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  • Le projet ICONIC : création d’un atlas unique d’imagerie cardiaque et hépatique

    Le projet ICONIC : création d’un atlas unique d’imagerie cardiaque et hépatique

    Avec le projet IMAGERIE CŒUR FOIE France (ICONIC), l’IHU ICAN a pour ambition de constituer une base de données d’imagerie cardiaque et hépatique avancée en population de référence en France, adossée à la cohorte nationale Constances (INSERM).

    À partir d’examens non invasifs, ces données d’imagerie uniques permettront l’analyse de la structure et de la fonction du cœur, des vaisseaux et du foie à une échelle actuellement inexistante en France.

    Le projet ICONIC, né d’un constat de manque de données

    Les progrès des techniques d’imagerie permettent aujourd’hui d’explorer de nouvelles voies de recherche très innovantes. L’imagerie joue désormais un rôle central dans la compréhension in vivo des mécanismes physiopathologiques permettant une détection plus précoce des maladies, l’évaluation du risque individuel de développer une maladie et de faire une forme grave et ainsi d’améliorer la prise en charge des patients en développant une médecine personnalisée.

    Pourtant, il existe une absence de données d’imagerie cardiovasculaire et hépatique en population générale et encore plus chez les 20-40 ans. Les personnes de moins de 45 ans sont très peu représentés dans les études de population comparables au niveau international.

    Pour répondre à ce constat, l’IHU ICAN met en place le projet ICONIC. Ce projet permettra la validation de nouveaux biomarqueurs d’imagerie non invasifs, en créant une base de données accessible à l’ensemble de la communauté de chercheurs spécialisés.

    IMAGERIE CŒUR FOIE France : une base de données ouverte, qualitative, pérenne et longitudinale

    Le premier objectif du projet ICONIC sera de générer des données normatives par catégorie d’âge et de sexe issues de l’analyse des images IRM et échocardiographiques dans la population française. Ces données normatives pourront constituer une base de validation de nouveaux biomarqueurs d’imagerie et servir de contrôle pour des études fondamentales ou cliniques sur données humaines.

    Les nouveaux outils diagnostiques et pronostiques ont vocation à devenir multiparamétriques en intégrant des données cliniques, biologiques et d’imagerie.

    Cette base participera au décloisonnement de la médecine et sera ouverte aux médecins et chercheurs permettant aux équipes françaises de collaborer aux projets d’imagerie de population internationaux en cours et à venir.

    La phase pilote du projet portera sur 2 400 participants issus de la cohorte Constances (Inserm), avec une représentation équilibrée en termes d’âge et de sexe (200 femmes et 200 hommes pour chaque décade).

    Les volontaires inclus dans l’étude suivront une série d’examens biologiques et d’imagerie notamment sur la plateforme ICAN Imaging de l’IHU ICAN, située dans l’Institut de Cardiologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, pour la réalisation des explorations comme l’IRM myocardique et l’échocardiographie transthoracique.

    Véritable outil pour la recherche épidémiologique, la cohorte épidémiologique « généraliste » Constances est constituée d’un échantillon représentatif de 200 000 volontaires âgés de 18 à 69 ans inclus entre 2012 et 2019 et consultants des Centres d’examens de santé (CES) de la Sécurité sociale.

    Objectifs du projet

    • Identifier de nouveaux biomarqueurs d’inflammation chez les patients atteints de la cardiomyopathie arythmogène, ou porteurs de mutation(s) responsable(s),
    • Déterminer la valeur diagnostique des nouveaux biomarqueurs (circulants et d’imagerie) identifiés vis-à-vis des critères diagnostiques actuels
    • Améliorer le diagnostic de la cardiomyopathie arythmogène pour accélérer la prise en charge des patients.

    Bénéfices patients

    • Le bénéfice est principalement sociétal car la constitution de cet Atlas de référence d’imagerie cardiométabolique de population va permettre une meilleure compréhension des maladies métaboliques et de leur développement.

    Durée de l’étude

    • Durée totale de la phase pilote de l’étude : 5 ans
    • L’étude se déroulera en 2 phases : une première phase pilote monocentrique sur les volontaires jeunes entre 20 et 40 ans et une seconde phase sera nationale.

    Budget global : 6,8 millions d’euros

    Le projet a obtenu le soutien majeur du Fonds de Dotation MSDAVENIR ainsi qu’un financement de la région Île-de-France avec le dispositif SESAME « Équipements et plateformes scientifiques et technologiques », qui s’inscrit dans le Programme d’Investissement Avenir régionalisé (SESAME filière PIA).

