Journée mondiale de la santé : Le modèle IHU pour affronter l’enjeu de santé publique que représente les maladies du cardiométabolisme et accélérer l’innovation médicale au service du patient.
Créé en 2011, l’IHU ICAN (Fondation pour l’Innovation en Cardiometabolisme et Nutrition) constitue un pôle d’excellence dans le domaine des maladies métaboliques : diabète, obésité, maladies hépatiques (stéatose), maladies du cœur et des vaisseaux. Ces pathologies représentent la première cause de maladies chroniques. Alors comment le modèle « IHU » permet de lutter efficacement contre ce fléau ?
1- Grâce à des équipes expertes
La force du modèle des IHU réside dans la concentration de moyens humains significatifs sur des priorités de santé publique ciblées, portées par des structures agiles, et de faire coopérer des cliniciens, des chercheurs, des entrepreneurs au service des patients.
Les IHU représentent une force pour innover et élaborer les parcours, traitements et dispositifs médicaux de demain. Les équipes de l’ICAN accélèrent les découvertes sur les maladies métaboliques et leur transfert au bénéfice des patients grâce à des procédures intégrées qui permettent de faire preuve de réactivité et d’agilité du montage de projet à la valorisation de la découverte.
2- Grâce au décloisonnement des disciplines.
Changer d’échelle pour inventer la médecine de demain dans le cardiométabolisme.
Les maladies cardiovasculaires liées au diabète, à l’athérosclérose, à l’obésité ou aux maladies du foie comme la NASH sont regroupées sous le concept de maladies cardiométaboliques. Il existe des bases scientifiques à ce concept de maladies cardiométaboliques constituées par les nombreuses interfaces entre le métabolisme et les organes : microbiote, tissu adipeux, système immunitaire. Ainsi, on est passé d’une médecine centrée sur un organe à une approche globale et systémique des maladies cardiométaboliques
La prise en charge des patients atteints de maladies métaboliques en est modifiée, les médecins ne raisonnent plus par organe ou par maladie mais ils mettent en place une approche personnalisée et pluridisciplinaire pour une prise en charge globale de la maladie et de ses conséquences sur le devenir des patients.
Par exemple, les patients obèses ne développent pas tous un diabète ou des pathologies cardiovasculaires graves, de même que les patients diabétiques ne présentent pas tous une insuffisance cardiaque. À l’inverse, certains individus a priori à faible risque, vont avoir un infarctus du myocarde. Il faut donc adapter mieux comprendre les interactions entre les organes et entre les pathologies pour mieux prendre en charge les patients et anticiper les évolutions. Il faut déterminer quel patient développera tel ou tel syndrome.
De nouvelles relations de causalité sont apparues. « La NASH (stéatose hépatique non alcoolique) par exemple, qui jusque-là était considérée comme un indicateur de malnutrition et de maladie systémique, se révèle être bien plus que ça : elle a un impact direct sur les vaisseaux, le microbiote, le tissu gras et globalement le métabolisme ». Pr Stéphane Hatem, directeur de l’ICAN
Les organes dialoguent entre eux, et, quand l’un d’eux commence à souffrir de perturbations métaboliques, les messages envoyés peuvent faire domino et déclencher des processus délétères à distance.
Développer la connaissance des liens physiopathologiques, identifier des biomarqueurs et les évaluer en population sont des étapes clés dans la compréhension des maladies métaboliques. Pour ce faire, l’IHU ICAN participe à des programmes de recherche innovants sur intégrant l’utilisation de données de santé générées par les nouvelles techniques d’imagerie ou de recherche grâce notamment à l’explosion des omics en santé. Beaucoup de travail reste à accomplir mais les progrès de la biologie et des nouvelles technologies permettent d’accélérer les innovations de la recherche. Entièrement dédié à l’étude et à la compréhension de maladies métaboliques l’IHU ICAN est un acteur pionnier de la recherche sur le cardiométabolisme.
Quelques exemples de projets innovants aux services du patient portés par l’IHU ICAN :