques aromatiques (AHA), des composés nocifs pour la santé et reconnus cancérigènes.

    Les AHA sont également associés à l’augmentation du risque d’insulino-résistance (pouvant entrainer le diabète) et de stéatose métabolique du foie.

    Ces observations peuvent être liées à des habitudes alimentaires basées sur une consommation élevée d’acides gras saturés et de produits alimentaires ultra-transformés, entrainant du cholestérol et une augmentation des réponses inflammatoires et du stockage des lipides dans le foie.

    À savoir : Les directives diététiques pour la santé cardiométabolique encouragent l’adoption d’un régime à faible consommation de viandes rouges (1 à 2 portions/semaine de 100 g) et de viandes transformées (1 portion/semaine de 50 g). Ces indications correspondent notamment au régime Méditerranéen, qui comporte davantage des protéines d’origine végétale, et qui présente des effets bénéfiques sur la prévention des maladies cardiométaboliques.

    5. Oméga-3 et vitamine E : des bienfaits pour la santé ?

    « L’oméga-3 et la vitamine E sont des nutriments particulièrement bénéfiques pour prévenir les maladies cardiométaboliques, cardiovasculaires, et hépatiques (foie). » Réponse : VRAI.

    Les acides gras insaturés oméga-3 (présents dans les graines, fruits à coque, certains poissons comme le saumon, la sardine, le thon…) et la vitamine E (présente dans les huiles végétales, les noix, l’avocat…) sont des substances associées à une amélioration de la santé de l’individu.

    Cela est dû aux effets anti-inflammatoires et antioxydantes présentés par ces nutriments, auxquels peuvent réduire le risque des maladies cardiovasculaires et métaboliques, comme la stéatose hépatique.

    Favorisez une alimentation équilibrée pour prévenir les maladies cardiométaboliques

    Les maladies liées à une alimentation déséquilibrée sont en augmentation constante ces dernières années. Au-delà du contexte individuel propre à chaque individu, une meilleure éducation nutritionnelle et l’accès à une information claire sur la composition des aliments sont des mesures qui permettent de favoriser la mise en place d’habitudes alimentaires saines.

    La législation sur l’étiquetage des produits alimentaires, connue sous le nom de « Nutriscore« , vise à former et sensibiliser le consommateur lors de ses choix alimentaires et à réglementer la commercialisation de produits potentiellement nocifs pour la santé.

    À savoir : Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un régime alimentaire sain est un régime qui répond aux besoins nutritionnels des individus, en fournissant des aliments sains, diversifiés et en quantité suffisante, pour maintenir une vie active et réduire le risque des maladies.

    Le régime conseillé est composé de fruits, des légumes, des légumineuses (lentilles, haricots), de noix et de céréales complètes (avoine, blé, riz), et propose une teneur réduite en graisses (en particulier les graisses saturées), en sucre et en sel.

    Les équipes scientifiques et médicales de l’IHU ICAN développent des projets de recherche pour mieux comprendre et traiter les maladies du cardiométabolisme, notamment liées à l’alimentation de l’individu.

    Vous pouvez notamment consulter nos recommandations nutritionnelles dans le livret destiné aux patients atteints de stéatose métabolique du foie.

  • Réunion du Conseil Scientifique International de l’IHU ICAN : quelles orientations scientifiques majeures ?

    Réunion du Conseil Scientifique International de l’IHU ICAN : quelles orientations scientifiques majeures ?

    Les 25 et 26 septembre 2023, l’IHU ICAN a eu le plaisir de recevoir les membres de son Conseil scientifique international afin d’échanger sur les grandes orientations scientifiques de la fondation pour lutter contre les maladies du cardiométabolisme (obésité, diabète, maladies du foie, maladies du cœur et des vaisseaux…).

    La visite a été ponctuée d’un cocktail au cœur d’un lieu unique : la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, construite en 1670 au sein de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

    L’IHU ICAN remercie l’ensemble des participants pour leur mobilisation et la qualité des échanges, ainsi que l’AP-HP pour avoir permis la tenue de ce bel événement !

    Les axes stratégiques de l’IHU ICAN, fondation scientifique de référence sur le cardiométabolisme

    Stéphane Hatem, Directeur de l’IHU ICAN, est revenu sur les grands axes stratégiques de l’IHU ICAN pour lutter contre les maladies cardiométaboliques, 1ère cause de maladies chroniques et de décès en France.

    • Comment mieux comprendre et décrypter le dialogue entre les organes, notamment entre le cœur et le foie ?
    • Quel lien existe-t-il entre les facteurs environnementaux et les facteurs génomiques ? Des maladies cardiométaboliques monogéniques rares aux polymorphismes
    • Comment développer une médecine de précision au bénéfice des patients grâce aux nouveaux biomarqueurs ?
    • Comment relever le défi de générer et structurer des données de santé de qualité pour accélérer la recherche médicale et scientifique ?

    « L’IHU ICAN doit accomplir son rôle de partenaire et de levier pour une communauté scientifique et médicale élargie dans le domaine du cardiométabolisme. Notre fondation (créée par l’AP-HP, l’Inserm et Sorbonne Université) apporte toute une offre de services et d’expertises très pointues qui positionnent les membres de sa communauté aux avant-postes pour participer à de grands projets académiques comme industriels.