    Porteurs du projet

    • Investigateur principal : Alban REDHEUIL, ICT Imagerie Cardiovasculaire et Thoracique, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, APHP, Sorbonne Université
    • Comité scientifique
    • Marie ZINS, Responsable de la cohorte CONSTANCES INSERM UMS-11
    • Nadjia KACHENOURA, DR Laboratoire d’Imagerie Biomédicale INSERM/CNRS/SU
    • Vlad RATZIU, Service d’Hépatologie CHU Pitié-Salpêtrière APHP.SU, Hôpital La Pitié Salpêtrière, APHP, Sorbonne Université
    • Olivier LUCIDARME, Service d’Imageries Spécialisées et d’Urgence, Hôpital La Pitié Salpêtrière, APHP, Sorbonne Université
    • Aron Ariel COHEN, Service de Cardiologie, Hôpital Saint Antoine, APHP, Sorbonne Université
  • Le quotidien d’Aude, Infirmière en pratique avancée en Diabétologie

    Le quotidien d’Aude, Infirmière en pratique avancée en Diabétologie

    À l’occasion de la Journée mondiale des infirmières et infirmiers 2023, découvrez le portrait d’Aude Bourgery Djongang, Infirmière en Pratique Avancée dans le service de Diabétologie – Métabolisme de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

    Avec le soutien de l’IHU ICAN, elle développe notamment un projet paramédical et médical pour améliorer l’auto-soin du patient diabétique à son retour à domicile. Retrouvez plus d’informations ci-dessous !

    Le métier d’Infirmière en Pratique Avancée (IPA) en diabétologie

    Le métier d’Aude consiste en une prise en charge globale du patient diabétique, qui est hospitalisé dans d’autres services du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière grâce à l’Unité Mobile de Diabétologie.

    • À sa sortie de l’hôpital : organisation du parcours de soin diabétologie (hôpital de jour ou de semaine), prescription d’examens complémentaires pour le suivi du diabète, suivi en distanciel pour ajuster le traitement du diabète, maintien du lien avec le patient entre le moment de sa sortie et le prochain rendez-vous en diabétologie, réponse aux questions du patient et des aidants.
    • À son arrivée à l’hôpital: entretien avec le patient, examen clinique, évaluation et ajustement de ses traitements pour le diabète,
    • Pendant son hospitalisation : bilan éducatif partagé, mise en place de l’éducation thérapeutique nécessaire pour son retour à domicile en toute sécurité, réponse aux questions du patient et de ses aidants,

    En tant qu’Infirmière en Pratique Avancée en diabétologie, elle fait le lien entre la médecine de ville et l’hôpital : médecin traitant, infirmiers libérales, diabétologue de ville, pharmacien, pédicure-podologue… En relation avec la CPTS Paris 13 (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé), elle peut orienter les patients qui présentent un diabète déséquilibré et qui ont besoin d’être suivis en consultation ou hospitalisés.

    En parallèle, Aude développe également une activité de recherche paramédicale, en participant à des projets locaux ou nationaux. Elle travaille actuellement sur un projet lié à l’éducation thérapeutique des patients (ETP).

    Un projet pour améliorer l’auto-soin du patient diabétique à son retour à domicile

    « Comment l’idée de ce projet est-elle née ? C’est en écoutant les patients que l’on trouve une solution possible à leurs besoins. Lorsque je leur expliquais comment réaliser les automesures glycémiques ou les injections d’insuline, plusieurs demandaient à filmer mes démonstrations pour pouvoir les regarder à nouveau et reproduire le bon geste. J’ai donc eu l’idée de mettre en place un programme de vidéos éducatives pour que le patient développe des compétences en auto-soin et que son entourage puisse également se former. »

    En effet, l’éducation thérapeutique des patients (ETP) réalisée dans le cadre d’une unité mobile de diabétologie nécessite d’être prolongée au domicile, compte tenu de séjours à l’hôpital de plus en plus courts et dans un contexte de prise en charge ambulatoire.

    Soutenu par la Bourse SFD Ypsomed 2023, ce projet innovant d’apprentissage numérique est donc complémentaire avec l’éducation thérapeutique déjà réalisée en présentiel.

    1. Via un QR code accessible sur les ordonnances, des flyers et des affiches dans le service, le patient pourra suivre un programme d’apprentissage numérique simple et ludique composé de 6 vidéos éducatives.
    2. En fin de chaque vidéo, un jeu interactif permettra de mesurer l’amélioration des connaissances et de renforcer les messages éducatifs.

    « Nous souhaitons proposer aux patients un outil utile qui prendra en compte leur niveau de littératie numérique, afin de garantir sa facilité d’utilisation pour toutes et tous. À ce jour, les vidéos sont quasiment finalisées. Nous passons à la phase de création de l’outil interactif, avec pour objectif qu’il soit opérationnel d’ici fin 2023 pour les patients, leurs aidants, mais aussi par les soignants qui souhaitent compléter leur formation. »

    Soutenez le développement de ce projet

    Pour aller plus loin, Aude et l’équipe médicale souhaite combiner l’utilisation de la vidéo éducative et de la réalité augmentée pour mettre le patient en situation. Cette technologie renforcera l’engagement du patient sur l’utilisation de la « chaussure de décharge », un dispositif médical prescrit pour les soins des plaies du pied diabétique.

    • Ce projet est réalisé dans le Service de Diabétologie – Métabolisme du Pr. Agnès HARTEMANN, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Institut IE3M
    • Aude DJONGANG BOURGERY, Infirmière en Pratique Avancée
    • Dr Georges HA VAN, Diabétologue