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Troubles du rythme
Épidémiologie
On distingue :
- Les formes familiales : rares avec pour les plus fréquents, une prévalence de 1/2500-5000 naissances
- Les formes acquises, très fréquentes, notamment la fibrillation auriculaire qui touche 1.5-2% de la population et plus de 12% des plus de 80 ans.
Nombre de décès
Première cause de mort subite notamment avant 35 ans
Une cause importante de décompensation des cardiopathies c’est-à-dire d’insuffisance cardiaque qui est une des premières causes de décès en Europe.
Moyenne d’âge
Globalement, les femmes sont autant touchées que les hommes même si, pour certains troubles du rythme, il peut y avoir un effet genre.
Répartition homme /femme
On distingue :
- Les formes familiales : rares avec pour les plus fréquents, une prévalence de 1/2500-5000 naissances
- Les formes acquises, très fréquentes, notamment la fibrillation auriculaire qui touche 1.5-2% de la population et plus de 12% des plus de 80 ans.
Symptômes / Gravité
Le plus souvent, les troubles du rythme sont responsables d’une sensation de battement anormale du cœur, de palpitation, de cœur irrégulier, de « raté. Mais ils peuvent être asymptomatiques, diagnostiqués lors d’un enregistrement de l’électrocardiogramme ou au décours d’une syncope, d’une poussée d’insuffisance cardiaque, ou parfois, à l’occasion d’une mort subite.
Les extrasystoles, des battements prématurés ressentis comme un raté, qui peuvent être auriculaires ou ventriculaires sont le plus souvent bénignes et assez banales; mais elles peuvent être annonciatrices d’un trouble du rythme plus grave, c’est une des circonstances qui amènent à investiguer le risque de survenue d’un trouble du rythme.
Causes / Facteurs de risque
Le principal facteur de risque des troubles du rythme est la présence d’une maladie du cœur, cardiopathie, liée par exemple à un infarctus du myocarde, à une valvulopathie ou au retentissement de l’hypertension artérielle. Dans ce cas il existe une modification du muscle cardiaque, le myocarde, avec notamment apparition d’une fibrose (remplacement du muscle par un tissu de soutien inerte) qui altère l’activité électrique du cœur et favorise le déclenchement d’un trouble du rythme.
D’autres causes de trouble du rythme sont les anomalies génétiques. Cela va de mutations rares touchant un gène, c’est le cas du syndrome du QT long familial, aux mutations fréquentes, appelées polymorphismes, dont certaines combinaisons créent un terrain favorable à la survenue d’un trouble du rythme, on parle aujourd’hui de facteur de risque polygénique.
Évolution / Conséquences
Les troubles du rythme peuvent évoluer sur un mode paroxystique avec des épisodes aigus, ou, comme c’est le cas pour la fibrillation auriculaire, vers une forme persistante puis permanente.
Outre les complications aiguës liées aux épisodes paroxystiques, syncope morte subite, la répétition des épisodes de troubles du rythme ou leur persistance entraîne un moins bon fonctionnement de la pompe cardiaque avec un risque de développer une insuffisance cardiaque.
Une complication majeure du plus fréquent des troubles du rythme, la fibrillation auriculaire, est l’accident embolique artériel notamment cérébral, AVC.
Comment ça se soigne ?
Trois grands types de traitements :
- Médicamenteux : médicaments antiarythmiques qui ciblent les protéines responsables de l’activité électrique du cœur. Les béta bloquants qui inhibent les effets de l’adrénaline sur le cœur, sont aujourd’hui le premier traitement des troubles du rythme.
- Ablation de la zone arythmogène à l’aide de sondes introduites à l’intérieur du cœur par voie veineuse ou artérielle sous anesthésie locale
- Implantation d’un pacemaker défibrillateur pour prévenir la mort subite
Y a-t-il de la recherche sur cette pathologie ?
Il s’agit d’un des domaines les plus actifs de la recherche cardiovasculaire depuis les bases moléculaires de l’excitabilité cardiaque et des troubles du rythme, notamment l’identification des gènes, jusqu’au développement de nouvelles sondes d’ablation d’imagerie des zones arythmogènes.
C’est aussi un des secteurs les plus actifs de la télémédecine.
La réponse de l'ICAN
Les équipes de l’IHU ICAN sont des acteurs majeurs dans ce domaine
- Elles sont leader international dans le domaine de la recherche sur la fibrillation auriculaire, elles coordonnent un vaste réseau européen dans ce domaine. Leurs travaux ont aussi contribué à mieux comprendre les bases cellulaires et moléculaires de l’excitabilité cardiaque.
- Elles ont contribué à une meilleure connaissance de forme familiale de troubles du rythme notamment à la description de la dysplasie aryhtmogène, à la découverte de nouveaux gènes (QT long, dysplasie, Brugada).
- L’institut de cardiologie est un des premiers centres en France, le premier à Paris, de prise en charge de ces troubles du rythme et un centre de référence pour les formes familiales.