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Insuffisance Cardiaque
Épidémiologie
En France, environ 1 million de personnes sont concernées par l’insuffisance cardiaque, 120 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, 20% de la population développera une IC ou encore environ 150 000 hospitalisations par an sont dues à l’IC et ça continue d’augmenter, c’est considérable : l’insuffisance cardiaque est un problème majeur de santé publique.
C’est une pathologie principalement de l’adulte liée à tous les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et métaboliques et au vieillissement.
Causes / Facteurs de risque
Les principales causes d’insuffisance cardiaque sont acquises : insuffisance coronaire avec notamment après un infarctus du myocarde, hypertension artérielle, cardiomyopathies, vieillissement, pathologies valvulaires, inflammation du cœur comme la myocardite, certaines chimiothérapies anti-cancéreuses, alcoolisme…
Il existe aussi des causes génétiques responsable des cardiomyopathies dites familiales ou primitives. On distingue plusieurs formes de cardiomyopathies : hypertrophiques, dilatées, restrictives ou infiltratives, et la dysplasie arythmogène ventriculaire droite.
Symptômes et gravité
La principale conséquence d’une insuffisance cardiaque est une limitation des capacités à l’effort des patients. Cela va d’une baisse de la performance sportive jusqu’à une limitation dans les activités quotidiennes. Cliniquement, cette limitation se manifeste par un essoufflement, une prise de poids, des oedèmes et une fatigue ; ces symptômes souvent inquiètent peu les patients qui les mettent sur le compte d’un manque d’activité physique ou du vieillissement. C’est une maladie grave puisque malgré l’amélioration de la prise en charge, environ 1 patient sur 2 va décéder 5 ans après le diagnostic, et les hospitalisations sont fréquentes au moment des poussées. Les causes de décès sont liées soit à l’altération progressive et terminale de la pompe, soit à une mort subite liée à la survenue inopinée d’un trouble du rythme cardiaque.
Comment ça se soigne ?
Depuis 30 ans, des progrès considérables ont été effectués dans le traitement de l’insuffisance cardiaque.
A côté des traitements médicamenteux anciens, diurétique, vasodilatateur veineux, digitalique, les progrès sont venus de l’avènement de nouvelles classes de médicament : les inhibiteurs du système rénine angiotensine et de l’aldostérone qui contrôlent le contenu en sel et en eau de l’organisme; les bétabloquants qui sont des antagonistes du système sympathique, plus récemment les inhibiteurs de la dégradation des peptides natriurétiques et les inhibiteurs des transporteurs cellulaires du sodium et du glucose. Ces différentes classes thérapeutiques ont montré qu’elles étaient capables de prolonger la survie et de diminuer le risque d’hospitalisation.
La resynchronisation
Grâce à l’implantation d’un pacemaker particulier, on peut permettre au cœur de se contracter harmonieusement, il s’agit de la resynchronisation, véritable révolution thérapeutique.
On peut implanter un défibrillateur pour prévenir la mort subite une des principales causes de décès des patients insuffisants cardiaques.
Reprise d’activité physique, éducation thérapeutique, télésurveillance
La reprise d’activité physique est un des piliers du traitement de l’insuffisance cardiaque, son efficacité sur la qualité de vie est parfaitement établie, celle sur la survie très probable. Les programmes d’éducation thérapeutique et d’accompagnement des patients jouent un rôle considérable pour aider le patient à vivre au quotidien avec sa maladie. La surveillance des patients par la télémédecine est en pleine expansion
La greffe cardiaque
C’est la solution ultime réservée à un petit nombre de patients car limitée par le nombre de greffons disponibles. Le développement des technologies d’assistance circulatoire, qui permettent de passer un cap de défaillance cardiaque sévère ou parfois d’être implantée de manière définitive, permet de pallier au manque de greffons disponibles. Ces techniques consistent à l’implantation d’une pompe qui va pallier au dysfonctionnement du cœur.
Y a-t-il de la recherche sur cette pathologie ?
Il s’agit d’un des domaines les plus actifs de la recherche cardiovasculaire depuis les bases moléculaires et cellulaires, notamment l’identification des gènes, jusqu’aux nouveaux de traitements et aux développements de parcours de soins multidisciplinaires entre ville et hôpital. C’est un secteur très dynamique de la télémédecine.
La réponse de l'ICAN
De la recherche fondamentale à la prise en charge de patients, les équipes de l’lHU sont à la pointe. Elles ont été pionnières dans l’identification des gènes impliqués dans les formes primitives de cardiomyopathies et dans l’utilisation de certains biomarqueurs. Elles ont aussi contribué à mieux connaitre les bases moléculaires et cellulaires de l’insuffisance cardiaque, un des résultats marquants a été l’identification de la première cible de thérapie génique de l’insuffisance cardiaque.
Premier centre en France de greffe cardiaque, parmi les premiers pour la prise en charge des patients insuffisants cardiaques, centre de référence des forme familiales, chaque jour les équipes continuent de faire progresser la prise en charge et le parcours de soins des patients insuffisants cardiaques.