    L’intégration des données de santé en recherche, les nouvelles interfaces des maladies métaboliques, la découverte de nouveaux biomarqueurs notamment d’imagerie sont des challenges qui illustrent parfaitement les orientations et les ambitions 2025/2030 pour développer la médecine de précision des maladies du cardiométabolisme. »

    Les projets majeurs de recherche scientifique et médicale présentés

    Les chercheurs et médecins de la communauté de l’IHU ont ensuite présenté les projets de recherche majeurs en cours, qui constituent des avancées encourageantes dans la compréhension des maladies du cardiométabolisme et dans la médecine de demain, au service des patients.

    Cette réunion du SAB a été également l’occasion d’accueillir des personnalités qualifiées de très haut niveau qui ont pu apporter un regard d’expert sur les présentations de l’IHU ICAN et faire part de précieuses recommandations :

    • Philip Janiak, Directeur de la biotech Corteria Pharmaceuticals, Ancien directeur R&D du département Cardiométabolique de Sanofi, et membre Comité Administratif de l’IHU ICAN.
    • Le Pr Catherine BoileauPharmacienne biologiste spécialisée dans la génétiqueDirectrice de plusieurs unités de recherche, Membre du Comité Administratif de l’IHU ICAN,
    • Le Pr Michel Komajda, Membre de l’académie de médecine, Ancien directeur de l’Institut de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière, Ancien président de la Société Européenne de Cardiologie et Président de la Fondation Cœur & Recherche,

    Au programme

    L’interface cœur-foie, un axe de recherche prometteur

    • Liver, the metabolic hub for cardiometabolic diseases – Pr Vlad Ratziu
    • New mediators released by diseased liver – Pascal Ferré
    • Necroptosis and MLD – Jérémie Gautheron

    Le tissu adipeux, interface centrale des maladies cardiométaboliques

    • Adipose tissue and heart : EAT and AF – Pr Stéphane Hatem
    • Lipodystrophy from patient cohort to adipose tissue biology – Pr Corinne Vigouroux

    Microbiote et maladies cardiométaboliques

    • Metabolic dysbiosis associated with obesity and CMD and interventionalstrategies : FMT to improve T2D control – Pr Judith Aron-Wisnewsky

    Des mutations rares aux facteurs de risque des maladies cardiométaboliques

    • Twin technology and the prediction of CV risk – Dr Antonio Gallo
    • From rare familial forms of cardiomyopathy to common heart failure – Pr Philippe Charron
    • Imprinting disease – Pr Irène Netchine

    Accélérer le transfert de la recherche vers les soins aux patients

    • New care pathways – Dr Raluca Pais
    • Making the best out of patient cohorts (structuring a cohort strategy as atool for research and partnerships) – Stéphane Commans

    Talents émergents, jeunes chercheurs

    • The biology of fatty atria – Nadine Suffee
    • Metabolic biomarker and heart transplantation – Khaoula Bouazizi-Verdier

    Créer du lien entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, et accélérer le transfert de la recherche vers les soins aux patients

    • Maestria Demonstrator : AI tools for research – Maharajah Ponnaiah
    • What can we expect form the reprogramming of Ips to study cardiometabolicdisease – Eric Villard
    • Tools to promote emerging Scientific approaches – Pr Stéphane Hatem

    Application au patient : nouveaux biomarqueurs d’imagerie pour les maladies cardiométaboliques

    • Cardio metabolic and liver imaging in the general population – Pr Alban Redheuil
    • Technical developments in Cardiovascular MRI – Nadjia Kachenoura
    • The new frontiers of the echocardiography – Dr Laurie Soulat Dufour

    Composition et rôle du Conseil Scientifique International

    Notre Conseil Scientifique International ou « Scientific Advisory Board » (SAB) est un organe stratégique de gouvernance composé de personnalités extérieures hautement reconnues par la communauté scientifique internationale dans le domaine du cardiométabolisme et de la nutrition.

    Il a pour rôle d’évaluer la stratégie scientifique de l’IHU ICAN et de faire des recommandations sur les orientations scientifiques et les équipes scientifiques et médicales œuvrant dans le périmètre de l’IHU ICAN.

    Les membres du Comité Scientifique de l’IHU ICAN :

    • Pr André CARPENTIER, Director of the “Diabetes, obesity and cardiovascular complications” key research area, Faculty of Medicine and Health Sciences at the Université de Sherbrooke, Canada
    • Pr Michaël RODEN, Professor of Endocrinology and Metabolic Diseases, University Hospital of Düsseldorf, Germany
    • Pr Karin SIPIDO, Chair of the SAB, Professor of Medicine and Head of Experimental Cardiology, University of Louvain, Belgium
    • Pr Rozemarijn VLIEGENTHART, Radiologist and Professor of Cardiothoracic Imaging, University Medical Center Groningen, Netherlands
    • Pr Arnold VON ECKARDSTEIN, Professor of Clinical Biochemistry, Laboratory Medicine and Pathology, University Centre for Laboratory, Medicine and Pathology (UZL), Switzerland